Citation
TD KIGALI 24/04/98 08H58
| =5- DL. CONFIDENTIEL. DIPLO
| .-CM1 CM2 CM3 SG DP
| .-3DAM
| .-CMB PR3 PR4 PR5 2STR VER CM4 2DIP
| .- DIFF
.-II=PR
- CM (PERMANENCE)
TD KIGALI 140 LE 14 FEVRIER 1993 .
KGLI LE 14/02/93 A 15H46
IMMEDIAT ;
CHIFFRE CONFIDENTIEL DIPLOMATIE Ÿ ;
NB : DISTRIBUTION LIMITEE : h
AD DIPLOMATIE 140 CQ MINDEFENSE PARIS :33
CQ ARNRES PARIS 33 CQ MINCOOP PARIS 62
TXT
TXT
OBJET : VOYAGE DE MM. DELAYE ET DE LA SABLIERE
AU RWANDA. (1/2). ;
LE VOYAGE DE MM. DELAYE ET DE LA SABLIERE, LE 12 FEVRIER, AU RWANDA,
A ETE MARQUE PAR :
- D'ABORD DEUX ENTRETIENS SUCCESSIFS AVEC LE PRESIDENT ET LE PREMIER
MINISTRE ENTRE 14H00 ET 17H00,
- ENSUITE UNE ENTREVUE PRIVEE A LA RESIDENCE DU PRESIDENT A KANOMBE,
ENTRE 19H00 ET 21H00,
- ENFIN UNE RENCONTRE COMMUNE AVEC LE PRESIDENT ET LE PREMIER
MINISTRE DANS LES BUREAUX DE LA PRESIDENCE ENTRE 21H45 ET 01H00 DU
MATIN.
A TOUTES CES RENCONTRES ONT ASSISTE, OUTRE L'AMBASSADEUR LE COLONEL
DELORT ET L'ATTACHE DE DEFENSE.
1/ PREMIERE ENTREVUE AVEC LE PRESIDENT
MINISTÈRE DÉS AFFAIRES ÉTRANGÈRES
LE PRESIDENT NE SEMBLAIT PAS AVOIR PRIS TOUTE LA MESURE DE LA
GRAVITE DE LA SITUATION MILITAIRE ET REALISER QUE LE F.P.R. SERAIT
BIENTOT CAPABLE DE LANCER UNE OFFENSIVE FINALE SUR KIGALI S'IL DECIDAIT
DE FAIRE DE LA CAPITALE SON PROCHAIN OBJECTIF. &PAGE DEUX
LE CHEF DE L'ETAT A RAPPELE QUE LE PRESIDENT MITTERRAND LUI AVAIT
DIT QU'IL ''N'ETAIT PAS QUESTION DE PERMETTRE AU F.P.R. DE PRENDRE LE
POUVOIR PAR LES ARMES''. MONSIEUR DELAYE LUI A CONFIRME QUE NOTRE
VOLONTE DE FAVORISER UNE SOLUTION VERITABLEMENT DEMOCRATIQUE AU RWANDA
S'ETAIT JUSQU'ICI TOUJOURS INSCRITE DANS UNE STRATEGIE INDIRECTE. NOUS
AVIONS FAIT LE MAXIMUM EN MATIERE D'ASSISTANCE TECHNIQUE MILITAIRE, DE
FOURNITURES D'EQUIPEMENTS ET DE MUNITIONS. NOUS ALLIONS ENCORE LIVRER
LES 50 MITRAILLEUSES DEMANDEES ET DES OBUS DE ... LE CONTEXTE
DIPLOMATIQUE DANS LEQUEL SE SITUAIT ACTUELLEMENT LÉ PROBLEME RWANDAIS NE
PERMETTAIT PAS UNE INTERVENTION DIRECTE DE LA FRANCE.
MONSIEUR DELAYE A EGALEMENT ABORDE AVEC LE PRESIDENT L'HYPOTHESE
D'UN RECOURS AU CONSEIL DE SECURITE QUI PRESENTERAIT LE RWANDA COMME
VICTIME D'UNE AGRESSION EXTERIEURE, SANS TOUTEFOIS DESIGNER L'OUGANDA.
