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Num
28648
Date
Vendredi Mars 1996
Ymd
Size
540158
Uptitle
Terreur des milices, exactions de l'armée
Title
Hantise du génocide au Burundi
Subtitle
Alors que se multiplient les témoignages sur les exécutions massives perpétrées au Rwanda sous l'autorité du nouveau régime de Kigali, le Conseil de sécurité des Nations unies a renoncé, fin février, à créer une force multinationale d'intervention pour le Burundi, suggestion jugée "prématurée". Au moment où l'armée de ce pays semble décidée à s'en prendre aux extrémistes de tous bords et où le gouvernement cherche à renforcer la pacification, l'envoi de contingents étrangers risquerait surtout d'attiser les haines.
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Type
Article de journal
Language
FR
Citation
PAR COLETTE BRAECKMAN *

"L'année va être extrêmement difficile, car la guerre va s'intensifier. Il y aura
beaucoup de souffrances et il faudra beaucoup de sacrifices. Il faut que chacun se
prépare à l'effort commun de guerre, c'est le prix à payer pour recouvrer la paix et
la liberté." Le sang et les larmes promis par M. Antoine Nduwayo, le premier ministre
du Burundi, dans son message de Nouvel An, ses compatriotes en sont saturés.

Depuis l'assassinat, le 21 octobre 1993, du président Melchior Ndadaye, arrivé au
pouvoir grâce à des élections démocratiques, et depuis les massacres qui avaient suivi,
faisant de 50 000 à 100 000 morts, essentiellement parmi les membres de l'ethnie
tutsie, le Burundi n'en finit plus de descendre vers l'enfer : chaque communauté - les
Hutus qui forment 85 % de la population, les Tutsis qui sont 15 % - vit dans la hantise
du génocide (1).

"Les malades mentaux se multiplient, explique un psychiatre, le docteur Bagangira, et
tous, ils hallucinent sur le thème de l'Autre : les Tutsis délirent en affirmant que les
Hutus vont venir en bandes pour les exterminer de la même manière qu'au Rwanda,
et les Hutus rêvent de militaires déterminés à les massacrer. La crise de la société est
aussi identitaire, les repères de la nation burundaise n'existent plus. Pour chaque
citoyen, l'autre ethnie est avant tout la cause du massacre de membres de sa propre
famille, il y a dans ce pays un lourd contentieux de sang accumulé. Les enfants tutsis
rêvent de devenir militaires, pour pouvoir se défendre, les enfants hutus rêvent de
rejoindre la guérilla…"

La balkanisation du pays s'inscrit dans le paysage : à Bujumbura, la plupart des
quartiers ont été "ethniquement purifiés". Partout, des maisons vides dont les tuiles
ont été arrachées, des façades labourées par les balles, attestent de l'ardeur avec
laquelle on a chassé les indésirables : la plupart des Hutus, mais aussi des Zaïrois,
confondus avec les premiers, ont été obligés de quitter la capitale. Les Hutus ne sont
pas revenus à Kamenge, leur dernier bastion d'où ils défiaient l'armée, et ils se sont
réfugiés sur la frontière zaïroise, à Gatumba, ou sur les hauteurs, influencés par les
rebelles encerclant la capitale. Les Zaïrois, eux, sont revenus à Buyenzi, l'un des
derniers quartiers mixtes, et se sont repliés sur le commerce informel.

Dans les campagnes, la circulation est de plus en plus dangereuse : à Bugarama,
dernier virage avant de descendre vers la capitale et les rives du lac Tanganyika, où
naguère les citadins s'arrêtaient pour faire provision de légumes sur le petit marché,
des assaillants attaquent les véhicules, déshabillent leurs occupants, les mutilent
parfois. Dans les provinces de Bubanza et de Cibitoke, qui jouxtent la frontière
zaïroise par où s'infiltrent les combattants hutus, les organisations humanitaires ont
mis fin à leurs opérations, leurs envoyés craignant de sauter sur des mines ou d'être
agressés.

