Résumé
- Brussels is considering an operation to evacuate its nationals from Rwanda. In Kigali, there is a feeling that events are rushing at the moment.
- In fact, the situation is completely out of control tonight: clashes, looting and assassinations. The fighting is extremely violent between the two Tutsi and Hutu ethnic groups. The Red Cross speaks tonight of at least 1,000 dead and scenes of massacres.
- At 41, Agathe Uwilingiyimana was the first female head of an African government. She was the first victim of the unleashing of violence that has been raging since yesterday [April 7] in Kigali.
- It was while wanting to protect his escape that 10 Belgian blue helmets responsible for protecting the government were killed, probably by the men of the presidential guard. Colonel Luc Marchal: "Yesterday [7 April] during the day, following the events, some blue helmets were separated from their ministers. Because these ministers were either killed or taken away. And they found themselves in the middle of the Rwandan Armed Forces , were disarmed, were taken to a neighborhood in the city center, which is Camp Kigali, and were shot".
- Ministers, religious, members of humanitarian organizations massacred: this evening we are talking about a thousand deaths. No one seems to be in control of the situation in Kigali anymore. In this former Belgian colony, the Tutsi, a minority, claim power in the hands of the Hutu. But never in four years has the fighting been so violent in the capital.
- While the United Nations Security Council demands an end to acts of violence in Rwanda, Belgium and France say they are ready to send troops to evacuate trapped foreigners from Kigali.
Citation
[Marc Autheman :] […] aujourd'hui en état d'alerte. Bruxelles envisage une opération d'évacuation de ses ressortissants du Rwanda. À Kigali, la capitale du Rwanda, on a le sentiment que les évènements se précipitent en ce moment.
[Élise Lucet :] En fait la situation est totalement incontrôlable ce soir : affrontements, pillages et assassinats. Les combats sont d'une violence extrême entre les deux ethnies tutsi et hutu. La Croix-Rouge parle ce soir d'au moins 1 000 morts et de scènes de massacres. Francine Raymond.
[Francine Raymond :] À 41 ans, Agathe Uwilingiyimana était la première femme cheffe d'un gouvernement africain [diffusion d'une image d'archives montrant Agathe Uwilingiyimana en train de donner une interview]. Elle a été la première victime du déchaînement de violence qui sévit depuis hier [7 avril] à Kigali.
C'est en voulant protéger sa fuite que 10 Casques bleus belges chargés de la protection du gouvernement ont été abattus, vraisemblablement par les hommes de la garde présidentielle [diffusion d'images d'archives montrant des Casques bleus en train de patrouiller dans la ville de Kigali].
["Par téléphone, Colonel Marchal, casque bleu belge" : "Hier [7 avril] dans la journée, suite aux…, aux évènements, certains d'entre eux ont été séparés, euh, de leurs ministres. Parce que ces ministres ont été soit tués soit, euh…, em…, emmenés. Et ils se sont retrouvés, donc, au milieu des Forces, euh, armées rwandaises, ont été désarmés, ont été amenés, euh…, dans un quartier dans le centre-ville, euh, qui est le camp Kigali, euh…, et ont été…, été abattus".]
Des ministres, des religieux, des membres des organisations humanitaires massacrés : on parle ce soir d'un millier de morts. Plus personne ne semble contrôler la situation à Kigali. Dans cette ancienne colonie belge, les Tutsi, minoritaires, revendiquent le pouvoir aux mains des Hutu. Mais jamais depuis quatre ans les combats n'ont été aussi violents dans la capitale [diffusion d'images d'archives montrant des soldats du FPR].
Alors que le Conseil de sécurité des Nations unies exige la cessation des actes de violence au Rwanda, la Belgique et la France se disent prêtent à envoyer des troupes pour évacuer les étrangers pris au piège de Kigali [diffusion d'images d'archives montrant notamment des soldats des FAR].