Sur titre
Journal de 8 heures [1:12]
Titre
Au Rwanda Hutu et Tutsi continuent de s'entretuer : hommes, femmes, enfants, vieillards, malades, voilà les victimes désignées des tueurs des deux camps
Sous titre
À Butare la garde présidentielle hutu a systématiquement massacré les 170 blessés de l'hôpital.
Résumé
- While in Burundi a coup attempt would have failed this morning, in the neighboring country, in Rwanda, Hutu and Tutsi continue to kill each other: men, women, children, old people, sick people, these are the designated victims of the killers from both sides.
- The machetes of the Hutu do not spare the children or so by chance: in this mass grave, a 6-year-old girl is still moving. She is injured in the neck and arm. She is Tutsi like all this village in the hills of Rebero and Nyanza near Kigali.
- The government soldiers rounded up the inhabitants, several hundred, then they threw their grenades.
- Also yesterday [April 24], in Butare, the second southern city of Rwanda, the Hutu presidential guard systematically massacred the 170 wounded in the hospital before attacking the local staff of Doctors Without Borders.
- Kigali the capital is still the prey of street fighting: anyone who is Tutsi there risks death.
- In neighboring Zaire, Zairian President Mobutu is trying to reconcile government forces and the Patriotic Front of Rwanda, the Tutsi rebel front. But the RPF did not come that night to sign the ceasefire concluded on Saturday [April 23], officially for transport reasons. And without his signature, the agreement cannot enter into force.
Citation
[Bruno Roger-Petit :] Tandis qu'au Burundi une tentative de coup d'État aurait échoué ce matin, au pays voisin, au Rwanda, Hutu et Tutsi continuent de s'entretuer : hommes, femmes, enfants, vieillards, malades, voilà les victimes désignées des tueurs des deux camps. France Harvois.
[France Harvois :] Les machettes des Hutu n'épargnent pas les enfants ou alors par hasard [on voit un enfant recouvert d'un pagne gesticuler au milieu d'un charnier ; une incrustation "Nyanza, hier [24 avril]" s'affiche à l'écran] : dans ce charnier, une petite fille de 6 ans bouge encore. Elles est blessée au cou et au bras [on la voit en train de se faire soigner par des soldats du FPR]. Elle est Tutsi comme tout ce village des collines de Ribero [Rebero] et de Nyanza près de Kigali.
Les militaires du gouvernement ont rassemblé les habitants, plusieurs centaines, puis ils ont lancé leurs grenades [gros plan sur une centaine de personnes massacrées au milieu d'un chemin en latérite].
Hier [24 avril] aussi, à Butare, la seconde ville du Rwanda au sud, la garde présidentielle hutu a systématiquement massacré les 170 blessés de l'hôpital avant de s'attaquer au personnel local de Médecins sans frontières [gros plan sur des gens massacrés devant leurs maisons].
Kigali la capitale est toujours la proie des combats de rue : quiconque y est tutsi risque la mort [on voit un homme marchant avec des béquilles passer devant une famille massacrée].
Au Zaïre voisin le Président zaïrois Mobutu essaie de concilier forces gouvernementales et Front patriotique du Rwanda, le front des rebelles tutsi [on voit Mobutu en train de donner un discours à une tribune]. Mais le FPR n'est pas venu cette nuit signer le cessez-le-feu conclu samedi [23 avril], officiellement pour des raisons de transport. Et sans sa signature, l'accord ne peut entrer en vigueur [diffusion d'images d'archives montrant des soldats du FPR].
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fgtquery v.1.9, 9 février 2024
