Sous titre
Avril 1994. Le Rwanda sombre dans un drame absolu : un génocide décimant les trois-quarts de la population Tutsi et dévastant le pays. Beata Umubyeyi Mairesse a eu la vie sauve grâce à un convoi humanitaire suisse. Quinze ans après les faits, elle a entamé une enquête pour recomposer les événements, s’interrogeant sur la façon dont on raconte, récrit, se souvient, et sur la nécessité de se réapproprier une histoire principalement racontée à travers des images et des interprétations occidentales. Spécialiste du génocide des Tutsi, Hélène Dumas mène pour sa part une enquête historique au plus près de la langue, des paysages et des archives de la dévastation. Avec elles, nous nous demanderons comment ce génocide nous met à l’épreuve trente ans après, comment il questionne le rapport à la mémoire et à la violence extrême, le rôle des archives et la valeur des traces, la manière dont s’élabore le récit historique des événements et la place cruciale que doit y tenir la parole des survivants.
Citation
Comment se réapproprier une histoire principalement racontée à travers des images et des interprétations occidentales ? Comment mener une enquête au plus près de la langue, des paysages et des archives de la dévastation ? L'historienne Hélène Dumas et l'écrivaine Beata Umubyeyi Mairesse ont échangé sur la manière dont le génocide des Tutsi nous met à l'épreuve trente ans après, comment il questionne le rapport à la mémoire et à la violence extrême, le rôle des archives et la valeur des traces, et la place cruciale que doit tenir la parole des survivants dans le récit historique des événements.