Dans ce pays éclaté, les réfugiés de l'intérieur sont nombreux, et désespérés : les
Tutsis ont gagné les agglomérations pour se placer sous la protection de l'armée ; les
paysans hutus, volontairement ou sous la contrainte, ont suivi la guérilla vers les
montagnes ou vers la forêt de la Kibira par où passent les maquisards.

La tragédie d'octobre 1993 - l'assassinat du président déclenchant le massacre de
Tutsis et de Hutus membres de l'ancien parti unique Uprona (Unité pour le progrès
national) - ressemblait à une répétition générale du génocide rwandais qui se
produisit six mois plus tard (2). Elle a déchaîné deux radicalismes qui, à terme,
menacent l'existence du pays. Dès le lendemain du putsch, en effet, celui qui était
alors le ministre de la fonction publique, M. Léonard Nyangoma, optait pour la
création d'une "armée hutue", les Forces de défense de la démocratie (FDD). Cette
guérilla devait, en 1994, lancer ses premières offensives contre l'armée, depuis la
frontière zaïroise.

Les FDD ont depuis reçu le concours, au moins sur le terrain, d'autres mouvements
hutus qui n'avaient pas été intégrés au processus démocratique, le Front de libération
nationale (Frolina) et le Parti pour la libération du peuple hutu (Palipehutu), actifs de
longue date dans les communautés de réfugiés vivant dans les pays voisins, le Rwanda
et la Tanzanie, ainsi qu'en Europe. Les FDD ont également été rejoints par des
interhahamwes rwandais, miliciens qui commirent le génocide de 1994. Ces
mouvements ont en commun une sorte d'"intégrisme hutu", de lutte pour la
suprématie d'une majorité ethniquement définie, qui ne le cède en rien à l'idéologie
qui inspira le génocide rwandais.

L'implosion n'est pas fatale

EN fait de guérilla, les opérations menées au Burundi ressortent avant tout de la
guerre psychologique : les "assaillants" tendent des embuscades à l'armée, leur
principal adversaire, mais terrorisent également les civils par la pose de mines, par
des assassinats, des mutilations particulièrement cruelles. En outre, ces forces ont mis
en place depuis le Zaïre une radio, Démocratie, associée à une autre radio extrémiste,
Rutomorangingo, qui diffuse des messages comparables à ceux de la Radio des Mille
Collines, qui fit tant pour la préparation psychologique du génocide rwandais.

L'ennemi principal de ces maquisards hutus est l'armée burundaise, qualifiée de
"putschiste" et qui, effectivement, n'a toujours pas fait la lumière sur ses
responsabilités dans l'assassinat du président Ndadaye. L'armée est également
qualifiée de "monoethnique" parce que, si les soldats hutus forment environ un tiers
des effectifs de la troupe, parmi les officiers on ne retrouve que des membres de
l'ethnie tutsie. Les lenteurs de la voie hiérarchique ne sont que des prétextes invoqués
par un état-major tutsi qui n'entend guère renoncer à sa mainmise sur l'armée, et
seule une unité récemment constituée, affectée à la sécurité des personnalités
politiques, comprend une majorité de Hutus. Non seulement l'armée répugne à
promouvoir des officiers hutus, mais surtout elle est farouchement opposée à
l'intégration dans ses rangs de combattants et de responsables de la guérilla, arguant
qu'il ne s'agit là que de "terroristes".

Cette intransigeance s'explique par le fait que les Tutsis, hantés par le souvenir des
massacres d'octobre 1993 et par le génocide rwandais, s'appuient sur cette armée dite
nationale, qu'ils considèrent comme le dernier rempart les protégeant de
l'extermination. Ils ferment volontiers les yeux sur les méthodes très particulières de
troupes qui, lorsqu'elles subissent les assauts de la guérilla, se vengent sur les
populations civiles, rasent les maisons et ne font guère de prisonniers. Les
déclarations du ministre de la défense assurant que des soldats et des officiers ont été
emprisonnés ou sanctionnés pour exactions ou assassinats ne convainquent guère
l'opinion.

