Fiche du document numéro 34542

Num
34542
Date
Mardi 12 janvier 2010
Amj
Taille
0
Titre
Enquête sur le Dr Rwamucyo
Nom cité
Nom cité
Nom cité
Source
Type
Émission télévisée (vidéo)
Langue
FR
Citation
En 2010, les journalistes de France 3 Nord Pas-de-Calais étaient allés à sa rencontre, trois mois après sa suspension de l'hôpital de Maubeuge.

"Je suis accusé de crimes imaginaires. Je n'ai jamais tué personne", se défendait-il à l'époque. Mettant au défi quiconque de trouver des preuves.

Pourtant, André Guichaoua, professeur de sociologie à Paris qui enquête sur le génocide rwandais, en possède des preuves. Il dispose notamment d'un document daté de juin 94 signé par le docteur lui-même, en sa qualité de coordinateur de groupes hutus armés.

"C'est lui-même qui se présente comme coordinateur et qui s'exprime au nom de tous les partis hutus. (...) et exhibe le titre de ce Cercle des Républicains Indépendants", un cercle armé, souligne le sociologue.

Son travail d'enquête a mené André Guichaoua a écrire un livre racontant comment le Dr Rwamucyo et deux autres médecins rwandais auraient évacué les blessés et les réfugiés tutsis de leur hôpital... En sachant que ces tutsis seraient massacrés.

Les preuves, aussi accablantes soient-elles, l'ancien médecin de Maubeuge ne les prend pas au sérieux. "C'est de l'affabulation totale" niait-il au micro de France 3 Nord Pas-de-Calais. Pourtant, d'autres preuves vont venir s'ajouter à la publication d'André Guichaoua.

Le TPIR, tribunal international chargé de juger les génocidaires rwandais de 1994, expliquait par la voix de son porte-parole Roland Amoussouga en 2010 : "en effet il a été suspecté que ce médecin aurait pris part aux tueries de certains de ses patients dans la zone de Butaré. Mais le TPIR dans sa stratégie d'identification des cibles, ne l'a pas considéré comme étant une cible prioritaire pour ses enquêtes."

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