Sous titre
Pour clore le projet, les élèves sont invités à réaliser une production artistique visant à rendre compte de leurs apprentissages et à exprimer leurs ressentis vis-à-vis du parcours qu’ils achèvent. Cette production pourra être partagée au rescapé et valorisée au sein de votre établissement ainsi que sur cette plateforme.
Citation
— Accompagner la réception du témoignage
Quelques jours après la rencontre, un temps de debriefing est retenu avec les élèves (au moins une heure). Le premier objectif est de récolter leurs impressions (accueil du témoin, attitude et réactions du témoin, sentiments verbalisés, éléments clés du témoignage retenus, limites éventuelles du témoignage, etc.). Le deuxième est de restituer le témoignage dans la chronologie du génocide, afin de montrer son apport et sa singularité. Enfin, l’enseignant peut conclure sur l’intérêt civique et humain de la rencontre. Pour vous guider dans l’animation de cette séance de debriefing, vous pourrez trouver sur ce lien quelques recommandations : Conduire un debriefing avec les élèves [https://www.enseigner-temoigner.org/wp-content/uploads/2022/10/Conduire_Un_Debriefing.pdf]
Parallèlement, il convient de faire un retour d’expérience avec le témoin-rescapé. Il s’agit après quelques jours, de reprendre contact et des nouvelles, de s’assurer du bien-être du témoin-rescapé, de lui demander ses impressions, les points positifs et les difficultés rencontrés. L’enseignant peut en faire part aux élèves.
Dans le prolongement de ce temps de dialogue, une création artistique sera associée au témoignage, réalisée par les élèves. Elle sera pensée en association étroite avec les élèves : choix du thème, des supports, projet de classe, de groupes, projets individuels. A la suite du témoignage, la réalisation d’une œuvre artistique apparaît comme une étape pertinente. En effet, il s’agit d’utiliser la création artistique (plastique, littéraire, audiovidéo) pour fixer les émotions, le ressenti, les éléments clés retenus par les élèves. Elle est une étape essentielle de digestion en quelque sorte de la parole testimoniale, le plus souvent difficile à entendre comme à intégrer. Une fois finalisée, elle peut être transmise au rescapé et permet aux élèves de lui témoigner une forme de considération et reconnaissance pour cet acte de transmission.
En choisissant par exemple la forme d’un spectacle comme le lycée Diderot (Paris, 19ème) ou d’une exposition comme le lycée Modeste Leroy (Evreux), elle peut également assurer un rôle de transmission de l’histoire du génocide perpétré contre les Tutsi auprès de leurs proches et de l’établissement scolaire. Plus largement, elle peut toucher le grand public notamment avec une webradio à l’image du lycée Victor Duruy (Paris, 7ème). Vous trouverez ici quelques exemples de réalisation artistique de collégiens et lycéens.