Citation
REPUBLIQUE RWANDAISE Le 18/4/1991
GENDARMERIE NATIONALE
ETAT MAJOR
Au Chef d'Etat-Major Gendarmerie Nationale.
Visite du groupement de BYUMBA — NGARAMA
N.d.S. n° 357/93.3.1/EM Gd du 10 avril 1991.
Le 17 avril 1991, le Lt Cl RUELLE et le Major ROBARDEY,
Conseillers Techniques auprés de l'Etat-Major de la Gendarmerie
Rwandaise ont visité à Ngarama le siège du groupement de Gendarmerie
de Byumba.
Reçus par le Commandant BIGANIRO accompagné du Lt SEBUHURA
et des sous-lieutenants NIYIRORA et NSABIMANA, ils ont, après
l'exposé du commandant de groupement procédé à la visite des
installations et du périmètre de défense.
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STRUCTURES ET ORGANISATION DU GROUPEMENT.
Ce groupement de gendarmerie dont la vocation semble avoir
été lors de sa conception d'assurer les missions traditionnelles de
la gendarmerie dans sa circonscription (correspondant à la
préfecture de Byumba) fonctionne actuellement comme un bataillon
d'infanterie aux ordres du commandant de secteur opérationnel du
Mutara.
C'est dire que non seulement ses activités sont
strictement limitées au seul domaine militaire mais encore qu'elles
sont circonscrites à une partie seulement de sa circonscription, le
secteur opérationnel du Mutara ne couvrant pas, loin s'en faut, le
territoire de la préfecture de Byumba.
Pour les besoins des opérations en cours, les 490
officiers, sous-officiers, caporaux et gendarmes du groupement sont
articulés en trois compagnies de combat
- 2 compagnies chargées de tenir trois positions sur la
ligne de crête dominant la frontière à l'ouest de
Muvumba (région sud de Shonsa)
- 1 compagnie en réserve (et en repos) à Ngarama chargée
d'une part de la sécurité du P.C. groupement et d'autre
part des interventions ordonnées sur l'ensemble du secteur par le commandant opérationnel
11° - ORGANISATION DE LA DEFENSE DU P.C. GROUPEMENT.
Compte tenu des effectifs disponibles, cette défense est
assurée par :
- un peloton en garde statique où simplement présent sur
le cantonnement,
- un peloton en patrouilles à pied dans les environs immédiats du cantonnement
Ce dispositf de surveillance pourra être considéré comme
suffisant aux conditions suivantes :
- être renforcé en cas de menace précise sur le camp, afin
d'étre transformé en dispositif de combat,
- étre renforcé par au moins une unité au cas où serait
utilisé le camp de prisonniers Inienzi aménagé à proximité immédiate,
- étre aménagé par la mise en place de défenses passives
(barbelés et piégès par grenades OF) sur sa face sud
afin de se protéger des facilités d'accés offertes par
la bananeraie toute proche
III* - PROPOSITION.
Ce dispositif mis en place sous le signe de l'urgence en
octobre-novembre 1990, à un moment où la survie du Rwanda était mise
en cause per un agresseur venu de l'autre côté de la frontière, ne
saurait perdurer trop longtemps sans préjudices graves pour
l'organisation administrative et judiciaire, et pour la paix civile
de la région
Il est en effet indispensable que la gendarmerie soit en
mesure d'assurer au plus vite ses missions préventives mais aussi
répressives, de surveillance de l'ensemble de la population et de la
totalité du territoire. Cette tâche, dans un conflit où une partie
de l'ennemi cherche à s'infiltrer, particulièrement dans le ressort
de la préfecture de Byumba, peut paraître aussi importante que la
défense de la frontière
Lt Cl RUELLE
Chef DMAT Gendarmerie.
