Fiche du document numéro 876

Num
876
Date
Mercredi 24 août 1994
Amj
Taille
134796
Sur titre
Note prises pendant la réunion des conseillers
Titre
Situation au Rwanda après le retrait des troupes françaises
Nom cité
Nom cité
Mot-clé
Type
Langue
FR
Citation
Dominique Pin : L'ONU va traiter des questions de droits de l'homme, du génocide, avec un tribunal international.

Général Quesnot : Le FPR voudrait juger 30 000 à 50 000 personnes, or il y
a 500 véritables responsables.

Louis Joinet : On en jugera trente. Il faut un minimum de
jugements, mais à quel niveau ? C'est le même problème que pour la
Yougoslavie. Est-ce qu'on juge au niveau immédiatement inférieur à
celui des responsables politiques ? J'estime que le fait de passer
l'éponge sur les exécutions est une condition de la
réconciliation. Bien sûr, je n'ai pas dit ça publiquement aux
Nations Unies !

Le procureur général est un ancien président de la Ligue des droits de l'homme du Rwanda.
Il trouve qu'il est idiot de juger 30.000 personnes, alors qu'il n'a même pas une bougie
pour le greffier. Il faut un tribunal international, la communauté internationale ne pourra pas le faire, donc il faut la réconciliation.

Les Russes poussent fort pour l'extension des compétences du tribunal sur l'ex-Yougoslavie. Il y aurait un procureur général et deux procureurs adjoints : l'un pour l'ex-Yougoslavie et l'autre pour le Rwanda. Mais on a un problème de pratique et de finalité. Y a-t-il une volonté communautaire internationale ?

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