Citation
Pseudonym:
MELVLIN’25
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Witness Code: MELVLIN
Melvern
Linda
"Etat
d’esprit
desmilitaires
etdelapopulation
civile",
a
confidential
letter
authored
by A. Nsengiyumva
( previously
identified
alsoas ’FARZZZZ-15’)
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ForWitnessStatement:
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IlMELvL’N-25
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RF,~~I~.LIERWANDAI$E
MINtS~L¢RE DE I~ DEFENSE NATIONALE . ~ _
ARMEE ~W«.DA,SE
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ETAT, MAJOR
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OBJET: Etat d’esprit des militaires
et de la population civile.
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"I. La situation politique de notre Pais et la guezTe que nous vivons
susoitent beaucoup de commentaires aussi bien chez nos militaires
que che~ la population ~ivile.
Ces commentaires cons~ooEtifs à certains ~vé~aments politlques ou
à la p~ession ~I créent un certain étaç d~esprit qu’~l importe de
poEbec & votre connaissance~ lequel état d~eeprit N~ peut manquer
de préoccuper.
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de vous livre ci-après certains commentalres en~e~istrés, après quoi
~e vous donnerai mes avis et considérations.
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2. Différents sujets susoîtent des commentaires:qui sont souvent partagée aussi bien paE les civils que par les militaires.
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L’acc6rdd’ARUSHA
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.
et
(1) Les commentaires des civils sur ce su~et sont nombreux
publiquement
et
je N’y revîens PAS puisque ils sont tenus
partis
passent mSme ì la radio ì travers les ohroniqmes des
politiques ou à travers les reportages des meetln~s.
Grosso modo, beaucoup de gens critiquent d’une façon acerbe
le contenu de l’accord qui NE favorise que le I~PR as détriment~du RWANDA. Ils demandent alors que cet accord puisse
ê~re ~evu pour que les points qui nous désavanSaBent soient
.’~:.’
reconsidérés °
:
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La majorité de ceux qui critiquent cet accord s’accordent à
formuler leurs inquiétudes quant à une éventuelle fmsion
=: .. ’~
entre les FAR et les maquisar~s du FPH.
et t
pense qu’il s’agi
La population civile désapprouve tels,
pouvoir
au RWANDA
d’une façon alambiquée de prendre le
à partir de l’inté~ieur.
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4.
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Same les adhérançs à certains partis d’opposition, tlc MDR plus
particulièrement,
désapprouvent l’éventuali~~ d’une fusion
’." encre les FAR et les élémen%s armés du FPR ....
S~ tous ceux qui désapprouven~, a~ou~en~-que no çme pays est
entraind’~trevenduà I’ENI.
.’ :.,««:’+,:t..,.~ t;j.r..- ..-,,.+
La population a donc peur de tout cela, ël; il y en a"mame qui ’
disent qu’ils vont dé~à préparer leur futaie avant-l’azTivée
des INKQTANYI, tout en ajoutant qu’avant cte fuir, ilsvont
d’abord .jmassaorer les Tutsi.
(2) Côté militaire, beaucoup sont ceux qui désapprouvent avec virulence une possible fusion entre les INKOTANYI et les FAR.
Les Officiers sonU parmi ceux qui dénon6eat ce~~e rubrique
de l’accord d’ARUaHA. Ils disent que EVENTUEDLEMENT,
ils pourraient supporter l’inçégra~ion de quelques élSments INKOTANYI,
dans les proportions qui respemtent la repmésen~açivi8é
de la
population TuUsi OEans ce pays.
S~ les Tu~si représen~enU I@~6 de la population rwandaise, les
INKOTAN.71 à intégrer devraient rapt~sentir I~% des fu~u1~ ...
foc, ces ara~es rwandalses.
Aller aç delà, disenç les OfIicîems, eç 1.ea autres eilitaires
d~ailleu/s, ce serai~ vendre ce pays à I’~N~ ~t les militaires
N~ :I ’ admettaient PAS.
0ertains Officiers, au cours de leurs conversations+ .vont
~usqu"à se demander si les clloses doivent; rester tel qu’elles
sont, c’est-â-dire des ~esçonsables civils q,li ~dictent des ¯
directives, prennent des al~oisons qui vo)~U à l’êncon~re des
intéra~s de la Nation, çouU simplemes~ pour sauvezarder les
intérats immédiats de leurs partis.
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-2 ¯ ,’ -"
..
