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Un obus a atteint les locaux du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), mercredi 25 mai, dans la capitale rwandaise, faisant deux morts, ont déclaré des responsables de l'ONU. La veille, les délégués du CICR ne pouvaient déjà plus se déplacer dans la capitale, et la distribution des secours alimentaires avait dû être interrompue, étant donné l'aggravation de la situation. Selon l'organisme, « les besoins médicaux, nutritionnels et sanitaires sont démesurés au Rwanda, mais c'est avant tout la survie même des populations ayant échappé au massacre qui est en jeu ». Mardi, des milliers de Rwandais, pour la plupart des Hutus, ont fui Kigali, redoutant que la prise de la capitale par les Tutsis du Front patriotique rwandais (FPR) ne déclenche de nouveaux massacres. Leur exode se fait vers le sud-ouest du pays, le FPR tenant une large part du nord et de l'est, et avançant en direction de Gitarama, à 40 kilomètres au sud-ouest de Kigali, où le « gouvernement intérimaire » s'est réfugié. Des responsables militaires des Nations unies s'attendent à ce que Kigali tombe aux mains du FPR « d'ici une semaine ».
Le porte-parole de la Mission de l'ONU pour l'assistance au Rwanda (MINUAR), Abdul Kabia, a indiqué que la trêve entre les deux belligérants « tenait plus ou moins » à Kigali, en dépit d'« affrontements sporadiques autour de la ville et de bombardements de temps en temps ». L'émissaire des Nations unies, Iqbal Riza, dont la venue avait motivé cette trêve, a rencontré mardi à Kigali les chefs de l'armée gouvernementale, après avoir vu, la veille, les chefs du FPR, sans être parvenu à un accord sur l'importance de la prochaine force de l'ONU. Enfin, le Sénégal et l'Ethiopie se sont fermement engagés à participer à la MINUAR, en envoyant des troupes au Rwanda.
(AFP.)