CELA POURRAIT PERMETTRE DE PRENDRE CELUI-CI AU PIEGE DE SA PRETENDUE
SINCERITE ET DE FAIRE ACCEPTER PAR LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE UN
SYSTEME DE VERIFICATION DE LA FRONTIERE OUGANDO-RWANDAISE PAR DES
OBSERVATEURS. ON METTRAIT AINSI UNE CERTAINE PRESSION SUR MUSEVENI ET À
TRAVERS LUI SUR LE F.P.R. POUR L'INCITER A PLUS DE SOUPLESSE. LE
PRESIDENT A DONNE SON AGREMENT A CETTE SUGGESTION, EN INDIQUANT QU'IL
CONVENAIT DB LA FAIRE ACCEPTER AUSSI PAR LE PREMIER MINISTRE.
POUR CONCLURE CE PREMIER ENTRETIEN, MONSIEUR DELAYE A INSISTE SUR LA
NECESSITE DE REALISER ENTRE LE PRESIDENT ET LE PREMIER MINISTRE UNE
SORTE D'UNITE NATIONALE, AU MOINS SUR UN CERTAIN NOMBRE DE POINTS,
CONCERNANT AUSSI BIEN LA GUERRE ET L'ATTITUDE A ADOPTER VIS-A-VIS DU
F.P.R. QUE LE PARTAGE DU POUVOIR ET LA GESTION INTERIMAIRE DU PAYS DANS
UNE PERIODE D'URGENCE, AU COURS DE LAQUELLE IL N'ETAIT PAS POSSIBLE
D'ORGANISER DES ELECTIONS. VIS-A-VIS DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE, LA
FRANCE NE POURRAIT AIDER QU'UN GOUVERNEMENT AYANT L'APPUI DE LA MAJORITE
DU PEUPLE.
PAGE TROIS
2/ ENTREVUE AVEC LE PREMIER MINISTRE
LE PREMIER MINISTRE A ETE LUI AUSSI TOUCHE PAR NOTRE ANALYSE
PESSIMISTE DE LA SITUATION MILITAIRE. IL A SOLLICITE LE MAINTIEN DE
NOTRE APPUI EN ASSISTANCE TECHNIQUE EN MATERIELS ET EN MUNITIONS, MAIS
IL CRAINT BEAUCOUP QUE L'ESPOIR D'UNE VICTOIRE MILITAIRE, OBTENUE AVEC
L'AIDE DE LA FRANCE, N'ENCOURAGE LE PRESIDENT A REFUSER LES CONCESSIONS
POLITIQUES INSCRITES DANS LE DERNIER PROTOCOLE D'ARUSHA (EN CLAIR,
L'EFFACEMENT DU ROLE DU PRESIDENT ET DE SON PARTI AU SEIN DU
GOUVERNEMENT), ET QUE LE CHEF DE L'ETAT NE SOIT TENTE DE CONTINUER A
IMPOSER SON, POUVOIR PAR LA VIOLENCE ET A S'OPPOSER A CE QUE LE PREMIER
MINISTRE APPELLE ''L'ASSAINISSEMENT DES ADMINISTRATIONS DE L'ETAT'' (EN
CLAIR, LE REMPLACEMENT D'UNE GRANDE MAJORITE DES AGENTS QUI ASSURENT AU
M.R.N.D. LA MAITRISE DE LA MAJORITE DES MINISTERES, DES PREFECTURES ET
DES COMMUNES.
MONSIEUR DELAYE A APPELE, AVEC BEAUCOUP D'INSISTANCE, L'ATTENTION DE
MONSIEUR NSENGIYAREMYE SUR L'IMPORTANCE DE L'ENJEU: LE RWANDA AVAIT EN
FACE DE LUI UN PROJET DE CONQUETE DU POUVOIR QUI ASSOCIAIT LE PRESIDENT
MUSEVENI A UN MOUVEMENT POLITICO-ETHNIQUE POUR LEQUEL LA DEMOCRATIE
PLURALISTE N'ETAIT PAS UNE PRIORITE. DEVANT CE PROJET, IL FALLAIT DONC
QUE LA MAJORITE DES RWANDAIS MANIFESTE UNE VOLONTE COMMUNE DE STABILISER
LA SITUATION MILITAIRE. LE COMPROMIS ENTRE LE PRESIDENT ET L'OPPOSITION INTERIEURE ETAIT UNE NECESSITE VITALE. IL PARAISSAIT DE PLUS EN PLUS
DERISOIRE DE DISCUTER DU NOMBRE DE PORTEFEUILLES A ATTRIBUER A TEL OU
TEL PARTI DE L'INTERIEUR, ALORS QUE LE F.P.R. ETAIT SUR LE POINT
D'ARRIVER A KIGALI.