Ils se demandent pendant combien de temps cela va durer, tout
en expriman~ leurs inquiéçudes sur l’in~~renee; des pollçicîens
dans les affaires pu~-emen~ militaires.
Ils conoluen~ qu’il es’k temps que
,+ «. +
cette situation
,.; ".$:.change.
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Concennant la fusion ou l’in~égra~ion des I~KOTANYI, les
Officiers disent que le Gouvernement, à ~ravers 18 MINAFFET
et le MINADEF, devrait, au cours d’une z.éu~ion ~lar~ie 8 plus
de responsables militaires, essayer d’expliquer ce su~et e~
permettre des déb~çs ouverts, afin de sen~i~ e~ enre~Is~re~
les inquiéçudes des militaires sur ce point, de. no~eE leurs
considérations, et d’en ~enir compte¯ Ic~:s des pro.oEhaines
~ s, car ce sont les
négociations; ceci se ~usçifie, dlsen%-_l
miliUaires qui sont appelés à vivre avec les I~KOTA/~YIç e~
NON ces civils.
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Flic1992/Plannln~
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~n tout cas les militaires ont peur d’une @ventuelle fusion
des INKOTANYI avec les FAR, et ils press~..ntent d~jà des
massacres de nos militaires, surtout de nos cadreS,’par les
INKOTANYI qui seraient alors admis massivement.
Il y a m@me des Officiers qui disent qu’~~vant de fuir ce paym,
de nos
ils vont d’abord régler leurs comptes àceux
responsables qoEi auront été à la base du désastre, en acceptant
avec naïveté, toutes les revendications de I’ENI qui nous
combat.
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(9) Beaucoup de civils commencen~ mainçenan~.~ approcher les miii’
taires, pour leur dire que les FAR sont le dernier recours,
qu’elles devraient donc redresser à ~emps la situation, et
mettre fin à ces. a~issements de civils irresponsables, qui NE
sont guldés que par le gain imsédiat dans le cadre des Partls,
au lieu de considérer les intérêts d’e~semble du peuple
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’
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rwandais ¯
,
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Donc, en ~@n@ral, il r~~ne un climat dVin~ ~i~tude g~néralisé~
au sein de la population civile et au 8eln de nos militaires,»
face à la perspective d’une fusion des ~AR avec le INKOTANYI,
Beaucoup son~ cemx qui pensent que nos responsables N~ son~
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PAS g~idés pa~ les int6r~ts de la Nation.
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(dans l’acco~d
(~) Les Officie~s contes~»ent le fait de dirê
dIARUSHA) qu’on va créer ~ne arm@e nouvelle, tout en ignora~t
que les forces erre~es rwandaises existent ~~~à- I~i, ils orl%iquant sérieusement le fait que re@me la ~.adio RWA~DA NE parle"
PLUS de "FORGES ARMEES RWANDAISES", mais. pluçô~ de "~ORGES
ARMEE8 GOUVERN~~4ENTALES~’ ¯
façon de raisonner
Les Officiers soulignent que cette
laisse p~nsez que les Forces Armées Rwandsises actuelles sont
une faction d’une future armée au mSme tlçre que les élémemts
du FPR. Et OEls NE supportent PAS ça.
Ils N’hésitent PAS de dire eux aussi, que "ce pays’a ~té vendu".
I desA~~r[:n
e tde I., E~I,
([5) ;~A~~~
OonCer~ant
la libéra~ion_des
pris unilateralemen~
par .le
la population NE comprend PAS du tou~, tous Partis politiques
conîoudus (moins le Parti Libéral bien entendu)°
Pour une grande partie de la population, c’est une preuve
supplémentaire que se~l I’ENI tire avantage de l’accord d’A~USHA,
tandis que le Gouvernement Rwandais se z~ai$ rouler.: continuellement.
Pour certains, il y a parmi nos négociateurs des individus acquis
à I’ENI, et qui sont entrain de lui cff:~ir.., tout,.., au détrimen%
des
intérSts
de la
Nation...../.-.-
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La population demande alors que les FAR puissent faire
quelqueohose pour redresser la situation ...t-.
avant
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NE
soit
trop
tard.
...... J . ¯ ..,:~ , % ~ ..’,~,
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Il y en a mSme qui, dans un excès dedépit, "vont @usqu’à dire
4»
que nos troupes devraient quitter le ..font,
car il NE sert à
RIEN de se faire trouer la peau, lorsque de prétendus responsables politiques sont entrain de venelle le pays à ce m~me
ENI
que
nous
combattons.
