Fiche du document numéro 35833

Num
35833
Date
Mardi 10 avril 2001
Amj
Taille
445840
Titre
Annexe d'un article émanant du journaliste américain Wayne Madsen, paru sur le site internet de l'agence www2.minorisa
Nom cité
Nom cité
Mot-clé
Cote
D2188
Source
Fonds d'archives
PAT
Type
Procès-verbal de police
Langue
FR
Citation
REPUBLIQUE
FRANCAISE

MINISTERE DE L'INTERIEUR
DIRECTION GENERALE
DE LA POLICE NATIONALE

DIRECTION CENTRALE
DE LA POLICE JUDICIAIRE

DIVISION NATIONALE
ANTI-TERRORISTE

n° 144122h
AFFAIRE
C/..x

Assassinat en relation avec
une entreprise terroriste

OBJET


Annexe d'un article émanant du
journaliste américain Wayne
MADSEN, paru sur le site internet
de l'agence www2.minorisa.



L'an deux mille un
Le dix avril

NOUS, Frédéric PIWOWARCZYK, lieutenant de police
en fonction à la division nationale anti-terroriste de la
direction centrale de la police judiciaire

Officier de police judiciaire en résidence à PARIS,
— Agissant en vertu et pour l'exécution de la commission rogatoire délivrée
le 3 octobre 2000 par monsieur Jean-Louis BRUGUIERE, Premier vice-
président chargé de l'instruction et monsieur Jean-François RICARD,
Premier juge d'instruction au tribunal de grande instance de PARIS, relative
à l'information n° 1341 suivie contre X... du chef d'assassinat en relation
avec une entreprise terroriste,
Vu les articles 81, 151 et suivants du code de procédure pénale. ——
— Nous trouvant au siège du service,
— Sommes avisé que sur le site internet www2.mimorisa.es aurait été
publié des informations émanant d'un journaliste américain nommé Wayne
MADSEN, pouvant présenter un intérêt pour l'enquête en cours,
— Rapportons que les recherches effectuées à partir de ce site ont permis
de trouver trace des informations ci-dessus rapportées. ————
— Annexons au présent les deux feuilets de l'article intitulé: "L'ONU et le
Canada seraient complices de dissimulation de preuves: les
américains et le FPR ont planifié et lancé l'attaque contre l'avion
d'Habyarimana “Wayne Madsen journaliste freelance, traduction de
l'original anglais: l'Observatoire de l'Afrique centrale, septembre 2000.

De la synthèse effectuée, il appert que l'auteur de cet article, fait
référence à l'enquête diligentée par des fonctionnaires de l'ONU (T.P.I.R.)
qui a conduit à la dissimulation par des fonctionnaires de haut rang des
Nations Unies et du gouvernement canadien de preuves et de faits
importants entourant l'attentat du 6 avril 1984.—
--Il est fait état en outre d'une “boite noire” du Falcon 50, qui selon des
fonctionnaires responsables du trafic aérien de l'ONU dans la région aurait
été secrètement rapatriée au quartier général de l'ONU à NEW-YORK.——
— Outre des informations déjà connues et citées en procédure, il est fait
état que "des mercenaires européens, à l'emploi du FPR et des
services de renseignements américains auraient utilisé des entrepôts
loués par une entreprise suisse, pour planifier et déclencher les tirs de
missiles contre le Mystère-Falcon"

— Vu ce qui précède: —
— Concernant la "boite noire” ci-dessus citée, disons que les vérifications
qui avaient été entreprises auprès de la société "DASSAULT aviation",
avaient établi qu'à la connaissance de cette société "cet ayion ne
possédait pas de "boite noire" FDR (Fight Data Recorder), CVR
“Cokpit Voice recorder). La réglementation française ne l'exigpant pas
pour un avion effectuant que du transport privé” (cf procès verbal
144/81 en date du 15/11/2000)

Suite au procès-verbal 144/ek. deuxième feuillet -

-— Concernant les "entrepôts loués par une entreprise suisse”, des
renseignements recueilis auprès de diverses personnes désirant par
mesure de sécurité garder l'anonymat, il appert, qu'effectivement, à
proximité de l'aéroport de Kanombé , dans une zone proche des collines de
Masaka, avait existé une entreprise spécialisée en fabrication de tôles
ondulées à partir de papyrus, dont le propriétaire était d'origine ou de
nationalité suisse. À celui-ci aurait été associé l'ex-chef d'état-major des
"Forces Armées Rwandaises", le colonel Laurent SERUBUGA,
actuellement demandeur d'asile en France et précédemment entendu dans
la présente enquête en raison de ses anciennes fonctions et du fait qu'il
avait eu connaissance de la présence à GOMA (ex Zaire) de deux tubes
lance-missiles susceptibles d'avoir été utilisés lors de l'attentat (cf procès-
verbal 144/ 22 du 10 février 2000)

— Les renseignements recueillis sur la personne du journaliste Wayne
MADSEN établissent que celui-ci, aurait été un ancien employé de la
National Security Agency" (N.S.A.), agence américaine de surveillance
électronique et qu'il serait à l'origine notamment d'un livre intitulé "Genocide
and covert operations in Africa 1993-1999", dans lequel serait analysée
l'influence ou le rôle des Etats-Unis d'Amérique en Afrique dans la région
des Grands Lacs. .———
--Annexons au présent la présentation de ce livre, en langue anglaise, soit
4 feuillets. —

