Date
Vendredi 8 avril 1994
Uptitle
Journal de 13 heures [1:29]
Title
Au Rwanda le chaos s'est emparé de la capitale. Les deux ethnies, les Tutsi et les Hutu, s'affrontent en ce moment au corps-à-corps à Kigali
Subtitle
10 Casques bleus belges, qui stationnaient dans la capitale rwandaise, ont été tués. Et on apprend ce matin qu'une vingtaine de religieux et de religieuses ont été également massacrés.
Abstract
- In Rwanda chaos seized the capital Kigali where yesterday morning [sic], the Rwandan Head of State and that of Burundi were killed in an attack. The situation is visibly out of control.
- So far 10 Belgian blue helmets stationed in the Rwandan capital have been killed. And we learn this morning that about twenty monks and nuns were also massacred on the spot.
- Kigali, a deserted city, the inhabitants are hiding. The rare images of the capital of Rwanda do not show the extremely violent fighting that has been raging for two days.
- 10 Belgian blue helmets were killed after being ill-treated as well as 22 Catholic priests and nuns, all Africans.
- Dejected too, Agathe Uwilingiyimana, the Prime Minister.
- Rwanda, one of the smallest countries in Africa, had been experimenting with a multi-party system for two years. But the two ethnic groups, the Tutsi and the Hutu, have not managed to get along and are currently fighting hand-to-hand in Kigali.
- 1,500 Belgians still live in Rwanda, their former colony, and Brussels is preparing to evacuate them.
- French troops are on high alert. There are still 600 French nationals in Rwanda as well as members of humanitarian organizations, stranded in Kigali, of whom we have no news, such as Pharmaciens sans frontières.
- As for the Rwandan victims, we do not know the number but it would be very high.
Citation
[Daniel Bilalian :] L'actualité internationale : en Afrique, au Rwanda, le chaos s'est emparé de la capitale Kigali où hier matin [sic], le chef d'État rwandais et celui du Burundi ont été tués dans un attentat. La situation est visiblement incontrôlable. Pour l'instant 10 Casques bleus belges, qui stationnaient dans la capitale rwandaise, ont été tués. Et on apprend ce matin qu'une vingtaine de religieux et de religieuses ont été également massacrés sur place. Pat…, Patricia Coste.
[Patricia Coste :] Kigali, ville déserte, les habitants se terrent. Et les rares images que nous avons reçues hier de la capitale du Rwanda ne montrent pas les combats d'une violence extrême qui font rage depuis deux jours [on voit notamment une jeep conduite par un Casque bleu circuler dans les rues désertes de Kigali].
10 Casques bleus belges ont été abattus après avoir été maltraités ainsi que 22 prêtres et religieuses catholiques, tous des Africains. Abattue elle aussi, Agathe Uwilingiyimana, le Premier ministre [diffusion d'une image d'archive où on la voit s'entretenir au micro d'un journaliste].
Le Rwanda, l'un des plus petits pays d'Afrique, tentait depuis deux ans l'expérience du multipartisme [diffusion successivement d'une carte d'Afrique localisant le Rwanda puis d'une carte du Rwanda localisant Kigali]. Mais les deux ethnies, les Tutsi et les Hutu, n'ont pas réussi à s'entendre et s'affrontent en ce moment au corps-à-corps à Kigali.
1 500 Belges vivent encore au Rwanda -- leur ancienne colonie -- et Bruxelles s'apprête à les évacuer [diffusion d'images d'archives de 1990 où l'on voit des soldats belges en action]. Les troupes françaises sont en état d'alerte. Il reste 600 ressortissants français au Rwanda ainsi que des membres d'organisations humanitaires, bloqués à Kigali, dont on n'a pas de nouvelles, comme Pharmaciens sans frontières.
Quant aux victimes rwandaises, on en ignore le nombre mais il serait très élevé [diffusion d'images d'archives montrant des réfugiés].
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