&PAGE QUATRE
MONSIEUR DELAYE A ALORS CONCENTRE SON DISCOURS SUR L'URGENCE D'UNE
RENCONTRE ENTRE LE PRESIDENT ET LE PREMIER MINISTRE. CELUI-CI EN A ETE
TOUT A FAIT D'ACCORD MAIS S'EST PLAINT DE CE QUE LE CHEF DE L'ETAT ETAIT
DE PLUS EN PLUS ‘'INSAISISSABLE''. ON EN EST FINALEMENT VENU A FAIRE
PRECISER A MONSIEUR NSENGIYAREMYE LES POINTS SUR LESQUELS IL FALLAIT, À
SON AVIS, FAIRE CEDER LE PRESIDENT. LE PREMIER MINISTRE A ALORS INDIQUE
QUE LE PRESIDENT DEVAIT :
- RECONNAITRE QUE DANS LES CONDITIONS ACTUELLES L'UNITE NATIONALE NE
POUVAIT SE FAIRE QU'AUTOUR DU PROCESSUS DE DEMOCRATISATION,
- AFFIRMER SA RENONCIATION A TOUTE SOLUTION MILITAIRE ET SA VOLONTE
DE POURSUIVRE LES NEGOCIATIONS,
- ACCEPTER ''CE QUI AVAIT ETE FAIT A ARUSHA'' (IL FAUT ENTENDRE PAR
LA SURTOUT LE PROTOCOLE DU 9 JANVIER),
- SATISFAIRE AUX ''EXIGENCES DES REFORMES POLITIQUES INTERIEURES''
(AUTREMENT DIT L'''ASSAINISSEMENT'' DE TOUTES LES ADMINISTRATIONS)
MONSIEUR NSENGIYAREMYE ESTIME QUE SI LE PRESIDENT ACCEPTAIT CE
PROGRAMME, ON POURRAIT OFFRIR UNE ALTERNATIVE AUX VISEES MILITAIRES DU
F.P.R. ET FAIRE UNE ''GUERRE TOTALE'' SI CELUI-CI N'ACCEPTAIT PAS CETTE
ALTERNATIVE.
PAR AILLEURS, MONSIEUR DELAYE A REPRIS, AUPRES DU PREMIER MINISTRE,
LES MEMES ARGUMENTS QU'AUPRES DU PRESIDENT QUANT A L'INTERET D'UNE
SAISINE DU CONSEIL DE SECURITE. QUOIQUE MONSIEUR NSENGIYAREMYE AIT
REITERE LES RESERVES QU'IL M'AVAIT DEJA EXPRIMEES A CE SUJET, IL A
ADMIS, AINSI QUE LE MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES QUI ASSISTAIT A CET
ENTRETIEN, QUE L'ENVOI D'UNE MISSION D'OBSERVATEURS DES NATIONS UNIES,
SANS ETRE DIRIGEE CONTRE L'OUGANDA, POURRAIT ETRE PRESENTEE COMME UNE
CONTRIBUTION AU RENFORCEMENT DE LA SECURITE GENERALE DANS LA
SOUS-REGION. (A SUIVRE) ./. .
MARTRES
coNF DENTIE TOI LORS 24/04/98 09H06 %
25-Vi CONFIDENTI ET, ponte
CONFIDENTIEE DIPLO
00
-CM: CM2 CM3 SG pp
-3DAM
-CMB PR3 PR4 p
qi R5 2S'TR VER CM4 2prp
-TII=PR
|
L-+——
- CM (PERMANENCE) è
TD KIGALI 141
LE 14 FEVRIER 1993
soptèr KGLI LE 14/02/93 A 15H49
CHIFFRE CONFIDENTIEL DIPLOMAT
NB : DISTRIBUTION LIMITER a
AD DIPLOMATIE 141
‘COQ MINDEFENSE PARIS 34
"
25 ARMEES PARIS 34 | CQ MINCOOP PARIS 63
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OBJET : VOYAGE DE MM. DELAYE ET DE LA SABLIERE
AU RWANDA. (2/2).
3/ ENTREVUE PRIVEE AVEC LE PRESIDENT
L'INTERET QU'IL Y AVAIT A POUSSER PLUS LOIN DANS ‘LE. ‘SENS D'UN,
RAPPROCHEMENT ENTRE LE PRESIDENT ET LE PREMIER: MINISTRE. A CONDUIT "MM.