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-,~
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Les militaires quant à eux tierment presque le mSme langage,
Ils demandent quand et dans quelles o»nditions leurs camarades
qui ont été capturés par I’ENI seront libérésl maintenant que
I’ENI a obtenu la libération des siens SANS contrepartie.
Oece en rajoute bien SQr à leur d~morallsaçion~ surtout que
certains croient que les Officiers ont donn~ l’aval à l’op~fabi, on, lors de letlr rencontre avec le l~r~mier Ministre et le
MINAFFET à I’ESM. Oertains militaires affirment même qulavant
de fuir devant la pousses massive de I’ENI vers la Gapitale,
i.ls ré~leront d’abord les comptes aux Officiers qui auroDU
cédé £acilemenç aux volontés des ~es;onsables civils incon~ient
(Je NE faisque reprendre
ce qui se dit),...
.....i,
... -~:,,,, :...:.
Les Officiers de leur côté se disent avoir ~çé victimes de la
~Upércherie du MINAFFÊT et du Premier’ Ministre.
.,~ effet, ils NE compremlent PAS oommLen# ces deux autorités
ont/rencontr~ autaat de responsables militaires, soit-dlss/It
pour leur expliquer l’accord d’ARUSHA, et quçils aient omis,
sciemment certainement, de le%%T parler de la libération ’
unilatérale des prisonniers de guerre; et des acolytes de I’ENI,.,
’:’: ’ "
SANS
AUCUNE
contrepartie.. ¯ ,. ",.,.ï , ....
,~~
" ¯ OECITC.~C,:
".",~ ......
Les Officiers disent qu’ils ont ~t~ ainsi abus~s, car le publiç
civil et militaires croit qu’ils ~talent au courant de cette
manoeuvre qui est intervenue le soir m8me de la rencontre avec
les autorités sus-cet~es.
’ « qu "" -"" ’"
G’esU avec beaucoup d’amertume qu’ils ~vo ent ce su~et,
(~) Certaines personnes pensent que le fait de’ "KUBOHOZA" qui
consiste notamment ~ destituer les 8utorit~s NON en odeur
de sainteté a~près des Partis poliçiques d’opposition et
plus particulièrement
les Bour~mestres pro-MRND, ce fait
donc risque de créer des désordres 4.ans la pays,, si le .:. ,
GouvernementN’y met PAS fin ~ tempe,.
~ :.-.,-.: ~.. :~; :. "" .....
ques~ donb le Premier
Ministre~
approuvant
e~ mpp~ien~
.-.,, ....
L.~0«"...~~
5"}0
r. ¯ w .j m~
¯
¯ r.
L!
CONFIDENTIEL
officiellement
ces actes repréhensibles.
L’on se demande par exemple si le Premier Ministre se sent
toujours Premier Ministre de tout le Gouvernement, quand il
va ~usqu’à "KUBOHOZA" lui-mSme, en s’ttribueJ~~ lui-m~me les
insignes du MDR à des Bourgmesbres c~Rvertis de force,
lors des meetings du Parti.
L’on se demande ~usqu’où peuvent alle~ les choses, si le Chef
de l’fiat se meç à faire la mSme chose au profit de son Parti,
(2) Les mêmes interrogations sont enregistrêes quand les gens se
demandenç pourquoi des fonctionnair~:s de l’~at doivent ~bre
écartés de leurs postes SANS oompen~m~ion, par le seul fait de
NE PAS appartenir au parti politique, du Minis~Ee.
Ici, beau@o,~p de gens sont furieux, suztou= CeUX du MRND~ et s
demanden~ si les Ministres du Mg/~D ~,|on% réellement en~a~és
pour défendre les int~r~çs de leur Parti, ou si oertain~ NE
sont là q~e pour défendre leurs propres întér8%s¯
¯:. .
(..
.
J’ai ~eD#egis~r6 des réflexions de c,.=r%ains Officlers qui,
SANS nécessairement verser dans des in~ervenblons partisanes,
qui disaient pourtant que: "Sî ce P.~ésident NE OEéfend P~
ses hommes, s’il N~ s’oppose PA~ à temps a~x ms/1oeuvres de ces
PaDtis pro-ENI, c’ êst-à-dire qu’il sera lui aussi entrain de
déçendre ses propres intérSts en igsoran~ oeux de la Nation
eC en abandonnant carrément ceux qui l’ont soutenu jusqU’ici;
et bien, s’il NE réagit PAS à temps face à ces situations
dramatiques pouD sauver la Nation et les ho~/%~tes gens, il va
se retrouver seul, car personne NE tient à donner sa pemu
.
pour quelqu’un qui NE le reconnaîtra
~-"
,
, PAS. ".,
......
