Sous titre
D'après les informations de la Croix-Rouge, la guerre civile aurait déjà fait des milliers de morts. Le FPR, qui rejette le nouveau gouvernement, se dirigerait vers Kigali.
Résumé
- While Edouard Balladur concludes his official visit to Beijing and Shanghai, in Rwanda, 280 French paratroopers have been in position since this morning very early on Kigali airport and 220 others should join them this evening to carry out the Amaryllis operation.
- According to information from the Red Cross, the bloody fighting has claimed thousands of lives.
- If the situation in the city seemed calmer last night, after the appointment yesterday [April 8] of an interim government, new shots are heard. And according to the latest information, the RPF troops reject the new government. They are said to be heading towards Kigali.
Citation
[Claire Chazal :] Madame, Monsieur, bonjour. Dans ce journal, l'intervention des soldats occidentaux -- français, belges et américains -- au Rwanda, où la guerre civile aurait fait des milliers de morts.
Les tensions entre la France et la Chine avec l'arrestation de plusieurs dissidents au moment où Edouard Balladur achève sa visite officielle à Pékin et à Shangaï.
[…]
La nuit dernière donc, la France, les États-Unis et la Belgique ont décidé d'intervenir pour préparer l'évacuation de leurs ressortissants du Rwanda. La guerre civile a fait là-bas, semble-t-il, plusieurs milliers de morts. 280 parachutistes français sont en position depuis ce matin très tôt sur l'aéroport de Kigali et 220 autres devraient les rejoindre ce soir pour mener à bien l'opération Amaryllis. Inutile de dire que ces militaires sont très attendus par les civils occidentaux. Marine Jacquemin.
[Marine Jacquemin :] Ils sont 1 500 Belges, 250 Américains et 600 Français qui attendent comme pris au piège que leur gouvernement respectif viennent les délivrer après trois jours de combats sanglants dans les rues de Kigali, qui, d'après les informations de la Croix-Rouge, auraient fait des milliers de morts [diffusion d'images d'archives montrant des scènes de chaos].
["Par téléphone Alain Bourra [Bourrin], 'Pdt des Français du Rwanda'" : - "Tout le monde tient le coup plus ou moins. Il y a des gens qui, sur le plan nerveux, euh, ont beaucoup de mal à tenir le coup pour la bonne raison qu'il y a deux quartiers où il y a quand même de nombreuses habitations qui sont privées depuis deux jours d'électricité, d'eau et de téléphone. Là ils craquent un peu, hein". Marine Jacquemin : - "Et vous pensez que la majorité des ressortissants français sur place désire être évacuée au plus vite ?". Réponse : - "Oui, oui, oui [sourire]".]
Depuis ce matin à l'aube, les trois pays occidentaux concernés sont donc engagés dans des opérations militaires destinées à préparer l'évacuation de leurs ressortissants. Ainsi 280 militaires français -- ils devraient être 400 ce soir -- ont été les premiers à se déployer sur l'aéroport de Kigali, dont ils ont le contrôle [diffusion d'images d'archives montrant des soldats français dans leurs véhicules et diffusion d'images de l'aéroport de Kanombe].
L'opération, baptisée "Amaryllis", a pour but de se déployer un peu plus tard dans les rues de la ville. 800 soldats belges et 200 Marines devraient les rejoindre dans les heures qui viennent [diffusion d'une carte de la région montrant trois flèches en direction du Rwanda avec la légende suivante : "Français" (au départ de la Centrafrique), "Belges" et "Américains"].
Si la situation dans la ville semblait cette nuit plus calme, après la nomination hier [8 avril] d'un Gouvernement intérimaire, de nouveaux tirs se font entendre.
["Par téléphone Alain Bourrin, 'Pdt des Français du Rwanda'" : "Le cessez-le-feu, en fait, euh…, n'est vraiment que très partiellement respecté puisque depuis ce matin, les tirs au mortier et les tirs à l'arme légère continuent".]
Et selon les dernières informations, les troupes du Front patriotique rwandais rejettent le nouveau gouvernement [diffusion d'images d'archives montrant des Interahamwe en train de marcher avec des bâtons à la main]. Il se dirigerait actuellement en masse vers la capitale du Rwanda.
