Sur titre
Journal de 13 heures [1:24]
Titre
Beaucoup d'enfants ont été transportés à l'hôpital de Gahini. Leurs parents ont été tués et ont les a retrouvés souvent affreusement mutilés parmi les cadavres
Sous titre
Les rebelles sont aux portes de Kigali. Ils avaient pourtant annoncé qu'ils feraient taire les armes.
Résumé
- In Rwanda, the ceasefire was due to take effect yesterday [May 7] at midnight. We do not know this morning if it is applied. But the images we have received, which date from before the hoped-for truce, are hardly encouraging.
- The rebels at the gates of Kigali. Yet they had announced that they would silence the guns. But it was a rain of shells that fell yesterday [May 7] on the Rwandan capital.
- The ceasefire was to come into effect at midnight. But until late last night [May 7] the fighting continued.
- This morning, nobody really believes in a lull. Especially since the shooting has not stopped for a week and the government is said to be recruiting thousands of civilians to fight back.
- Those who were able left Kigali to take refuge a little further in the town of Gahini. Children, many children were taken to hospital. No one knows their name or their age. Their parents were killed and were often found horribly mutilated among the corpses.
- In this no man's land, there are 400 peacekeepers left. They were 2,500 a month ago. No one wants to interfere and Westerners have already warned: they will not intervene.
- Alone in the world, Rwandans continue their way to nowhere.
Citation
[Paul Amar :] Au Rwanda le cessez-le-feu devait intervenir hier [7 mai] à minuit. Nous ne savons pas ce matin s'il est appliqué. Mais les images que nous avons reçues et qui datent d'avant la trêve espérée ne sont guère encourageantes. Dorothée Olliéric.
[Dorothée Olliéric :] Les rebelles aux portes de Kigali. Ils avaient pourtant annoncé qu'ils feraient taire les armes [une incrustation "Kigali, Rwanda, hier [7 mai]" s'affiche à l'écran]. Mais c'est une pluie d'obus qui s'est abattue hier [7 mai] sur la capitale rwandaise [on voit des soldats du FPR sur une colline qui surplombe la ville de Kigali].
Le cessez-le-feu devait entrer en vigueur à minuit. Mais jusqu'à tard hier soir [7 mai] les combats se sont poursuivis.
Ce matin, personne ne croit vraiment en une accalmie. D'autant que depuis une semaine les tirs n'ont pas cessé et les gouvernementaux seraient en train de recruter des civils par milliers pour faire front [diffusion d'images de la ville de Kigali filmée de loin ; on entend des tirs d'armes lourdes].
Ceux qui ont pu ont quitté Kigali pour se réfugier un peu plus loin dans la ville de Gahini [on voit un bâtiment blanc sur lequel figure l'inscription : "Hôpital de Gahini / 1927-1990" ; la scène suivante montre Annie Faure de dos en train de s'occuper de bébés couchés à même le sol]. Des enfants, beaucoup d'enfants ont été transportés à l'hôpital [on voit un enfant en train de se faire soigner une blessure à l'épaule puis un autre qui tente de rejoindre son lit d'hôpital à quatre pattes]. Personne ne connaît leur nom ou leur âge. Leurs parents ont été tués et ont les a retrouvés souvent affreusement mutilés parmi les cadavres [gros plan sur la main mutilée d'un jeune enfant].
Dans ce no man's land, il reste 400 Casques bleus. Ils étaient 2 500 il y a encore un mois. Personne ne souhaite s'interposer et les Occidentaux ont déjà prévenu : ils n'interviendront pas [diffusion d'images montrant des bâtiments et des véhicules détruits ainsi que des rues désertes].
Seuls au monde, les Rwandais poursuivent leur chemin vers nulle part [on voit des gens marcher le long d'une route et on entend un enfant pleurer].
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fgtquery v.1.9, 9 février 2024