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BRUXELLES, 29 avr - La Belgique a mis les autorités rwandaises en demeure de retirer les déclarations de responsables rwandais accusant les militaires belges d'avoir été impliqués dans l'attentat qui a coûté la vie aux présidents rwandais et burundais, a annoncé vendredi un porte-parole du ministère belge des affaires étrangères.
L'ambassadeur du Rwanda, François Ngarukiyintwali, a été convoqué vendredi au ministère belge des Affaires étrangères, a précisé le porte-parole. Le gouvernement belge a vigoureusement protesté contre les déclarations faites par des ambassadeurs rwandais sur la prétendue implication de la Belgique dans l'attentat du 6 avril contre le chef de l'Etat rwandais. Cet attentat a été suivi d'affrontements ethniques qui se poursuivent et ont fait des dizaines de milliers de morts.
L'ambassadeur rwandais au Zaïre, le ministre rwandais des Affaires étrangères Jérôme Bicamumpaka, ainsi qu'une récente note diplomatique émanant du gouvernement rwandais par intérim adressé au corps diplomatique à Kinshasa, ont accusé les militaires belges d'avoir ``abattu l'avion présidentiel rwandais pour le compte des forces du FPR (Front populaire rwandais-opposition)'', a-t-on souligné de source gouvernementale belge.
Selon l'hypothèse la plus probable avancée par les autorités belges, l'attentat a été perpétré par des extrémistes hutus, a-t-on ajouté de source gouvernementale.
Selon MSF-Belgique, un véritable génocide est actuellement en cours au Rwanda, où les affrontements entre Hutus et Tutsis ont déjà fait au moins 200.000 morts.
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