Résumé
- Fighting continues in Kigali, the Rwandan capital. The UN is trying to wrest a ceasefire from government forces and Patriotic Front rebels who are raising the stakes. A war of nerves coupled with a war of the streets.
Citation
[Catherine Ceylac :] Les combats continuent à Kigali, la capitale rwandaise. L'ONU tente d'arracher un cessez-le-feu aux forces gouvernementales et aux rebelles du Front patriotique qui font monter les enchères. Une guerre des nerfs doublée d'une guerre des rues. Patrice Romedenne.
[Patrice Romedenne :] À Kigali, le cessez-le-feu que les Nations unies tentent d'arracher aux belligérants de la guerre civile n'est qu'un leurre : c'est à l'arme lourde que l'on se dispute le contrôle de l'aéroport [on voit des soldats des FAR en train de tirer à l'arme lourde au bord d'une route de Kigali].
Simultanément, dans les rues où patrouillent les derniers soldats belges [on voit un véhicule avec des soldats passer devant un barrage improvisé], les corps qui jonchent le sol témoignent de la violence qui régit les rapports entre Tutsi et Hutu. Les massacres continuent [on voit une rangée de corps massacrés allongés sur le sol]. Témoignage d'un prêtre basé à 40 kilomètres de la capitale.
[Danko Litrick, "Prêtre" : - "Et hier [15 avril] à 6 heures et demie, ils ont forcé tous les portes [sic], entrés dedans". - Patrice Romedenne : - "Les portes de l'église ?". Danko Litrick : - "De l'église, de l'enclos, de notre maison. Tout c'était…, parce que c'était clôturé. Ils ont enfoncé tout et ils sont entrés dedans avec bombes, grenades, fu…, fusils et tout ça. Et après avec les machettes. [Plan de coupe] Et…, nous…, nous avons vu les gens, les morts…, autour de nous ! Tout, tout ! Et…, vous avez, devant notre porte !".]
Pressés et priés de quitter les lieux, les 400 Casques bleus belges encore présents au Rwanda s'activent car à tout moment la piste de l'aéroport de Kigali risque d'être détruite, clouant les soldats au sol [on voit des militaires belges à l'aéroport de Kigali]. "Ils seraient alors pris au piège comme des rats face au sentiment anti-belge qui va croissant". La formule est signée Willy Claes, ministre belge des Affaires étrangères.