En outre, issus des camps de déplacés intérieurs, qui abritent des Tutsis rescapés des
tueries de 1993 venus se mettre sous la protection de l'armée, des jeunes gens, mus
par la haine, ou manipulés tant par des petits partis extrémistes que par des affairistes
ou des trafiquants, ont formé des milices qui se sont chargées de l'épuration ethnique
de Bujumbura. Les membres de ces milices, appelées les Sans Echec ou les Sans
Défaite, vivent de délinquance ordinaire (vols de voitures, pillages, trafics de drogue),
mais ils sont également le fer de lance des opérations "ville morte" destinées à faire
pression sur le gouvernement : tout travailleur défiant le mot d'ordre de grève, tout
paysan hutu osant descendre vers les marchés de la capitale, est menacé de mort et
risque d'être exécuté à coups de pierres.

Terreur dans les villes où les milices tutsies n'hésitent pas à s'en prendre aux
organisations humanitaires, terreur dans les campagnes où la guérilla hutue opère
jusqu'aux portes de Bujumbura et a réussi, en janvier dernier, à priver la capitale
d'eau et d'électricité : le Burundi paraissait, jusqu'à ces dernières semaines, engagé
sur la pente non pas d'un nouveau génocide sur le modèle rwandais, mais d'une
guerre civile interethnique, perspective tout aussi meurtrière d'ailleurs.

Cette implosion du pays, tant de fois annoncée à l'étranger, n'est cependant pas
encore une fatalité, car le gouvernement de coalition, issu de la "convention nationale"
conclue en septembre 1994, n'a pas renoncé au projet de pacification.

Le compromis, laborieusement négocié par tous les partis en présence, tient compte
des réalités : de la majorité absolue dont dispose le Front pour la démocratie au
Burundi (Frodebu) à l'Assemblée nationale, mais aussi, sinon surtout, des craintes de
la minorité tutsie qui accuse le parti vainqueur des élections de n'avoir pu empêcher le
début de génocide de 1993 et reproche à bon nombre de ses cadres locaux d'avoir
organisé des tueries au titre de représailles après la mort du président.

Ce pacte, qui prévoit une sorte de cogestion du pays entre Hutus et Tutsis, n'a pas été
signé sans arrière-pensées, et le Frodebu estime que, sous la pression de l'armée, on
lui a volé sa victoire. Il n'empêche que, désavouant officiellement leurs extrémistes
respectifs, les ministres, qui appartiennent tant au parti majoritaire Frodebu qu'au
parti Uprona qui avait perdu les élections, se sont rendus en janvier 1996 dans toutes
les régions du pays, essayant de rassurer une population épuisée. Bien souvent, leurs
interlocuteurs leur ont dit que ces affrontements ethniques étaient surtout l'affaire des
politiciens de la capitale se disputant le pouvoir et que la base aspirait à la paix entre
Hutus et Tutsis.

Pour l'heure, un vaste débat national est prévu, qui traitera de la démocratie, des
institutions, de l'avenir du pays. Bien des Burundais se demandent en effet si les
élections de 1993 n'ont pas été précipitées, en partie sous la pression des bailleurs de
fonds, qui ne juraient plus que par le multipartisme, alors que le Frodebu manquait
de cadres capables de prendre la relève et que la minorité tutsie était loin d'être
rassurée sur son avenir. Le document préparatoire au débat national assure déjà que
"la crise burundaise est un conflit conduit par l'élite, par un petit groupe de
privilégiés au sein duquel une lutte acharnée se développe pour s'accaparer du
pouvoir en excluant les autres".

