Fiche du document numéro 8755

Num
8755
Date
Mercredi 2 juillet 2014
Amj
Taille
0
Titre
Au cœur des boîtes noires
Nom cité
Nom cité
Nom cité
Mot-clé
Type
Émission de radio (son)
Langue
FR
Citation
Par Alexandre Tylski et Véronique Lamendour
Frédéric Cayrou (prise de son au Bourget)
Bernard Lagnel (mixage)

Au cœur de la carcasse d’un avion, la « boîte noire » est tellement secrète que peu d’informations circulent à son sujet et laisse le public ignorant de ses formes et fonctions.

D’abord, la fameuse « boîte noire » est orange. Elle est aussi sonore : elle émet un signal (pendant 90 jours) afin d’être retrouvée plus facilement. Ensuite, elle est constituée en réalité de deux boîtes (dix kilos): une qui stocke les deux dernières heures des « sons du vol » (voix de pilotes, bruits du cockpit, sons extérieurs), de manière désormais électronique (bien que le magnétique existe encore), c’est le « CVR » (Cockpit Voice Recorder). Une autre enregistre les paramètres de vol (vitesse, altitude, etc.), c’est la boîte appelée « FDR » (Flight Data Recorder) qui emmagasine les vingt-cinq dernières heures de fonctionnement de l’avion. Ces boîtes sont supposées résister à une accélération pouvant atteindre 3400 fois l'intensité de la pesanteur terrestre, à une température de 1100°C pendant une heure, ou encore à un mois d'immersion dans l’eau à six mille mètres de profondeur.

Mais derrière ces « boîtes noires », des hommes et des femmes sont chargés au quotidien de partir à la recherche de ces objets de mémoire (comme lors de l’accident Rio-Paris en 2009), puis de ramener les boîtes et décrypter les données. Depuis 1946, l’équipe française du B.E.A. (Bureau d’Enquêtes et d’Analyses), située au Bourget, nous ouvre ses portes (visite des laboratoires, auditoriums, tests sonores, etc.) pour expliquer le fonctionnement de ces boîtes, leur histoire, leur nécessité, et tout ce que cela sous-entend en terme de dispositif logistique, humain, technique et acoustique.

Cet atelier radiophonique entend apporter des informations concrètes au public, à travers la chronologie réelle du BEA : enquête tout terrain (fonds marins, jungles, montagnes, campagnes) puis analyse (bruits et vibrations imperceptibles). Des extraits de films et journaux télévisés, mais aussi des vrais sons de balise, des sons de vols-tests disséqués, nourrissent cette plongée au cœur d’un univers technique et sonore jusqu’ici largement méconnu

Intervenant(s)

Philippe Plantin de Hugues, enquêteur de sécurité senior (BEA)

Johan Condette, chef du pôle enregistreur de vol (BEA)

Robert Ruiz, enseignant-chercheur en acoustique (ESAV)

Martine del Bono, chef du pôle information et communication (BEA)

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