Sur titre
Journal de 13 heures
Titre
Les réfugiés hutu continuent d'affluer, même si le Zaïre a décidé de fermer sa frontière avec le Rwanda
Sous titre
Les soldats de l'opération Turquoise du Rwanda auront tous quitté le pays demain [21 août].
Résumé
- The soldiers of Operation Turquoise in Rwanda will all have left the country tomorrow [August 21]. Meanwhile, Hutu refugees continue to flow, even though Zaire has also decided to close its border with Rwanda.
- Yesterday [August 19] 20,000 new refugees crossed the border. We expect double that today.
- Since the day before yesterday [August 18], the governor of South Kivu, Pasteur Jules Kyembwa, has given the necessary instructions for the border to be closed in the direction of entry. A decision that apparently did not come down the hill to the border post. In the meantime, the crowd, made up of new arrivals and those looking for supplies, continues to grow.
- The closure of the border is therefore only official. This is certainly an announcement effect of the Zairian authorities to limit population movements. Because at this border, a sudden closure would inevitably provoke a movement of panic on one side, the risk of riot on the other.
- "Operation Turquoise in Rwanda made it possible to avoid a humanitarian tragedy", this is what François Léotard indicated this morning in an interview with Liberation.
Type
Transcription d'une émission de télévision
Citation
[Claire Chazal :] Venons-en maintenant à l'actualité à l'étranger avec tout d'abord le départ des soldats de l'opération Turquoise du Rwanda. Ils auront tous quitté le pays demain [21 août] [inaudible] iront au Zaïre. Et l'antenne chirurgicale de Goma sera même renforcée. Pendant ce temps-là, les réfugiés hutu continuent d'affluer, même si le Zaïre a décidé par ailleurs de fermer sa frontière avec le Rwanda. Sur place Nellie Pons, Mathieu Dupont.
[Nellie Pons :] À six heures ce matin, comme chaque jour, on a levé la barrière [on voit une foule de réfugiés franchir le pont de la rivière Rusizi ; une incrustation "Frontière Rwanda / Zaïre" s'affiche à l'écran]. Les réfugiés ont à nouveau posé leurs lourdes cargaisons sur la tête et repris le chemin du Zaïre. Hier [19 août] 20 000 nouveaux réfugiés avaient franchi la frontière. On en attend le double aujourd'hui [on voit des soldats français juguler la foule]. Ce qui n'empêchait pas le gouverneur zaïrois de Bukavu de nous faire sereinement ce matin cette déclaration.
[Pasteur Jules Kyembwa, "Gouverneur du Sud Kivu" : "Depuis avant-hier [18 août], j'ai donné les instructions nécessaires pour que la frontière soit fermée dans le sens de l'entrée".]
Une décision qui n'est apparemment pas redescendue de la colline jusqu'au poste-frontière.
[Nelly Pons s'adressant à un soldat zaïrois : - "Et pour le moment, vous avez pas reçu l'ordre ?". Réponse du militaire : - "Non. Pas encore".]
En attendant, la foule, composée de nouveaux arrivants et de ceux qui vont chercher de l'approvisionnement, ne cesse de croître.
[Un Rwandais : "Je pars pour de bon. Oui, je fuis le FPR".
Un autre Rwandais : "Bah, j'ai entendu que, euh…, aujourd'hui, on peut fermer la frontière. Si c'est vrai ou non, on sait pas".]
[Nellie Pons, face caméra, devant le pont de la rivière Rusizi : "Comme vous pouvez le voir, la fermeture de la frontière n'est qu'officielle. Il s'agit certainement d'un effet d'annonce des autorités zaïroises pour limiter les mouvements de population. Car à cette frontière, une fermeture brutale provoquerait inévitablement un mouvement de panique d'un côté, des risques d'émeute de l'autre. L'essentiel de l'approvisionnement des réfugiés venant de cette partie du Rwanda".]
[Claire Chazal :] "L'opération Turquoise au Rwanda a permis d'éviter un drame humanitaire", c'est ce qu'indique François Léotard ce matin dans une interview à Libération.
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fgtquery v.1.9, 9 février 2024