Citation
RESUME, SELON LE GENERAL DALLATRE, LES NOUVELLES LIMITES DE
ZONES PROPOSÉES PAR LA MINUAR CORRESPONDENT À LA STRICTE APPLICATION
DES ACCORDS D'ARUSHA. IL ATTEND DES CONTRE-PROPOSITIONS ACCEPTABLES
DU GOUVERNEMENT RWANDAIS, QUI SELON LUI SE CANTONNE POUR L'INSTANT
DANS UNE ATTITUDE DE REFUS.
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TEXTE : J'AI RENCONTRE LE GENERAL DALLAIRE, COMMANDANT DE LA
MINUAR, POUR EVOQUER LA QUESTION DE LA DELIMITATION DES ZONES FPR ET
DEMILITARISEE QU’IL PROPOSE AUX PARTIES.
COMME L'A RELEVE L'ATTACHE DE DEFENSE, LA CARTE QUI À ETE
SOUMISE PAR LA MINUAR EST À L'HEURE ACTUELLE REJETEE PAR LES FORCES
ARMEES RWANDAISES, QUI CRITIQUENT NOTAMMENT L'ELARGISSEMENT DE LA
ZONE FPR ET LE FAIT QUE L’EXTENSION DES LIMITES DE LA ZONE
DEMILITARISEE SE FAIT AU SEUL DETRIMENT DES FAR, CONTRAINTES DE
RÉCULER PAR RAPPORT À LEURS POSITIONS ACTUELLES.
LE GENERAL DALLAIRE CONSIDERE QUE LES PROPOSITIONS QUI ONT
ÊTE PRESENTEES CORRESPONDENT STRICTEMENT AUX ACCORDS D'ARUSHA.
L'ART. 56 DU PROTOCOLE D'ACCORD SUR L'INTEGRATION DES FORCES ARMEES
PRECISE EN EFFET QUE LES POINTS DE RASSEMBLEMENT ’’SERONT LOCALISES
DE MANIERE À EVITER QU'ILS SOIENT TROP RAPPROCHES LES UNS DES
AUTRES, SERONT SITUES DE MANIÈRE A PERMETTRE À LA POPULATION
D'UTILISER SA PROPRIETE ET LES FACILITES HABITUELLES‘’ ET SERONT
DEMARQUES ''DE FACON À EVITER TOUT ENCERCLEMENT D'UNE FORCE PAR UNE
AUTRE''
COMPTE TENU DE L'EXIGUITE DE LA ZONE FPR, DE LA NECESSITE DE
MAINTENTR AU MOINS 3 À 5 KM ENTRE LES POINTS DE RASSEMBLEMENT ET
D'EVITER TOUTE CONTESTATION SUR UN POSSIBLE ENCERCLEMENT, LE GENERAL
DALLAIRE À ESTIME INDISPENSABLE D'ELARGIR LA ZONE FPR, EN
L'AGRANDISSANT SUR LES AILES (MUTARA ET POCHE NTARUKA - NKUMBA —
KIDAHO), D'UN INTERET MILITAIRE ASSEZ FAIBLE SELON LUI, ET NON AU
CENTRE, BEAUCOUP PLUS SENSIBLE.
QUANT À L'ELARGISSEMENT DE LA ZONE DEMILITARISEE, LE
COMMANDANT DE LA MINUAR LE JUSTIFIE PAR LE PREMIER ALINEA DE CE MEME
ART. 56, QUI STIPULE QUE LES DEUX ZONES DE RASSEMBLEMENT SERONT
SEPARES PAR UNE ZONE DEMILITARISEE DONT LA LARGEUR EST SUPERIEURE A
LA PORTEE DE L'ARTILLERIE LOURDE UTILISEE DANS LE CONFLIT (SOIT 17
KM ).
LE GENERAL DALLAIRE DEPLORE LES REACTIONS DES FAR, QU’IL JUGE
MALHABILES. EN PREMIER LIEU, LA PARTIE RWANDAISE REAGIT EN GAINS ET
EN PERTES DE TERRITOIRES, FEIGNANT D'OUBLIER QUE CES DISPOSITIONS
N'ENTRERONT EN VIGUEUR QU'AU FUR ET À MESURE DU PROCESSUS DE
RASSEMBLEMENT ET CANTONNEMENT DES FORCES EN PRESENCE, SOUS CONTROLE
DE LA MINUAR. PSYCHOLOGIQUEMENT, ILS DONNENT AINSI LE SENTIMENT DE
RESTER DANS UNE LOGIQUE DE GUERRE ET NON DE MISE EN OEUVRE DE
L'ACCORD DE PAIX.
PAR AILLEURS, LES FAR SE CONTENTENT DE REFUSER EN BLOC CETTE
PROPOSITION, SANS SAISIR L'OUVERTURE QUI LEUR EST PROPOSEE PAR LE
GENERAL DALLAIRE. CELUI-CI EST EN EFFET CONSCIENT DES INCONVENIENTS
DE SON SCHEMA. SON SOUCI, EN LE PRESENTANT, ETAIT DOUBLE : D'UNE
PART, APPLIQUER AUSSI STRICTEMENT QUE POSSIBLE LES DISPOSITIONS DES
ACCORDS D'ARUSHA. D'AUTRE PART, OTER AU FPR TOUT PRETEXTE À DES
CONTESTATIONS. MAIS IL CONSIDERE LUI-MEME QUE CÉTTE PROPOSITION
N'EST PAS SATISFAISANTE ÊT QU’IL SERAIT PREFERABLE DE MAINTENIR LA
ZONE DÉMILITARISEE DANS SES LIMITES ACTUELLES (AVEC QUELQUES
MODIFICATIONS DESTINEES A MIEUX TENIR COMPTE DU TERRAIN ). IL A
REPETE À SES INTERLOCUTEURS QU'IL EST OUVERT À TOUTE PROPOSITION.
SON SOUHAIT EST DE VOIR LES FAR ACCEPTER D'ENTRER DANS LA
DISCUSSTON, SOULIGNER LES INCONVENIENTS DE LA FORMULE ACTUELLE ET
AVANCER DES SUGGESTIONS PERMETTANT DE REVENIR À LA ZONE ACTUELLE.
C'EST AINSI QUE LA REMISE À LA MINUAR, JUSTE AVANT LE DEBUT DE
L'EXERCICE DE RASSEMBLEMENT, DES ARMES LOURDES À LONGUE PORTEE
PERMETTRAIT DE REDUIRE LA LARGEUR DE LA ZONE DEMILITARISEE.
LE GENERAL DALLAIRE SERAIT PRET A SOUTENIR DES PROPOSITIONS DE
CE TYPE ET ESTIME QU'IL SERAIT ALORS TRES DIFFICILE AU FPR DE LES
ECARTER. MAIS LES FAR ONT REFUSE POUR L'INSTANT D’ENTRER DANS CETTE
LOGIQUE .
LES DISCUSSIONS SE POURSUIVENT SUR CETTE QUESTION QUI, SI ELLE
OCCUPE BEAUCOUP LES RESPONSABLES MILITAIRES DES FAR, N'A PAS ETE
EVOQUEE POUR L'INSTANT AU NIVEAU POLITIQUE. /.
MARLAUD
