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Lorsque l'amiral Jacques Lanxade devint chef d'état-major des armées (CEMA) en 1991, il choisit le colonel Dominique Delort comme son Conseiller Afrique. Saint-cyrien, ce dernier avait notamment commandé un régiment à Djibouti et il était intervenu plusieurs fois au Tchad. Au poste de conseiller du CEMA, Dominique Delort devient un des principaux relais de la politique française au Rwanda. Il y alterna la conduite d'engagements militaires « indirects » et la participation aux négociations de paix entre la rébellion du Front patriotique rwandais (FPR) et le régime du président Juvénal Habyarimana. En 1993, le colonel Dominique Delort exerça le commandement opérationnel du détachement français au Rwanda pour bloquer une puissante offensive du Front patriotique et empêcher la prise de Kigali. Ce fut sa dernière mission au « Pays des Mille Collines ».
Aujourd'hui général à la retraite, Dominique Delort s'était tenu à l'écart des débats sur la coresponsabilité de François Mitterrand et de son entourage dans le génocide des Tutsi du Rwanda en 1994.
Peu médiatisé, presque inconnu du grand public, Dominique Delort révèle son rôle dans « Guerre au Rwanda, l'espoir brisé, 1991-1994 », un livre de mémoires qu'il vient de publier aux Editions Perrin. Il a accepté de répondre aux questions d'AFRIKARABIA.