Fiche du document numéro 35287

Num
35287
Date
Jeudi 7 juillet 1994
Amj
Hms
13:00:00
Taille
16029
Sur titre
Journal de 13 heures [2/2]
Titre
Bernard Tapie : « Il faut absolument qu'on se tire au Rwanda ! » [Propos interceptés dans le cadre d'une écoute téléphonique]
Nom cité
Nom cité
Mot-clé
Résumé
- Let's stick with telephone problems, since the deputies voted last night on an amendment banning the wiretapping of parliamentarians. This follows the revelation of conversations between the president of the MRG, Mr. Hory, and Bernard Tapie on the eve of his arrest by the courts.

- 7:10 p.m., Tuesday, June 28. Bernard Tapie's parliamentary immunity has just been lifted. Back home, he calls Jean-François Hory, president of the MRG. But he's being tapped, on the orders of Judge Eva Joly. Selected excerpts from the dialogue. Bernard Tapie: - "Now you have to waste no more time. Tomorrow the other one will summon me". Jean-François Hory: - "Yeah, fine, she'll summon you as soon as the Chancellery receives the notification". Bernard Tapie: - "No, no, but it's going to be tomorrow! I beg you, damn it, don't leave me stranded, in the middle, here!". Jean-François Hory: "No, I'm not going to leave you stranded!". Bernard Tapie: "Wait, what do I do then?". Jean-François Hory: "I think that in any case, we have to make our move in Rwanda, if possible tomorrow morning, and announce it to the press". Bernard Tapie: "Ah, we absolutely have to get out of there!".

- "Get out," Bernard Tapie won't have time; the police will come for him the next morning [June 29] at 6:00 a.m.
Source
Fonds d'archives
INA
Type
Transcription d'une émission de télévision
Langue
FR
Citation
[Daniel Bilalian :] Restons dans… les problèmes, euh, téléphoniques puisque les députés ont voté cette nuit un amendement interdisant les écoutes de parlementaires. C'qui fait suite à la révélation des conversations entre le président du MRG, Monsieur Hory, et Bernard Tapie à la veille de son interpellation par la justice. Pascal Doucet-Bon.

[Pascal Doucet-Bon :] 19 h 10, mardi 28 juin. L'immunité parlementaire de Bernard Tapie vient d'être levée. Rentré chez lui, il téléphone à Jean-François Hory, président du MRG. Mais il est sur écoute, sur ordre du juge Eva Joly. Morceaux choisis du dialogue, les propos de Bernard Tapie sont écrits en noir [plusieurs gros plans sur des appareils d'écoutes téléphoniques].

[[On voit à gauche de l'écran la photo de Bernard Tapie et à droite celle de Jean-François Hory ; les propos de Bernard Tapie sont transcrits en noir, ceux de Jean-François Hory en rouge] Bernard Tapie : - "Maintenant il faut plus que tu consommes de délai. Demain l'autre me convoque". Jean-François Hory : - "Ouais, bon, elle te convoque dès que la Chancellerie a la notification". Bernard Tapie : - "Non, non, mais ça va être demain ! Je t'en supplie, putain, ne me laisse pas en rade, au milieu, là !…". Jean-François Hory : - "Mais non, je vais pas te laisser en rade, hein !". Bernard Tapie : - "Attends, mais qu'est-ce que je fais, alors ?". Jean-François Hory : - "Moi, je pense que dans tous les cas, il faut jouer notre coup au Rwanda, si possible dès demain matin, quoi, et l'annoncer à la presse". Bernard Tapie : - "Ah, il faut absolument qu'on se tire là-bas !".]

"Se tirer", Bernard Tapie n'en n'aura pas le temps, les policiers viendront le chercher le lendemain matin [29 juin] à 6 heures.

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