Date
Dimanche 10 juillet 1994
Sur titre
Journal de 12 heures
Titre
Sur les routes et les sentiers du Rwanda, des milliers de gens fuient l'avance des troupes tutsi du FPR
Sous titre
L'aide alimentaire est pour l'instant impossible à acheminer sans la mobilisation des organisations humanitaires.
Résumé
- On the roads and trails of Rwanda, thousands and thousands of people are fleeing the advance of the RPF's Tutsi troops. And among these fugitives are the militiamen who have committed the massacres. A horrific situation that the French army is trying to cope with.
- The exodus, the debacle. There are hundreds of thousands of them, mostly Hutu. Women, children, the elderly, but also militiamen and lost soldiers of the old regime. Barefoot, carrying what little they have left, fear in their stomachs, they have been fleeing for days. They are fleeing the fighting and the RPF advance.
- We are in Rushashi, about forty kilometers west of Kigali, the Rwandan capital, which has been in the hands of what can no longer be called rebels for a week.
- An entire population is marching toward the humanitarian zone controlled by French troops. An area already overwhelmed: in less than a week, the number of refugees in western Rwanda has risen from 800,000 to nearly 1.5 million. French authorities, the ICRC, and the UN have been sounding the alarm for several days about the humanitarian catastrophe.
- On the ground here, near the Zairean border, French soldiers can only provide medical aid.
- There remains the enormous food problem. 500 tons of food per day are needed. This is impossible to deliver at the moment without the mobilization of humanitarian organizations.
Type
Transcription d'une émission de télévision
Citation
[Mémona Hintermann :] Le Rwanda : sur les routes et les sentiers du pays, des milliers et des milliers de gens qui fuient l'avance des troupes tutsi du FPR. Et parmi ces fuyards, les miliciens qui se sont livrés aux massacres. Une situation effroyable à laquelle tente de faire face l'armée française. Philippe Peaster.
[Philippe Peaster :] L'exode, la débâcle [diffusion d'images d'un camp de réfugiés ; une incrustation "Rushachi [Rushashi] (Rwanda), hier [9 juillet]" s'affiche à l'écran]. Ils sont des centaines de milliers, des Hutu pour la plupart. Femmes, enfants, vieillards mais aussi miliciens et soldats perdus de l'ancien régime [quatre scènes différentes montrent des soldats des FAR équipés de fusils-mitrailleurs déambuler parmi la foule de réfugiés]. Pieds nus, portant le peu qu'il leur reste, la peur au ventre, ils fuient depuis des jours. Ils fuient les combats et l'avancée du FPR.
Nous sommes à Rushashi, une quarantaine de kilomètres à l'Ouest de Kigali, la capitale rwandaise, aux mains depuis une semaine de ce que désormais on ne peut plus appeler les rebelles [gros plans sur des réfugiés en train de marcher en portant leurs vivres sur leur tête].
Toute une population en marche vers la zone humanitaire contrôlée par les troupes françaises. Une zone pourtant déjà débordée : en moins d'une semaine, le nombre des réfugiés dans l'Ouest du Rwanda est passé de 800 000 à près d'1,5 million [un camion chargé de soldats des FAR passe devant la caméra]. Autorités françaises, CICR, ONU depuis quelques jours ne cessent de lancer des cris d'alarme à la catastrophe humanitaire.
Sur place ici, près de la frontière zaïroise, les soldats français ne peuvent apporter qu'une aide médicale [on voit des gens attendre devant un bâtiment de brique sur lequel figure un panneau indiquant "HOPITAL FRANCAIS"].
Reste l'énorme problème alimentaire. 500 tonnes de vivres par jour seraient nécessaires [une incrustation "Shangugu [Cyangugu], hier [9 juillet]" s'affiche à l'écran ; on voit un médecin français en train de soigner un enfant]. Impossible à acheminer pour l'instant sans la mobilisation des organisations humanitaires [on voit des médecins militaires français transporter un blessé sur un brancard].
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