.,.:.:?ï.-"
Et l’on ajoutai~:
"Ahubwo
Voilà donc ce que pensent
désordres actuels.
muzabimu~,wirë
certains
abime~e".
Officiers
’
sur les
.......;’~:,~.,;b,?~"
~ c^ « "~ ....
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AVIS
.... .,. ET’~SIDERATIgNS
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PERSONNELS
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’« ~ ,
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I’ENI.
a. L’accord d’ARUSHA a ébé un accord l~on:Ln au profl~ de exiger
et
Ce dernier a senti qu’il peut donc aller plus loin
davantage. Les concessions faites ains£ ~~ I’ENi risquent
d’b.7poth6quer gravement les in~ere=s ce la. Nabi0n. ,.
enco
La population a senti cela, c’est pourquoi elle c~ie am scandale
de toute part. M~me beaucoup d’adhéra/~ts des Partis dits d~opposi
tion d~noncent ce’.etsins aspects de i~a~~oEd,
ê’«
pI%%@ p~rçi~~lière
.....
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"..;.,...-,-:-::’:
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ment ceux relatifs à la formation d’une nouvelle armée-nationale,.
et ceux relatifs à la 1lb~ration des priso~miers de guerre et des
acolytes de I’ENI, libération qui a été unilatérale au détriment
du RWANDA
.....
....
, . ~ ......
,_.-:.:
¯, ._:
Les militaires en général N’approuvent PAS du tout l:’àccord, en
question et pensent que le pays a été "vendu" .~ I’ENI, et qu’il
N’est donc PLUS nécessaire de continuePà se battre, =af tous les
efforts faits dans ce domaine sont annihil~:s par les responsables
poliUiques~..;qui me défendenU que" leurs propres in~érS~s...~~
b. Je pense que cette situation est grave et ulérite d’~tre examinée
de plus pr~s pour redresser les forts oaus4,s, si cela est encorne
possible,
.-;......::,:.c..~..
~ ,!-:u..
Pour ce qui regarde les militaires, ~e pon~,e qu’il es~ encore temps
d’organise~ un large déb~t sur l’acoord~ s.urçou~ pou~ ce qui ’"
regarde la formation de "la nouvelle aï~~e".
Ce déb~t pemneçbrai~ de saisir les sençimen.~s e% les préoccupations
des militaires, êttx qui sont appelés à vivre avec l~s INKOTANYI
dans la "Nouvellea~m6e".
..
. .,.., ..
¯
.¯
..~
~,
,, , ..
~~ . :¯ ~« ¯
L’ on pourrait mSme s’inspirer de ~ertaines re flouions qui so~ti.z, aien"
de cette ,concertation au lieu de subir toujours les d~cisionsqui
vont dans le sens des .intérSts politiques du moment, aloPs que les
conséquences de ces décisons risquent d~hypo~h~quer gravement
l’avenir ~es FAR et du pays.
: " :-- " :.
’
avec:les responLe Chef de l’Etat avait promis une deuxième reunlon
" ’
sables militaires. PouPquoi NE PAS saisir l’occasion et organiser
cette réunion où tout le monde crachotait s.a vérité, SANS .risque
de se faire taper sur les doigts; en effet, une certaine psychose
commence à gagner les Officiers qui NE sont PLUS s~rs de leur avenir:
étant donné que les mutations semblen~ ~tre téléguld~es par les
milieux extérieurs aux FAR. Alors on a peur de dire ce que l’on
pense devant certaines personnes.
¯ :. :- . . .... , ....
Ça il faut se le dire, car il est inutïle d,.= se cacheD la vérit~.
Oette psychose
hante maintenant certains çs]~rits2 ç " ï ~-’
¯
-_
, .
..,
~
:,-.~..:;
..-.~....,.:
....
¯.
.......
......
! , ~.,,~i’!r’,~,....
.....
c. Le malaise qui se sentïchez les civils est ,.~nregls~r~ chez les "
militaires aussi. Tout le monde dit SANS se cacher "que ce pays
a ~té vendu, mais qu’il faudrait faire quelquèchose pour le sauver.
