Fiche du document numéro 30146

Num
30146
Date
Vendredi 15 avril 1994
Amj
Hms
24:00:00
Taille
4982855
Sur titre
Journal de 24 heures [1:32]
Titre
L'ONU prouve son impuissance en Bosnie mais aussi au Rwanda où ses capacités à rétablir un dialogue entre forces gouvernementales et rebelles du Front patriotique sont très limitées
Sous titre
La Belgique prône la suspension de la MINUAR et le retrait des troupes. Une façon peu diplomatique de signifier l'échec total de l'ONU.
Lieu cité
Mot-clé
Résumé
- The UN proves its impotence in Bosnia but also in Rwanda where its capacity to re-establish a dialogue between government forces and rebels of the Patriotic Front is very limited. Despite initial contact, fighting continues in the capital.

- At Kigali airport, after the foreign nationals, after the diplomats, after the soldiers dispatched on the spot, it is the turn of certain United Nations forces to set off. The Belgian blue helmets leave the UNAMIR which, according to Belgium, is without object. She even outright advocates the suspension of the UN mandate and the withdrawal of troops. An undiplomatic way of signifying the total failure of the UN. A United Nations 2,500 strong in Rwanda and yet incapable of imposing the Arusha peace accords. Unable to prevent these thousands of massacres. Unable to even negotiate a simple ceasefire.

- Admittedly, talks took place today between RPF rebels and government troops. But we are still fighting in Kigali and the forces of the Rwandan Patriotic Front continue their advances on the ground. Just as he seemed able to take the capital, Boutros-Ghali announced that the Security Council would decide in the coming hours whether to maintain a military presence in Rwanda.

- But more than men, a clear and firm policy is needed. In the meantime, people continue to die in Kigali and more and more Rwandans are fleeing to neighboring countries.
Source
Fonds d'archives
INA
Type
Journal télévisé
Langue
FR
Citation
[Catherine Ceylac :] L'ONU prouve son impuissance en Bosnie, on l'a vu précédemment, mais aussi au Rwanda où ses capacités à rétablir un dialogue entre forces gouvernementales et rebelles du Front patriotique sont très limitées. Malgré un premier contact, les combats continuent dans la capitale. Philippe Boisserie.

[Philippe Boisserie :] Sur l'aéroport de Kigali, après les ressortissants étrangers, après les diplomates, après les militaires dépêchés sur place, c'est au tour de certaines forces des Nations unies de prendre le chemin du départ [on voit des véhicules militaires des Nations unies embarquer dans des gros-porteurs]. Les Casques bleus belges quittent la MINUAR. La Mission des Nations unies au Rwanda est, selon la Belgique, sans objet. Elle prône même carrément la suspension du mandat de l'ONU et le retrait des troupes. Une façon peu diplomatique de signifier l'échec total de l'ONU. Des Nations unies fortes de 2 500 hommes au Rwanda et pourtant incapables d'imposer les accords de paix d'Arusha. Incapables d'empêcher ces milliers de massacres [diffusion d'une scène de massacre dans une rue de Kigali]. Incapables même de négocier un simple cessez-le-feu.

Certes, des pourparlers ont eu lieu aujourd'hui entre rebelles du FPR et troupes gouvernementales. Mais l'on se bat toujours à Kigali et les forces du Front patriotique rwandais continuent leurs avancées sur le terrain [diffusion d'images d'archives montrant des soldats du FPR en train de chanter]. Au moment où il semble en mesure de prendre la capitale, Boutros-Ghali annonce que le Conseil de sécurité décidera dans les heures qui viennent du maintien d'une présence militaire au Rwanda [diffusion d'images d'archives de Casques bleus].

Mais plus que des hommes, c'est une politique claire et ferme qu'il faudrait. En attendant, on continue de mourir à Kigali et les Rwandais sont de plus en plus nombreux à fuir vers les pays voisins [on voit des civils marcher le long d'une route de Kigali].

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