Fiche du document numéro 29031

Num
29031
Date
Samedi 25 septembre 2021
Amj
Taille
24736
Titre
Théoneste Bagosora, considéré comme le «cerveau» du génocide au Rwanda, est mort
Sous titre
Le colonel Théoneste Bagosora, présenté comme « le cerveau » du génocide des Tutsis au Rwanda, est décédé ce samedi dans une clinique de Bamako, selon l’administration pénitentiaire malienne. Condamné par un tribunal de l’ONU, il purgeait sa peine au Mali
Nom cité
Lieu cité
Source
RFI
Type
Page web
Langue
FR
Citation
Théoneste Bagosora, 80 ans, est décédé au Mali où il purgeait une peine de 35 ans de prison. Il avait été reconnu coupable de « génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre » par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) à Arusha pour son rôle dans le génocide au Rwanda qui a coûté vie à plus de 800 000 personnes. Sa mort, annoncée sur Facebook par son fils Achille Bagosora, a été confirmée à RFI par l’administration pénitentiaire malienne.

Ancien séminariste, passé par l'École des officiers, le colonel Théoneste Bagosora est le numéro 2 du ministère rwandais de la Défense en 1994. Selon le TPIR, il est alors la plus haute autorité militaire du pays après l’attentat contre l’avion du président Juvénal Habyarimana.

Emprisonné à Koulikoro



Il est arrêté en 1996 au Cameroun où il avait trouvé refuge devant l'avancée du Front patriotique rwandais de Paul Kagame. En 2008, le TPIR le reconnaît coupable des crimes commis entre les 7 et 9 avril 1994, dont des viols et des massacres de masse. En tant que supérieur hiérarchique, il est aussi reconnu coupable pour les meurtres de plusieurs personnalités politiques, dont le Premier ministre Agathe Uwilingiyimana ainsi que de 10 casques bleus belges.

Il est condamné à la prison à perpétuité en 2008. Trois ans plus tard, la cour annule en appel plusieurs conclusions factuelles de la chambre de première instance et réduit sa peine à 35 ans de réclusion. Il purgeait sa peine au Mali dans la prison de Koulikoro avec d'autres personnalités condamnées par le TPIR d'Arusha. Sa demande de libération anticipée avait été rejetée le 1er avril dernier.

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