Trois "sages" pour le dialogue

AUTRE fait marquant : l'armée, pour la première fois depuis longtemps, semble
décidée à vouloir "jouer au centre". C'est ainsi que, si elle a infligé des coups durs à la
guérilla hutue, démantelant des abris et des caches d'armes dans la forêt de la Kibira
voisine du Zaïre, elle s'en est également prise aux extrémistes tutsis qui voulaient une
fois de plus paralyser la capitale en exigeant la démission du président, M. Sylvestre
Ntibantunganya.

Les Tutsis accusent ce dernier de double jeu. Ils assurent que, s'il défend le système de
gouvernement mis en place et s'il a accepté de se trouver sous la quasi-tutelle d'un
Conseil national de sécurité, il encourage aussi en sous-main la guérilla hutue, dont
les dirigeants sont ses anciens compagnons de lutte politique, avec lesquels il aurait
gardé le contact et qu'il financerait avec les fonds de l'Etat ! Les Hutus, pour leur part,
considèrent que l'éviction d'un président qu'ils qualifient volontiers d'otage des Tutsis
représenterait la dernière étape du "coup d'Etat rampant" en cours depuis octobre
1993 et qui consiste à arracher à la majorité hutue le bénéfice de sa victoire électorale.

Mais l'armée refuse désormais de faire le jeu des ultras : elle a fait emprisonner les
dirigeants des partis extrémistes tutsis ainsi que des journalistes dont les textes
incendiaires attisaient la haine. "Nous ne céderons pas à la loi de la rue" , a déclaré le
premier ministre, M. Nduwayo, qui entend mater tous les extrêmes. Dans les
provinces les plus troublées - Kayanza, Ngozi, Gitega -, des gouverneurs militaires ont
été nommés afin de faire régner un ordre musclé, de mettre fin aux assassinats de
personnalités politiques et aux massacres interethniques.

Ces efforts laissent le Frodebu sceptique : les dirigeants du parti estiment que la
nomination de gouverneurs militaires, venant après les assassinats de gouverneurs
civils issus de ses rangs, ne signifie rien d'autre que la mainmise croissante de l'armée
sur les affaires publiques. Le parti majoritaire dénonce également les arrestations de
chefs de zone, d'administrateurs communaux et même de parlementaires, assurant
que la plupart de ses cadres sur le terrain sont en danger. Cette crainte est telle que,
chaque soir, des parlementaires du Frodebu préfèrent aller passer la nuit de l'autre
côté de la frontière zaïroise !

De nombreux responsables locaux du parti Frodebu sont accusés d'avoir encadré la
population lors des massacres d'octobre 1993 et l'ethnie minoritaire souhaite qu'ils
répondent de leurs actes devant les tribunaux. Mais, pour les Hutus, selon lesquels
l'appareil judiciaire est aux mains des Tutsis, ces arrestations visent à les priver du
pouvoir à la base.

Il n'est pas sûr que le Burundi réussisse à éviter la tentation du pire et à en finir avec
cette crise, la plus grave de son histoire. En effet, le double langage est constant : si les
membres du gouvernement sont tous engagés dans une entreprise commune de
pacification, en privé, chacun, Hutu comme Tutsi, soupçonne l'autre des pires
machinations et, surtout, est persuadé que son groupe sera la prochaine victime d'un
génocide annoncé de manière parfois obsédante et ambiguë à l'étranger. Obsédante :
la presse comme les organisations internationales ne cessent de se pencher au chevet
du Burundi, où se succèdent les missions préventives. Ambiguë, car nul ne sait quelles
seraient les victimes d'un éventuel "génocide à la rwandaise", les Tutsis, comme dans
le pays voisin, ou les Hutus, visés par l'élimination de leurs élites…

L'idée d'une intervention étrangère, lancée par le secrétaire général des Nations unies,
qui propose, à titre préventif, de cantonner des troupes internationales au Zaïre,
suscite à Bujumbura des débats contradictoires et, une fois encore, des doubles
messages.