DELAYE ET DE LA SABLIERE A DIFFERER LEUR DEPART A KAMPALA “POUR AVOIR UN-
NOUVEL ENTRETIEN AVEC LE CHEF DE L'ETAT. CET ENTRETIEN, “VÉNANT A LA FIN
D'UNE- JOURNEE PENDANT LAQUELLE LA SITUATION MILITAIRE S'ETAIT ENCORE
DEGRADEE, A PERMIS DE SOULIGNER UNE FOIS DE PLUS L'URGENCE DE L'UNITE
NATIONALE. NOUS EN SOMMES VENUS A DIRE CLAIREMENT AU CHEF DE L'ETAT QUE
SEULE UNE PARTIE DE SON ARMEE SE BATTAIT BIEN, ‘MAIS QUE L'AUTRE PARTIE
NE SE SENTAIT GUERE CONCERNEE ET QUE CETTE SITUATION REFLETAIT LE
CLIVAGE CONSTATE A L'INTERIEUR DU PAYS, “SURTOUT ENTRE LES HUTU DU NORD
ET CEUX DU SUD. NE FALLAIT-IL PAS REUNIR. LES’ UNS ET LES AUTRES ? LE
PRESIDENT S'EST ABRITE DERRIERE LES. RISQUES. QU'IL COURAIT DE PERDRE SES
PARTISANS S'IL FAISAIT DES CONCESSIONS A SES ENNEMIS INTERIEURS,
CONSIDERES PAR LES SIENS COMME DES. TRAITRES"". DANS CE CAS, A-T-IL
PRECISE, ''JE NE SUIS PAS SUR DE GAGNER LES 50 0/0 QUI. SONT CONTRE MOI
MAIS JE SUIS EN REVANCHE CERTAIN. DE PERDRE .LES 50 O/O QUI ME
| SOUTIENNENT‘ ! MONSIEUR DELAYE N'A PU QUE" LUI: (CONFIRMER QUE LA ŸPAGE
MINISTÈRE DES AFFAIRES ETRANGERES
DEUX
ner
| FRANCE N'ETAIT. PAS’ EN MESURE D'AIDER TELLE ou. TELLE FACTION POLITIQUE
! MAIS SEULEMENT UN. GOUVERNEMENT S'APPUYANT SUR UN. VERITABLE COMPROMIS
NATIONAL. ON EN EST AINSI VENU A L'IDEE DE PROVOQUER IMMEDIATEMENT UNE
RENCONTRE AVEC LE PREMIER MINISTRE. APRES QUELQUES ECHANGES
TELEPHONIQUES, (CETTE RENCONTRE: A ETS FIXEE, A 21H30 DANS LES BUREAUX DE
LA PRESIDENCE: rer 4 ie
as ENTREVUE (COMMUNE | AVEC LE, PRESIDENT ET LE PREMIER MINISTRE
LE. THEME De L'UNITE NATIONALE. a DOMINE A NOUVEAU CETTE ENTREVUE. LES
EMISSAIRES, FRANCAIS ONT SUGGERE QUE LES POINTS ABORDES PAR LE PREMIER
MINISTRE AU DEBUT DE L'APRES-MIDI SERVENT DE BASE A UN COMMUNIQUE
COMMUN. DEUX HEURES DE DISCUSSIONS. ONT ETE NECESSAIRES A SA MISE AU
SIHJONVELA SAYIVAIV sad JYZLSININ
POINT. LES PARAGRAPHES LES PLUS DIFFICILES EN ONT ETE CELUI QUI A TRAITE
DES PROTOCOLES DEJA SIGNES A ARUSHA ET CELUI QUI A CONCERNE L'ENGAGEMENT
PRIS PAR LES DEUX PARTIES DE METTRE FIN A TOUT BLOCAGE DE
L'ADMINISTRATION. TOUT LE MONDE SAIT EN EFFET AU RWANDA QUE CES DEUX
‘POINTS FONT L'OBJET DE FREQUENTES ACCUSATIONS CONTRE LE PRESIDENT.
: PINALEMENT, ON A ABOUTI A UN'TEXTE DONT LE DEPARTEMENT À RECU UN
.. JXEMPLATRE PAR TELECOPIE ET QUI A UNE VALEUR HISTORIQUE : C'EST LA
Ut
ET LE PREMIER MINISTRE SIGNENT UN ),
EFOIS PAS SE CACHER QUE CE DOCUMENT |
DES EMISSAIRES FRANCAIS. NOUS )
ARTENAIRES RESTAIENT, L'UN COMME |
POSITIONS POLITIQUES |
PRESENTE PAR LE F.P.R..