Les civils compbent sur les Forces Armées, et certains approchen~
dé~~ les militaires pour leur dire que l’heure a sonné pour sauver
le pays du ~haos. Oet£e siçuaçlon e~~ dan~e~:eu~e e~ ~ou~ peub .... "
arriver dans ces conditions, surtout q~and Les ge ns,~ h~sitent PLUS
d |affirmer q~%e si le Chef de l’~~aç N’.est P~~ p»St a p~end~e ses
Fila1992/Planning
"OO O,~,BI 7
";7-!.--.-
ï~
’%:
OONFIDENTI~V,,"
responsabilités
pour sauver
Geci se dit au grand Jour.
le pays, il N’a qu’à passe# le relais.
~ .... - ....
¯
d. Les militaires NE sont PAS prêts à cohabiter avec les INKOTANYI
et NE comprennent PAS du tout comment nous leur demandons de se
battre, lorsque par ailleurs nous libérons les Inyenzi capturés
sur le terrain et les recruteurs qui alimentent le front ENI.
Tout ceci les agaGe~ et la Troupe commence à f~stiger les responsables aussibîen civils que militaires,
Les 0fficiWrs commencent de plus en plus à per~e confiance er
leurs
supérieurs
et ils le disent..
~.., -..Cette situation mérite réflexion et remède,
.-,.~--,~..
-: :.ï:,
e. L’accord d’ARUSHA a jeté l’~moi dans toutes les couches de la popu,1.ation, O’ est le d@pit g~néral.
Et pourtant la guerre risque de continuer. Et si la 5ue~re continuer
nous risquons de connaître des problèmes:
-:. :.:, ~..:
-
Des militaires fatî~ués et démoralisés;
Des di£Ziculçés économiques qui s’amenuisent| ~ .... ""’. : ....
Des partenaires qui risquen~ de noue l~cher; :
Des polit~ciens qui risquent de créer le chaos £avorisanç
ainsi l’action de I’ENI, e$c,..
%.." q
Et dans ces conditions, ce pays risque de rtomber entr’e les mains "
des INKOTANYI, avec toutes les catastrophes que cela comporterait,
Pour nous préparer à la poursuiNe des hostilités~
ment cela qui va arriver, il faudrait & mon avis¯,
car C’est finale-
(I) - Recruter et former des militaires suffisants e~ dont le moral
est moins entamé, pour s’opposer à l’~I qui a ét~ ragaillardi
par une sé.rie de victoires faciles ,et; une propagande soutenue.
.- :: . ::
¶ ~ . ,.
(2) - Nous assurer d’un stock de munitions, suffisant car toute
nouvelle rupture de stock entraînere.it un désastre difficile
à réparer,
"a nous garder les faveurs "e
....
~
(3) - Cher,cher
c~ nos amis et autres
partenaires, surtout la FRANCE et l~.s ETATS-UNIS.
A l’intention de ces amis et partenaires, il faut préparer
les esprits et leur faire sentir que le cas dU HWANDA est
spécifique, qu’il s’agit d’un ~I qui veut reprendre le
pouvoir qu’il a perdu, et que Woutesles autres bonnes
intentions NE sont que des subterfu[;es qui NE visent qu’à la
conquSte du pouvoir et ainsi passer â la revanche pour venger
les victimes de la révolution de ~9.59e~ tou~ ~e qui a suivi
Jusqu’ en 197~-
File1992/Planning:
!¯
~«-O:OS = "7
..’..
Ces amis et partenaires nous aideraien~.’ ainsi.~’ f%ire fléchir
I’ENI qui demande à obtenir encore plus. ’ ;~ ~ :.
Ainsi, nous pourrions facilement faire passer le concept de
la représentativité au sein des FAR suivant les proportions
ethniques de la population rwandaise, au lieu d’une fusion
pure et simple, qui, si elle intervenait, abo~tirait à la catastrophe d’une guerre civile plus meurt:çière. Ça, les poliçîciens
devraient le comprendre aussi.
- ~~
,f::: [ ~ .....
’
.z ’."" "r~-’):’T’
:’"ç.";" 7" "" .’[:"’~’.~-:’~;
(~) - Amener nos amis et partenaires à privilégier le processus
démoc~atique au lieu de s’enliser dans d’autres considérations
insidieuses de la part de I*ENI.
,
: .
Oeci appelle bien s~r un consensus national pour que nous
parlions un meme langage face ~ la guerre.
