Date
Lundi 11 juillet 1994
Sur titre
Journal de 12 heures
Titre
Ils sont près d'un million à fuir les combats mais aussi les cruautés qu'une propagande bien orchestrée prête aux rebelles du FPR
Sous titre
Seuls deux camps de la zone française sont dotés d'une assistance humanitaire internationale.
Résumé
- Edouard Balladur this afternoon before the United Nations Security Council. Accompanied by the Minister of Foreign Affairs, the Prime Minister will ask the UN to replace French forces with peacekeepers and emergency humanitarian aid before the end of July.
- Nearly a million people are fleeing the advance of the Rwandan Patriotic Front. One of the most impressive exoduses in history. They are mostly Hutu, women, children, the elderly, and lost militiamen of the old regime.
- A human tide thrown onto the roads, fleeing the fighting but also the cruelties that well-orchestrated propaganda imparts to the Rwandan rebels. We are in Rushashi, 40 kilometers west of Kigali, the capital, now in the hands of the Patriotic Front.
- They are flocking to the humanitarian zone controlled by the French military, hoping to find protection and food. But only two camps in the French zone are actually provided with international humanitarian assistance.
- Here, in this field hospital, care is provided to civilians and soldiers. But the enormous food problem remains: the need is estimated at more than 500 tons of food per day. This would be impossible to deliver without the mobilization of humanitarian organizations.
- In less than a week, the number of refugees in western Rwanda has risen from 800,000 to 1.5 million.
Type
Transcription d'une émission de télévision
Citation
[Présentatrice :] Edouard Balladur cet après-midi devant le Conseil de sécurité des Nations unis. Accompagné par le ministre des Affaires étrangères, le Premier ministre demandera à l'ONU de remplacer avant la fin juillet les forces françaises par des Casques bleus ainsi qu'une aide humanitaire d'urgence. Le point au Rwanda avec Francine Raymond. Un véritable désastre humanitaire.
[Francine Raymond :] Ils sont près d'un million à fuir ainsi l'avancée du Front patriotique rwandais [diffusion d'images d'un camp de réfugiés ; une incrustation "Rushachi [Rushashi] (Rwanda)" s'affiche à l'écran]. L'un des plus impressionnants exodes de l'histoire. Ils sont pour la plupart hutu, femmes, enfants, vieillards et miliciens perdus de l'ancien régime [quatre scènes différentes montrent des soldats des FAR équipés de fusils-mitrailleurs déambuler parmi la foule de réfugiés].
Une marée humaine jetée sur les routes, fuyant les combats mais aussi les cruautés qu'une propagande bien orchestrée prête aux rebelles rwandais. Nous sommes à Rushashi, à 40 kilomètres de l'Ouest de Kigali, la capitale, désormais aux mains du Front patriotique [gros plans sur des réfugiés en train de marcher].
Ils affluent ainsi vers la zone humanitaire contrôlée par les militaires français, espérant trouver protection et nourriture. Mais seuls deux camps de la zone française sont en effet dotés d'une assistance humanitaire internationale [un camion chargé de soldats des FAR passe devant la caméra].
Ici, dans cet hôpital de campagne, on prodigue des soins aux civils et aux militaires [on voit des gens attendre devant un bâtiment de brique sur lequel figure un panneau indiquant "HOPITAL FRANCAIS" ; une incrustation "Shangugu [Cyangugu]" s'affiche à l'écran]. Mais reste l'énorme problème alimentaire : les besoins sont estimés à plus de 500 tonnes de vivres par jour [on voit un officier des FAR suivre son homologue français]. Impossible à acheminer sans une mobilisation des organisations humanitaires.
En moins d'une semaine, le nombre des réfugiés dans l'Ouest du Rwanda est passé de 800 000 à 1 million et demi [vue panoramique sur l'hôpital de campagne français].
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fgtquery v.1.9, 9 février 2024
