Fiche du document numéro 30877

Num
30877
Date
Mercredi Mai 1991
Amj
Taille
836313
Titre
Rwanda. L'autre pays de l'Apartheid
Nom cité
Nom cité
Nom cité
Nom cité
Nom cité
Nom cité
Nom cité
Nom cité
Nom cité
Nom cité
Nom cité
Nom cité
Nom cité
Lieu cité
Lieu cité
Lieu cité
Mot-clé
Mot-clé
Mot-clé
Cote
N° 102
Source
Type
Publication périodique
Langue
FR
Citation
[Extrait :]

Cette article est extrait du Bulletin Cridev N°102 (mai-juin 1991), et a été rédigé à partir d'un document élaboré par la Communauté Rwandaise de France : Mémorandum sur la Crise Politique Actuelle au Rwanda - décembre 1990.

Lorsque M.André Vangen a écrit, dans un article publié dans l’Evénement du Jeudi N° 200 du 1er au 7 septembre 1988, «Abolir l'apartheid au Rwanda, rétablir une véritable citoyenneté pour tous serait à l'honneur de l’actuel président Habyalimana», cette phrase a dû surprendre beaucoup de lecteurs qui apprenaient subitement que, sur le continent africain, il y avait un autre pays qui pratique «l’apartheid». Surprise d'autant plus grande que, comme on a pu le lire récemment, dans un article intitulé «Rwanda : La démocratie des quota» publié au début du mois de Novembre dans le quotidien «Libération», Jean Pierre Chrétien (Historien au C.N.R.S.) écrivait : «depuis 30 ans, le Rwanda est un pays sans histoire. Les O.N.G. qui en ont fait un de leurs enfants chéris, et les missions catholiques, à l’aise dans ce pays christianisé aux trois quarts, ont propagé une image lisse, faite de bonheur modeste et de sérieux...». Trente ans d’idéalisation au cours desquels ces institutions ont gardé «une discrétion exemplaire sur les crises internes, sur les procès politiques, sur les disparus des prisons, sur les querelles entre factions régionalistes du nord et du centre, sur les vendettas claniques au sein même de la région du nord-ouest, pépinière de la minorité dirigeante, mais aussi sur l’affairisme, sur les trafics... pour le plus grand profit de la nomenclatura civile et militaire...» Et l’auteur continuait en invitant le Rwanda à «méditer sur le rôle néfaste de ses "amis" européens, toujours prompt à dissimuler ses contradictions pour la plus grande gloire de leur œuvre».
Si ça bouge partout en Afrique, comme on le répète souvent ces derniers temps, ces quelques éléments permettent déjà de situer la spécificité du cas Rwandais. Mais on ne peut vraiment comprendre cet «Apartheid en terre d'Afrique par des africains» qu’à travers une analyse sérieuse de l’évolution politique de ce pays depuis la colonisation.

Haut

fgtquery v.1.9, 9 février 2024