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L'armée française a-t-elle fait, début novembre à Abidjan, un usage disproportionné de la force ? Après plusieurs semaines de silence, le ministère de la Défense a reconnu, sous la pression médiatique, «une vingtaine» de morts ivoiriens tombés sous des balles françaises, notamment à l'aéroport d'Abidjan et au carrefour Akwaba, près de la base du 43e Bima, les 6 et 7 novembre. Libération revient sur l'épisode non pas le plus sanglant, mais le plus trouble de ces affrontements : la fusillade qui a éclaté, le 9 novembre, devant l'hôtel Ivoire, au centre d'Abidjan. Pour la première fois, l'officier supérieur qui commandait le détachement français mis en cause dans cette affaire, le colonel Patrick Destremau, s'exprime à visage découvert.