Date
Lundi 11 juillet 1994
Sur titre
Journal de 23 heures
Titre
Il n'y aura pas de retrait français du Rwanda avant la fin du mois d'août
Sous titre
Edouard Balladur n'exclut pas que les soldats français prolongent leur présence au-delà de la date fixée.
Résumé
- The other highlight of the day was the Prime Minister's call for the United Nations to take over from France in Rwanda. A call before the Security Council in New York. And now, Mr. Balladur has not ruled out the possibility of French soldiers extending their presence in Rwanda beyond the set date, that is, July 31.
- Edouard Balladur and Boutros Boutros-Ghali in New York this afternoon. A quick visit by the French Prime Minister, who came to discuss Rwanda. Edouard Balladur: "What I came to say today to the international community, to the Security Council, is, first of all, that we hope that France's efforts will be taken up by the international community in the coming weeks. And that a number of countries that have made commitments or promises will implement them".
- Edouard Balladur had therefore come to establish a timetable for the withdrawal of French troops from Rwanda and the takeover of the United Nations Mission.
- For France, there was a deadline: the end of July. But after a 45-minute meeting with the UN Secretary-General, there was a change of schedule and timetable. There will be no French withdrawal before the end of August; the UN Mission is not ready. There are equipment problems for the peacekeepers.
- At best, 1,500 or 2,000 of them could replace the French in early August. At worst, we'll have to wait another month. In any case, August 21 marks the end of the UN mandate for Operation Turquoise, and France will have the sole choice of whether or not to renew its mission.
Type
Transcription d'une émission de télévision
Citation
[Mémona Hintermann :] L'autre fait marquant de la journée, c'est l'appel du Premier ministre pour que les Nations unies prennent le relais de la France au Rwanda. Un appel devant le Conseil de sécurité à New York. Et désormais Monsieur Balladur n'exclut pas que les soldats français prolongent leur présence au Rwanda au-delà de la date fixée, c'est-à-dire le 31 juillet. Compte rendu Isabelle Billet.
[Isabelle Billet :] Edouard Balladur et Boutros Boutros-Ghali à New York cet après-midi. Visite éclair du Premier ministre français qui est venu parler du Rwanda [on voit Edouard Balladur, Alain Juppé et Boutros Boutros-Ghali dans un couloir du siège des Nations unies ; le plan suivant les montre tous les trois poser devant le drapeau de l'ONU].
["Edouard Balladur, premier ministre" [il s'exprime devant un journaliste à l'ONU] : "Ce que je suis venu dire aujourd'hui… à la communauté internationale, au Conseil de sécurité, c'est tout d'abord que nous souhaitions que l'effort de la France soit relayé…, dans les semaines qui viennent, par la communauté internationale. Et qu'un certain nombre de pays qui ont pris des engagements ou fait des promesses les mettent en œuvre".]
Edouard Balladur était donc venu établir un calendrier pour le retrait des troupes françaises du Rwanda et la prise de relais de la Mission des Nations unies [on voit le Premier ministre s'asseoir à la table de réunion du Conseil de sécurité].
Pour la France il y avait une date butoir : la fin du mois de juillet [gros plans sur Boutros Boutros-Ghali puis sur l'ambassadeur du Rwanda]. Mais après 45 minutes d'entretien avec le secrétaire général de l'ONU, changement de programme et de calendrier. Il n'y aura pas de retrait français avant la fin du mois d'août, la Mission des Nations unies n'est pas prête. Des problèmes d'équipement pour les Casques bleus.
Au mieux donc, 1 500 ou 2 000 d'entre eux pourraient venir remplacer les Français début août [diffusion d'images de militaires français en train notamment de soigner des blessés]. Au pire, il faudra encore attendre un mois [on voit un officier des FAR suivre son homologue français]. En tout cas le 21 août c'est la fin du mandat de l'ONU pour l'opération Turquoise et la France aura seule le choix de renouveler, ou non, sa mission [diffusion à nouveau d'images montrant des militaires français en train de soigner des blessés].
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