L'officier de police judiciaire

L'ONU et le Canada seraient complices de
dissimulation de preuves: Les américains et le FPR ont
planifié et lancé l'attaque contre l'avion d'Habyarimana

Wayne Madsen
Journaliste Freelance

Traduction de l'original anglais: L'Observatoire de l'Afrique Centrale
Septembre 2000

Selon d'anciens enquêteurs de l'ONU qui ont travaillés sur l'affaire, des fonctionnaires de
haut rang des Nations unies et du gouvernement canadien ont été impliqués dans la
dissimulation de preuves et de faits importants entourant l'attaque du 6 avril 1994 contre
l'avion qui transportait les présidents du Rwanda et du Burundi. Ce double assassinat a
débouché sur un génocide et un contre-génocide qui ont probablement causé la mort de
1,5 millions de personnes.

La révélation la plus dramatique concerne la «boîte noire» du Mystère-Falcon 50 abattu
selon des fonctionnaires responsables du trafic aérien de l'ONU dans la région, | boîte
noire fut secrètement rapatriée au quartier général de l'ONU à New York, où elle se
trouverait encore. Officiellement, le gouvernement rwandais allègue que la boîte noire a
disparue. Selon des sources onusiennes, l'ONU s'abstiendrait de publier les données de
la boîte noire à cause de pressions exercées par les États-Unis.

Il y a peut-être bonnes raisons à cela. D'anciens enquêteurs de l'ONU qui étaient sur le
terrain au Rwanda, affirment qu'ils étaient convaincus que les missiles qui ont abattu
l'avion présidentiel provenaient des États-Unis et avaient été remis au FPR. Ceci vient
renforcer des affirmations semblables fait par de hauts responsables du gouvernement
français devant la Commission d'enquête de l'Assemblée Nationale qui a fait enquête sur
le génocide rwandais et les allégations d'anciens agent de renseignement du Front
patriotique rwandais (FPR).

Selon ces sources onusiennes biens placées, la juge Louise Arbour de la Cour suprème
du Canada qui fut procureur spécial du Tribunal pénal international sur le Rwanda,
chargé d'enquêter sur le génocide, a ordonné que les événements qui ont précédé la
destruction de l'avion présidentiel, le 6 avril, ne fasse pas l'objet d'une enquête. Arbour
aurait contraint les enquêteurs à n'enquêter que sur les événements qui ont suivi
l'attentat contre l'appareil.

De plus, Arbour - qui est maintenant juge à la Cour Suprème du Canada - a donné ordre
à ses subordonnés, dont faisait parti l'ancien commissaire-adjoint de la Gendarmerie
royale du Canada, AI Breau, de mettre fin à leur enquête lorsqu'il devint évident que
cette dernière commençait à démontrerque le FPR et de ses protecteurs américains.
étaient impliqués dans la planification de l'attaque contre l'appareil (présidentiel). Parmi
les preuves recueillies, il y aurait entre autres le fait que le soir de l'attaque les forces du
FPR conrôlaient trois importantes voies d'approche vers l'aéroport international de
Kaÿibanda, et que des mercenaires européens, à l'emploi du FPR et des services de
renseignement américains auraient utilisé des entrepôts loués par une entreprise suisse,


http:/www2.minorisa.es/inshuti/madsenf.htm

pour planifier et déclencher les tirs de missiles contre le Mystère-Falcon.

De plus des enquêteurs des Nations unies et du Canada auraient mis à jour des preuves
démontrant que l'aide humanitaire et l'aide au développement accordées par l'Agence
canadienne de développement international (ACDI), fut détournée par le FPR pour
acheter des armes. Au moment où les vérificateurs internes de l'ACDI eurent vent de
l'affaire, le gouvernement canadien mit abruptement fin à leur enquête

Selon des sources au sein de l'ONU et du gouvernement américain, les opérations
secrètes de l'ONU pour le compte des États-Unis et du Canada au Rwanda, étaient
appuyées par l'unité des Opérations de maintient de la paix dirigée à l'époque par le
sous-secrétaire Kofi Annan qui agissait sous les instructions de l'amabassadeur
américain de l'époque, Madeleine Albright, et de Susan Rice qui, à cette époque, était
membre du Conseil national de sécurité des États-Unis. Rice est maintenant sous-
secrétaire d'État aux Affaires africaines et est donc placée directement sous la
responsabilité de Albright. Le secrétaire général de l'époque, Boutros Boutros Ghali, fut
délibérément tenu à l'écart par les États-Unis qui réussirent ensuite à l'évincer de son
poste en 1996, et à le remplacer par Kofi Annan.

Des sources au sein du Congrès américain rapportent que des membres de la chambre
des représentants veulent maintenant aller de l'avant avec une commission d'enquête en
bonne et dû forme sur le rôle des États-Unis dans le génocide rwandais, comme celles
qui ont été mises sur pied précédemment par l'ONU, L'OUA, la France et la Belgique.

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