Citation
REPUBLIQUE RWANDAISE Le 24/5/1991
GENDARMERIE NATIONALE
ETAT MAJOR
Au Chef d'Etat-Major Gendarmerie Nationale.
Objet : Visite du groupement de Gikongoro
N.d.S. n° 357/93.3.1/EM Gd du 10 avril 1991,
Le 13 mai 1991, le Lt Cl RUELLE et le Major ROBARDEY
Conseillers Techniques auprés de l'Etat-Major de la Gendarmerie
Rwandaise ont visité le siège du groupement de Gendarmerie de
GIKONGORO .
Reçus par le Capitaine HAKIZAYEZU accompagné du
Lieutenant RUZINDANA et du Sous-Lieutenant NDAYAMISAJE, ils ont
après l'exposé du commandant de groupement, procédé à la visite des
installations
I° - STRUCTURE ET ORGANISATION DU GROUPEMENT
Ce groupement de gendarmerie dont la vocätion semble
avoir été lors de sa conception d'assurer les missions
traditionnelle de la gendarmerie dans sa circonscription fonctionne
actuellement comme une simple compagnie d'intervention.
À l'effectif total de 112 hommes (dont 3 officiers
5 sous-officiers et 18 personnels féminins) cette unité est
articulée en trois pelotons :
- Un peloton chargé de la garde ou de la défense du camp (on notera avec intérét que le commandement à mis en place à GIKONDO un dispositif évolutif adapté à la menace contrairement aux errements qui prévalent partout ailleurs et qui maintiennent la quasi totalité des personnels en alerte maximum).
- Un peloton chargé de la mise sur pied des
barrages et des patrouilles à pied de jour ou de nuit.
- Un peloton de réserve, chargé de fournir
des patrouilles montées en particulier sur la frontière burundaise
ainsi que des autres interventions (maintien de l'ordre, police
administrative)
Ce dispositif qui était déjà le même avant les
évènements d'octobre permet une exécution tout à fait correcte des
missions de police administrative et permet de répondre de façon
trés satisfaisante aux nécessités opérationnelles du moment.
II° PROPOSITIONS
Il est tout à fait regrettable qu'il n'ait pas été
fait un effort, relativement modeste en effectifs, pour mettre en
place dans un premier temps, puis pour conserver pendant le temps de guerre,
une brigade territoriale et un service de recherche
efficients.
Au plan pratique les réserves de carburant - essence
surtout - sont insuffisantes. La perception périodique de carburant
apporté par camion de KIGALI n'est pas une solution à maintenir car
elle est trop consommatrice de ce produit tant indispensable, quand
on sait qu'une seule patrouille sur la frontière consomme 60 litres.
Un système de bons permettant de s'approvisionner
auprès du commerce local serait plus souple pour le commandant
d'unité et économiserait le carburant nécessaire au transport.
Le Lt Cl RUELLE
Chef du D. M. A. T. Gendarmerie
Copie à : Colonel. Chef de la Mission d'Assistance Militaire