Les Partis comme le PL et d’autres qui travaillent dans son
giron devraient revehir à la réali~~ p~)~r privilésier les
intér@ts de la Nation.
D’ailleurs, s’ils NE le font PAS, le p,~uple risqae d’agir
lui-même, m~~.intenant qu’il commence ~ se rendre compte qu’il
est dupé. Et l’action des masses populaires «st difficile
à canaliser.
¯
.
¯ ~: ,
":
¯ , ’ I"
...~ ~, « :.’.
’
(5) - Puïsque la population et les FAR sont aga(~ées par les actions
du Go,Avernement qui NE se livre qu’à d~:s manoeuvres politi~iennes (~e ne fais qoEê z, eprendre ce qui se di~), ce Gouvernement
risque d’erre amené à démissionner. Il faudrait donc amener
nos amis à NE PAS nous abandonner sous prétexte que nous NE
faisons montre d’aucun signe de bonne volonté%:;.:,~ : .,:
Pour cela, le processus démocratique lui’,~doiÇ:dan"S Ce
"""
cas être préservé et brandi chaquefois devant la face du monde,
pour dire que, malgré nos difficul~és du moment, nous sommes
quand même attaché ì la démocratie ou plutÇt au p~ocessus vers
la
démocratie.
:~~
:
:~
f° Il est pour.,° moi aberrant que, au moment où I’ENI menace le: pays
et ~ure de p~endre le pouvoir à KIGALI (il se trouve A une cinquantainm de Km de la Capitale), à l’intérieur, .le peuple s’en~redéchire sous
le prétexte des Partis politiques et avec l~, bénédicÇion des
responsables de ces Partis.
¯ ¯ :~ :: ,, .~
Ce ~’est PAS dans ce contexte que nous parvi~indrons ~ nous. unir
contre cet ENI qui nous menace. Ces querelle~: devraient cesser,
de meme que les histoires de "KUBOHOZA", que certains responsables
appuient SANS réserve.
~~"~:’>’~:"
¯ ; ¯ ";, !.*.,:.
,._9._.»~.
~ .’.~«
!/
:~ï,.,.’:
~«.~,~
..,
,
¯ .Z,.
OONFIDENTIED
Les gens (les Bourgmestres surtout) devraient se sentir sécurlsés,
si nous leur demandons d’asseoir la sécurit6 à l’Intérieur du pays.
Certains responsables (cas du Bourgmestre GATETS e~ autres,...)
devraient ~tre laissés en paix eA NON 8tre viGtimes de leur zèle
dans l’intér~t de la Nation.
Les agents de l’Etat NE devraient PAS ~tre victimes des injustices
liées aux Partis politiques, SANS quoi ils deviennent des mécontents
~ratuiteme~t et grossissent les rangs des contestataires, a~ravant
ainsi le malaise qui sévit dans ce pays.
a
Je souligne en passant que 1 entree en for~e des @léments Tutsi ou
du PL dans l’administration agace beaucoup les agents Hutu écartés.
" ’»"~ "
La tension est vive.
.....,~«~:i~.., .o OONOEUSIONS
~.
" ~5"i:~%
~ ¯ ~.« ¯ " ":~.,,~
~.~~ ’~~»"
~~,.
’
~
!¯
a. La populstion est mécontente e~ démoraliBée par l~action ~u "
Gouvernement qui favorise I’~NI. Les militaires sontdémo~alis6s
et démobilisés. Ils NE sont PAS prêts à cohabiçe~ aveo les INKOTANYIo
b. Le climat est malsain en général et bea~o6up sont ~8mx qui
réclament’des changelnents, allant Jusqu’à inviter les militaires
â faire quelquechose pour sauver le pays.
L’accord ~’AHUSHA qui est largement critiqu@ est venu m?tgre .
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de l’huile sur le feu.
c. L’ENI profite de cette situation politique qui lui est favorable
pour faire pression, sur le terrain et politiquement, et il risque
de nous submerger.
..
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imbro~lio.
d. Quelquechose devrait 8bre fait pour dénoUea~
En m~me temps, nous devrions nous préparer à la poursuite de la
guerre si I’ENI opte pour cette solution, :mai~ en mSme temps,
nous devons nous assurer des bonnes prédis’posiçlons-de
nos amis
. ".z’.
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e~ partenalres.
Une action idiplomatique (m~me informelle) est donc obligatoire.
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NS ENGIY~MVA’’Anatoi e"
--Lç Col BEMS
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Q?pie: SEM le Président
d.e la République
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