Citation
L’entretien avec Jean-François Dupaquier et publié sur le site en ligne Afrikarabia a été réalisé lors d’un passage à Paris le lundi 3 juin, à l’occasion d’une longue interview qui portait surtout sur ma carrière en Afrique. C’est à la fin qu’il a été question de l’enquête de Forbidden Stories. Dans la retranscription de mes propos, les critiques portées sur la démarche éditoriale de FS, dont la discrétion obligée, ont été reprises. A la lecture de ce texte qui m’a été soumis, j’ai d’abord souhaité y apporter de sérieuses nuances. Puis, après avoir discuté longuement avec mes collègues et avec la rédaction en chef du Soir, qui m’ont précisé la démarche et les modalités de cette enquête, j’ai demandé à l’auteur de l’interview de supprimer plusieurs paragraphes qui ne correspondaient plus à mon état d’esprit au vu des précisions reçues. J’ai suggéré une finale très brève : « en réalité, lorsque j’ai été informée de l’opération, j’ai proposé d’y apporter ma contribution sous la forme d’un portrait de Paul Kagame. Il me semblait utile, puisqu’il était pris pour cible, d’expliquer son parcours de réfugié en Ouganda et la création du FPR. Finalement mon article fut publié en pages 4 et 5, un emplacement de choix, dans l’édition du week-end, avec en surtitre "Forbidden stories" ».
La correction se terminait par deux mots : « point final ».
Telle fut la « chute » proposée à Afrikarabia. Cependant, l’interviewer a repris quelques éléments de la version précédente y compris le terme « conjuration ».
J’ai bien expliqué à l’auteur de l’interview que mes relations avec Le Soir étant bâties, depuis bien longtemps, sur une confiance jamais mise en défaut, il n’était pas question pour moi de l’hypothéquer, que j’avais obtenu les explications demandées et que je présentais mes excuses à tous ceux parmi mes amis et collègues du Soir et mes confrères de Forbidden Stories que j’ai blessés. J'ai toujours considéré que leurs enquêtes étaient la meilleure réponse possible au crime organisé et autres crimes et abus.