Fiche du document numéro 32606

Num
32606
Date
Mercredi 29 juin 1994
Amj
Hms
19:30:00
Auteur
Auteur
Taille
6074393
Sur titre
Journal de 19 heures 30 [1:28]
Titre
François Léotard : « Je suis déçu de voir que les appels de la France ne sont pas écoutés comme ils devraient l'être »
Sous titre
Pas question pour la France de faire de l'interposition mais seulement de la sauvegarde de vies humaines.
Lieu cité
Mot-clé
Résumé
- Defense Minister François Léotard is in Rwanda. He has been inspecting the entire Operation Turquoise system since this morning.

- First contacts this afternoon for François Léotard with the Rwandan refugees. It was here in Nyarushishi, which hosts 8,000 displaced people. The whole country would have 800,000.

- No question for France to intervene but only to save human lives. The big problem is that apart from the humanitarian organizations, France is quite alone in the face of the immensity of the Rwandan drama.

- François Léotard: "For my part, I am a little disappointed to see that France's calls are not listened to as they should be. Firstly by the African community: it is a crisis that we wish that it can be managed, and increasingly, by the Africans themselves, and also by the Europeans since we believe that, in an action which has been approved by WEU, they could make an extra effort. I do not despair. I think that the Minister of Foreign Affairs continues to work to obtain these aids. For the moment, they are very modest. No need to hide the truth".

- François Léotard confirmed it today to the military: the French presence has an end which is fixed for July 31st. Until then, the UN or the OAU will have to find other contingents.
Source
Type
Journal télévisé
Langue
FR
Citation
[Éric Cachart :] Le ministre de la Défense François Léotard est au Rwanda. Il inspecte depuis ce matin l'ensemble du dispositif de l'opération Turquoise. Sur place nos envoyés spéciaux, Pierre Babey, Joseph Tual.

[Pierre Babey :] Premiers contacts cet après-midi pour François Léotard avec les réfugiés rwandais [on voit le ministre français avec l'évêque de Cyangugu, Mgr Thaddée Ntihinyurwa, entourés d'enfants]. C'était ici à Nyarushishi, qui accueille 8 000 personnes déplacées. L'ensemble du pays en compterait 800 000 [gros plans sur des visages d'enfants réfugiés].

Pas question pour la France de faire de l'interposition mais seulement de la sauvegarde de vies humaines. Le gros problème c'est qu'en dehors des organisations humanitaires, la France est bien seule devant l'immensité du drame rwandais [diffusion d'images de réfugiés du camp de Nyarushishi].

[François Léotard, "ministre de la Défense" : "Je suis pour ma part un p'tit peu déçu de voir que le…, les appels de la France ne sont pas, euh, écoutés comme ils, euh…, devraient l'être. D'abord par la communauté des Africains : c'est une crise dont nous souhaitons qu'elle, euh, puisse être gérée, et de plus en plus, par les Africains eux-mêmes. Et, euh, également par les Européens puisque nous pensons que, dans une action qui a été approuvée -- vous le savez -- par l'UEO, ils pourraient, euh…, faire un effort supplémentaire. Mais je ne désespère pas. Je pense que le ministre des Affaires étrangères continue à s'employer à obtenir ces concours. Vous l'voyez bien pour l'instant, ils sont très modestes. Euh, inutile de cacher la…, la vérité".]

François Léotard l'a confirmé aujourd'hui aux militaires : la présence française a un terme qui est fixé au 31 juillet [on voit le colonel Tauzin en train de commenter au ministre Léotard une carte de la région posée sur le capot d'un véhicule ; on discerne seulement le début de ses propos : "Il faut compter la présence de [inaudible]]. D'ici là l'ONU ou l'OUA devront trouver d'autres contingents [on voit un hélicoptère en train de décoller devant un bâtiment en briques].

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