Le texte de la convention de gouvernement écarte explicitement toute idée
d'intervention étrangère et, officiellement, tant le président de la République que le
premier ministre y sont hostiles. Du côté de l'armée, l'opposition est radicale : les
militaires affirment qu'ils sont prêts à se battre contre les troupes de l'ONU si elles
venaient à prendre pied au Burundi, et les civils tutsis, persuadés que ces "casques
bleus" assisteraient impuissants sinon complices à l'extermination de leur
communauté, déclarent eux aussi que, s'il le faut, ils se battront le dos au mur !
Du côté des Hutus, le discours est différent : négligeant la prise de position officielle
du gouvernement, tous les ministres et les militants du Frodebu assurent qu'ils
appellent de leurs vœux une telle intervention. Comparant la situation de leur pays à
celle d'Haïti, ils sont persuadés que seules des troupes étrangères pourraient
contraindre l'armée à se réformer et à laisser leur parti exercer la totalité d'un pouvoir
conquis par les urnes.

Si la pression en faveur d'une intervention de l'ONU s'accentue, c'est peut-être aussi
parce que l'armée a infligé des coups sérieux à la guérilla, et que la population, lassée
du double langage des hommes politiques, et terrorisée, commence à perdre confiance
dans les dirigeants qu'elle a portés au pouvoir.

De toute manière, une intervention onusienne opérant depuis le Zaïre serait une
opération à hauts risques et n'atteindrait peut-être pas les résultats escomptés. Au
Burundi même, elle risquerait de faire basculer l'équilibre fragile qui est malgré tout
recherché, y pulvériserait les forces du centre qui maintiennent le dialogue et ferait
sauter les derniers garde-fous, ce qui pourrait entraîner une situation à la somalienne.
En outre, elle renforcerait, une fois encore, le régime du président Mobutu Sese Seko,
comme le fit l'opération "Turquoise" lancée par la France en direction du Rwanda
durant l'été 1994. La présence de troupes étrangères au Kivu, là même où sont repliés
les maquisards hutus, serait perçue à Bujumbura comme un renfort apporté à la
guérilla.

A l'inverse de cette solution proposée par M. Boutros Boutros-Ghali et soutenue par la
France - qui, à la suite de ses revers au Rwanda, n'a peut-être pas renoncé à prendre
pied dans la région des Grands Lacs (3) -, d'autres préconisent une médiation
régionale. C'est ainsi que le Centre Carter encourage la démarche de trois "sages"
africains, l'ancien président tanzanien Julius Nyerere, l'archevêque sud-africain
Desmond Tutu et l'ancien président malien Tumani Touré, qui, inlassablement,
rencontrent tous les protagonistes, enregistrent les plaintes et les craintes des uns et
des autres et essaient de rétablir le dialogue, avec la bénédiction de l'Organisation de
l'unité africaine.

Si la communauté internationale s'emploie à prévenir le pire, par l'action
diplomatique ou les menaces d'intervention, "la carotte et le bâton" dont parle
M. Boutros-Ghali, elle dispose d'autres moyens pour apaiser les tensions, le moindre
n'étant pas de mettre fin à l'impunité qui a jusqu'à présent protégé tous les criminels
de la région. Si les auteurs du génocide rwandais, qui coulent des jours tranquilles au
Zaïre et dans d'autres pays d'Afrique, étaient mis à la disposition du Tribunal
international, si l'enquête en cours sur les véritables responsables du putsch et des
massacres de 1993 au Burundi aboutissait à des conclusions sérieuses et à des
sanctions, cette victoire du droit et de la justice contribuerait à désarmer les
extrémistes qui mettent à feu et à sang la région des Grands Lacs. On en est loin…

COLETTE BRAECKMAN
* Journaliste, Le Soir, Bruxelles.

(1) Lire Colette Braeckman, "L'interminable descente aux enfers du Burundi", Le Monde
diplomatique, juillet 1995.

(2) Lire Colette Braeckman, "Autopsie d'un génocide planifié", Le Monde diplomatique,
mars 1995.

(3) Lire Xavier Verschave, "Connivences françaises au Rwanda", Le Monde
diplomatique, mars 1995.

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