Fiche du document numéro 3363

Num
3363
Date
Lundi 16 mai 1994
Amj
Hms
07:30:00
Taille
6865051
Sur titre
Journal de 7 heures 30
Titre
À trois kilomètres de Kigali, le convoi de Bernard Kouchner est pris sous un feu nourri des guérilleros tutsi du Front patriotique. Des forces gouvernementales avait tenté de profiter de l'aubaine du convoi pour s'exfiltrer
Sous titre
Le projet de Bernard Kouchner est de tenter d'ouvrir un corridor humanitaire dans la capitale du Rwanda à feu et à sang.
Nom cité
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Lieu cité
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Résumé
- 200,000 dead in Rwanda, perhaps 500,000, the toll of the carnage is uncertain and the international community is still reluctant to intervene. Does the international community want to stop the genocide in Rwanda? Question so far unanswered. The UN Security Council must decide at the beginning of the week on the dispatch of 5,000 blue helmets.

- This weekend, Bernard Kouchner realized on the spot the extent of the massacres. Barely arrived in Kigali, which he joined at night by the northern route, Bernard Kouchner set to work. His project is supported by Boutros Boutros-Ghali and the blue helmets present on the spot: it is to try to open a humanitarian corridor in the capital of Rwanda with fire and blood, partially surrounded by the Tutsi guerrillas of the Patriotic Front.< br/>
- First possible evacuees, children from two orphanages. And in particular those protected by Marc Vaiter, the Frenchman who refused to leave on April 11 with the French paratroopers who came to pick him up.

- Bernard Kouchner went on Sunday [May 15] to Gitarama where the interim government took refuge. The President gave him his agreement in principle. On the way back, three kilometers from the capital, Kouchner's convoy was caught under heavy fire from the guerrillas. Everyone in the ditch for half an hour. No injuries. Government forces had tried to take advantage of the windfall of the convoy to exfiltrate.

- There are still many obstacles: the roadblocks of over-excited and uncontrollable militiamen and, if the operation succeeds, the reception of orphans, for whom the Western countries are not in a hurry.
Source
Fonds d'archives
INA
Type
Journal télévisé
Langue
FR
Citation
[William Leymergie :] Les titres pour commencer avec Laurence Piquet. Bonjour Laurence.

[Laurence Piquet :] Bonjour William, bonjour à tous. 200 000 morts au Rwanda, peut-être 500 000, le bilan du carnage est incertain et la communauté internationale hésite toujours à intervenir.

[…]

[William Leymergie :] […] en commençant par la guerre au Rwanda. Une guerre qui n'intéresse personne ?

[Laurence Piquet :] En tout cas, oui ou non, la communauté internationale veut-elle arrêter, euh, le génocide au Rwanda ? Question pour l'instant sans réponse. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer en début de semaine sur l'envoi de 5 000 Casques bleus. Ce week-end, Bernard Kouchner s'est rendu compte sur place de l'étendue des massacres. Correspondance par téléphone de Renaud Girard.

[Renaud Girard, "Env. Spécial 'Le Figaro' -- Rwanda" :] À peine arrivé à Kigali, qu'il a rejoint de nuit par la route du nord, Bernard Kouchner s'est mis au travail. Son projet est soutenu par Boutros Boutros-Ghali et les Casques bleus présents sur place [on voit notamment Bernard Kouchner et le général Roméo Dallaire participer à une réunion en présence notamment du colonel Théoneste Bagosora et du chef d’état-major de l’armée rwandaise Augustin Bizimungu] : c'est de tenter d'ouvrir un corridor humanitaire dans la capitale du Rwanda à feu et à sang, partiellement encerclée par les guérilleros tutsi du Front patriotique [diffusion d'images d'archives de miliciens].

Premiers évacués possible, des enfants de deux orphelinats. Et notamment ceux protégés par Marc Vaiter, le Français qui a refusé de partir le 11 avril dernier avec les paras français venus le chercher et que France 2 avait filmé [diffusion d'images d'archives montrant des paras français en train d'évacuer des Blancs et des religieuses rwandaises].

Bernard Kouchner s'est rendu dimanche [15 mai] à Gitarama, bourgade située à 45 kilomètres de Kigali, où s'est réfugié le Gouvernement intérimaire [on voit Bernard Kouchner au Rwanda en train de s'exprimer au micro de journalistes]. Le Président lui a donné son accord de principe. Au retour, à trois kilomètres de la capitale, le convoi de Kouchner est pris sous un feu nourri des guérilleros. Tout le monde dans le fossé pendant une demi-heure. Pas de blessés. Des forces gouvernementales avait tenté de profiter de l'aubaine du convoi pour s'exfiltrer.

Il reste de nombreux obstacles : les barrages de miliciens surexcités et incontrôlables [diffusion d'images d'archives de soldats du FPR] et, si l'opération réussit, l'accueil des orphelins, pour lesquels les pays occidentaux ne s'empressent guère [gros plan sur des réfugiés].

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