Fiche du document numéro 34306

Num
34306
Date
Samedi 11 mai 2024
Amj
Taille
138589
Titre
30 ans après le génocide, une stèle érigée à Montpellier, à la mémoire des victimes Tutsies massacrées au Rwanda
Sous titre
"En 1994, plus d'un million de personnes de tous âges ont été assassinées car nées Tutsi…" Une stèle dédiée à la mémoire des victimes a été érigée dans le Parc d'Arménie de Montpellier, 30 ans après l'horreur du génocide rwandais.
Nom cité
Lieu cité
Source
Type
Article de journal
Langue
FR
Citation
François Nkulikiyimfura, ambassadeur du Rwanda en France a dévoilé la stèle aux côtés de Patricia Mirallès, Secrétaire d'État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire et du maire Michaël Delafosse. MIDI LIBRE – GIACOMO ITALIANO

Ce samedi 11 mai, le maire Michaël Delafosse a inauguré une stèle dédiée à la mémoire des victimes du génocide perpétré contre les Tutsis au Rwanda en 1994. Parmi les personnalités institutionnelles en présence, Marcel Kabanda, historien et président de l'association Ibuka qui représente les victimes du génocide des Tutsi au Rwanda, et François Nkulikiyimfura, ambassadeur du Rwanda en France, entourés de représentants de la communauté rwandaise en France.

Un million de personnes massacrées en 100 jours



Érigé dans le parc d'Arménie, en contrebas de l'hôtel de Ville, ce monument commémore le million de personnes massacrées après avoir été regroupées par les officiels locaux et la population Hutu, en l'espace de 100 jours, du 7 avril au 17 juillet 1994.

Les femmes, environ 250 000 d'entre elles seront victimes de viols systématiques et publics. Deux tiers contracteront le virus du SIDA. Le génocide est à ce jour qualifié comme étant "le plus rapide de l'histoire et celui de plus grande ampleur quant au nombre de morts par jour".

S'il a fallu attendre 1999 pour que l'ONU admette sa responsabilité, ce n'est qu'en 2021 qu'un rapport de la commission française d'historiens sur le rôle de la France au Rwanda conclut à la responsabilité du pouvoir français, informé de la situation au Rwanda mais laissant le génocide se dérouler, en faveur des Hutus.

Parmi les miliciens, des amis, des voisins...



Isabelle est une rescapée du massacre. Elle évoque, la gorge nouée, ses souvenirs douloureux du premier au dernier jour, l'arrivée des miliciens dans lesquels elle reconnaît d'anciens amis, et qui leur "offrent" de les assassiner par balles plutôt qu'à la machette, le viol auquel elle échappe, déjoué par "ses règles malodorantes", les fusillades, la mort de plusieurs des siens. "Ils m'avaient demandé de creuser ma tombe, j'ai dit non", se souvient Isabelle, qui est parvenue à survivre à son calvaire. "Cette stèle est le sanctuaire de nos souvenirs, pour pleurer nos disparus et honorer leur dignité. Ils vivent en nous. Le génocide ne sera jamais oublié".

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fgtquery v.1.9, 9 février 2024