Fiche du document numéro 30209

Num
30209
Date
Vendredi 20 mai 1994
Amj
Hms
20:00:00
Taille
18633
Sur titre
Journal de 20 heures
Titre
Le ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy se trouve actuellement en mission au camp de Benaco pour évaluer les besoins des réfugiés
Sous titre
Ils sont ici 200 000, peut-être plus.
Lieu cité
Lieu cité
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HCR
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Résumé
- Continuation of massacres in Rwanda. Today heavy weapons fighting continued in Kigali between government forces and rebels.

- Humanitarian organizations are waiting for reinforcements from the UN. Philippe Douste-Blazy, the Minister of Health, is currently on a mission in the Benaco camp to assess the needs of the refugees.

- This exodus is the fastest and most massive that the High Commissioner for Refugees has had to manage since its creation.
Source
TF1
Fonds d'archives
INA
Type
Transcription d'une émission de télévision
Langue
FR
Citation
[Claire Chazal :] […] étranger est également dominée par la poursuite des massacres au Rwanda. Aujourd'hui les combats à l'arme lourde se sont poursuivis à Kigali entre les forces gouvernementales et les rebelles. Les organisations humanitaires attendent des renforts de l'ONU.

Philippe Douste-Blazy, le ministre de la Santé, se trouve actuellement en mission pour évaluer les besoins des réfugiés. Notre envoyée spéciale Marine Jacquemin s'est rendue avec lui à la frontière avec la Tanzanie. Nous l'écoutons, euh, au téléphone…, une correspondance au téléphone.

[Marine Jacquemin :] À raison de 2 000 par jour, ils viennent grossir le nombre des réfugiés du camp de Benaco [une incrustation "Camp de Bemako [Benaco], frontière Rwanda/Tanzanie" s'affiche à l'écran]. Ils sont ici 200 000, peut-être plus [diffusion d'images de réfugiés]. À 50 000 près, la représentante de Médecins sans frontières qui nous reçoit précise que l'urgence n'est pas au recensement mais à la survie [on voit un homme blessé embarquer dans une ambulance].

Très vite, dans les premières semaines, s'est posé le problème de l'eau [on voit des réfugiés en train de puiser l'eau souillée d'un lac] : la pollution, mère de toutes les épidémies, était ce que redoutait le plus la douzaine d'organisations humanitaires présentes sur le terrain. Le travail fait, en si peu temps, est remarquable. Et si les conditions de vie sont ici extrêmement précaires, le pire a été évité. Idem pour la distribution de vivres. Le camp ne souffre pas plus de malnutrition que la moyenne normale africaine. Enfin, 40 000 enfants viennent d'être vaccinés contre la rougeole [on voit un enfant en train de se faire vacciner].

Reste que cet exode est le plus rapide et le plus massif qu'ait eu à gérer le Haut-Commissariat aux réfugiés depuis sa création et que chaque jour qui passe apporte son lot de tensions en plus [on voit des réfugiés sous une pluie battante et on entend des cris d'enfants].

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fgtquery v.1.9, 9 février 2024