PREMIERE FOIS QUE LE PRESIDENT
COMMUNIQUE COMMUN. IL NE FAUT TOUT
N'A FTE APPROUVE QUE SOUS LA PRESSION
AVONS GARDE LE SENTIMENT QUE LES DEUX P
L'AUTRE, PLUS SENSIBLES A LA DEFENSE DE LEURS
RESPECTIVES QU'AU DANGER MILITAIRE IMMEDIAT RE
X
x *
LE COMMUNIQUE CONJOINT A ETE DIFFUSE PAR RADIO RWANDA HIER À 20H00.
| L'AMRBASSADEUR DES ETATS-UNIS M'A TELEPHONE POUR ME FAIRE CONNAITRE QUE
| SON GOUVERNEMENT APPROUVAIT TOTALEMENT NOTRE DEMARCHE ET QU'IL SERAIT
| HEUREUX QUE MONSIEUR BRUNO DELAYE PRENNE CONTACT AVEC WASHINGTON POUR
QUE L'ACTION DES AMERICAINS SOIT COORDONNEE AVEC LA NOTRE. MONSIEUR
COHEN A TELEPHONE HIER SOIR AU PRESIDENT HABYARIMANA ET AU PRESIDENT
MUSEVENI POUR LES ENCOURAGER A FACILITER LE RETOUR A LA NEGOCIATION.
NPAGE TROIS
J'AI FAIT PART CE MATIN AU PRESIDENT HABYARIMANA DES RESULTATS DE LA
VISITE DE MM. DELAYE ET DE LA SABLIERE A KAMPALA ET DE LA PROPOSITION,
POUR DEMAIN A 12H00, D'UN CESSEZ-LE-FEU QUI SÉRAIT SUIVI D'UN RETOUR AUX
, POSITIONS ANTERIEURES CONTROLE PAR LE G.O.M.N. LE PRESIDENT HABYARIMANA
fon DIT QU'IL DONNERAIT LES INSTRUCTIONS NECESSAIRES A SON MINISTRE DE
| LA DEFENSE MAIS QU'IL NE SE FAISAIT AUCUNE ILLUSION SUR LA SINCERITE DE
| MUSEVENI ET DU F.P.R.. IL ACCUSE CELUI-CI D'AVOIR EXECUTE '
SYSTEMATIQUEMENT LES FONCTIONNAIRES DE LA PREFECTURE DE RUHENGERI. JE
LUI AI RECOMMANDE DE CONSTITUER SUR CES MASSACRES UN DOSSIER AUSSI
COMPLET QUE CELUI QUI A ETE REALISE PAR LES ASSOCIATIONS LOCALES DE
DEFENSE DES DROITS DE L'HOMME SUR LES TROUBLES DE GISENYI. JE LUI AI DIT
QUE, SANS PREJUGER DES RESULTATS DE LA PROPOSITION DE CESSEZ-LE-FEU
ACCEPTEE PAR MUSEVENI, IL NE FALLAIT PAS QUE L'ARMEE RWANDAISE SOIT
ENCORE ACCUSEE D'ETRE RESPONSABLE DE SA RUPTURE. JE LUI AI RAPPELE AUSSI
QUE, PLUS QUE JAMAIS, LA SITUATION MILITAIRE, -SUR LAQUELLE ON LUI À
APPORTE DEVANT MOI DES INFORMATIONS DE PLUS EN PLUS ALARMANTES-,
EXIGEAIT UN FRONT COMMUN DE TOUS LES RWANDAIS. ”
JE DOIS SIGNALER ENFIN QUE CE MATIN, CONFORTE SANS DOUTE PAR LE
COMMUNIQUE CONJOINT SIGNE HIER, QUI A ETE PERCU A KIGALI COMME UN SUCCES
POLITIQUE DE L'OPPOSITION, LE PREMIER MINISTRE À FAIT UNE DECLARATION
TRES FERME, DANS LAQUELLE IL INDIQUE NOTAMMENT AU F.P.R. QUE JAMAIS LE
PEUPLE N'ACCEPTERA QUE SON SORT SOIT REGLE PAR LES ARMES./.
“ MARTRES
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> 141 XX
MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES