Citation
Claire Moriconi
Lycée de MARSEILLEVEYRE
Messieurs et madame les Ministres
Madame et Monsieur les présidents du colloque,
Monsieur l’inspecteur général,
Chers collègues,
Dans le cadre de ce temps du colloque, consacré à la recherche, l’enseignement et l’éducation, j’ai le plaisir avec les professeurs d’histoire géographie du lycée MARSEILLEVEYRE situé à Marseille, d’éclairer, en ma qualité de cheffe d’établissement, la mise en œuvre d’une action pédagogique innovante.
Dans ma présentation, je tiens tout d’abord à souligner l’importance du sens aux apprentissages et à l’acte éducatif que les élèves se sont pleinement approprié, en devenant les acteurs de ce projet d’envergure internationale aux multi partenariats.
La création de notre jardin du souvenir des génocides est née à l’initiative de Monsieur Vincent DUCLERT qui nous a toujours accompagné dans la dimension scientifique de la recherche et de l’enseignement tout en nous ouvrant les portes des partenariats essentiels.
Le jardin, depuis 2019, malgré la pandémie est toujours resté l’objet des soins de nos professeurs et élèves qui ont su fertiliser le terreau de la connaissance partagée.
Ce jardin, je vous invite à le voir, tel notre ministre l’a rencontré il y’a un an: le jardin des souvenirs des génocides est ancré dans un site d’exception où il a pris toute sa place, sur un balcon de la nature méditerranéenne, face à la mer.
Les acteurs y évoluent, résolument tournés vers un avenir résilient qui au quotidien, agit par infusion au sein de l’établissement et devient un vecteur essentiel de transmission des valeurs humanistes qui construisent une citoyenneté éclairée.
Le rôle du pilote pédagogique est de rendre possible cette expérience a dans le temps d’enseignement. Dès le début, ce projet s’inscrivant dans le projet académique, notre Inspecteur académique Inspecteur pédagogique régional a apporté son expertise dans l’accompagnement des équipes.
En effet il ne s’agit pas seulement d’une démarche commémorative mais d’aider à décliner en termes d’apprentissages, cet engagement contemporain éducatif porté par une pulsion créative irrépressible.
Ce jardin du souvenir des génocides invite chacun des élèves, dans un cheminement réflexif, à se souvenir et à se questionner, ce pour devenir, ensemble, les gardiens de notre humanité, et contribuer à prévenir tout acte de déshumanisation. La vie de ce jardin a été rythmée par des moments intenses.
La prochaine étape est inscrite au calendrier du lycée, que nous avons construite avec mon collègue Laurent Bardou chef d’établissement de l’école SAINT EXUPERY de Kigali. Ainsi, au printemps 2024 dans un appariement en cours de finalisation, il est prévu que les élèves et professeurs des deux établissements se rencontreront autour du projet.
Venant de quitter la direction de MARSEILLEVEYRE pour prendre en responsabilité un autre lycée, forte de cette expérience inoubliable pour une proviseure, je compte bien continuer, à faire partie du réseau des jardiniers et jardinières des souvenirs des génocides, et ce tel que Vincent DUCLERT l’avait conçu dès 2019. Je remercie encore l’équipe des professeurs de Marseilleveyre dont je salue l’implication dans cet immense travail nécessaire auprès de tous nos élèves et avec qui avec qui j’ai appris à cultiver notre jardin.