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Ces ressources soutiendront une large variété de projets : de l’énergie à la santé, en passant par l’eau, les transports, les services financiers et la tech.
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La réconciliation entre le Rwanda et la France comporte un volet économique non négligeable. Dans sa conférence de presse tenue à Kigali le 27 mai, le président Macron en a tracé les contours en ces termes : « Le réengagement de l’Agence française de développement (AFD), amorcé à ma demande en 2019, est un autre signe tangible de la relance de notre relation bilatérale ».
Aller plus loin
Selon le chef de l’État français, ce réengagement « est déjà visible avec un soutien financier de plus de 130 millions d’euros en moins de deux ans sur des projets qui vont de l’électrification rurale à la formation ». Durant son voyage au Rwanda, Emmanuel Macron a annoncé que la France a « décidé d’aller plus loin ». Selon une déclaration d’intention conjointe, l’exécutif français a « décidé de porter à des niveaux inédits notre aide au développement ».
« Ce sont 500 millions d’euros qui seront engagés sur la période 2019-2023 autour des grandes priorités de notre dialogue avec le Rwanda, en particulier la santé, le numérique, la francophonie », a indiqué le président français.
Les 130 millions d’euros auxquels a fait allusion le chef de l’État français ont surtout servi à épauler la lutte du Rwanda contre la pandémie (prêt de 40 millions d’euros à un taux d’intérêt réduit) et à combattre les vulnérabilités, le réchauffement climatique et les inégalités hommes-femmes (49,5 millions d’euros).
Le Trésor français a appuyé le programme « Kigali, ville durable ». Un don de 5,8 millions d’euros est venu soutenir la formation professionnelle et l’enseignement du français. Le 6 octobre 2020, Bpifrance, la banque d’investissement publique, et Rwanda Finance Limited, son partenaire rwandais, ont signé un accord pour améliorer la coopération économique et financière entre les deux pays.
L’AFD, exécutant de la coopération économique
Les 370 millions d’euros supplémentaires annoncés le 27 mai par Emmanuel Macron seront essentiellement pilotés par l’AFD qui est l’exécutant de la coopération économique voulue par celui-ci avec l’Afrique. Pour commencer, elle apportera une subvention de 1,5 million d’euros à la politique d’excellence sportive rwandaise « Isonga » (en kinyarwanda, « le meilleur des meilleurs »).
Rémy Rioux, directeur général de l’Agence, participera lundi 31 mai à l’inauguration de ce programme de sélection et de formation des talents sportifs au côté des ministres rwandais des sports, de l’éducation et des genres.
« Nous allons poursuivre les programmes dans l’énergie avec la Banque mondiale et le gouvernement, précise Caroline Abt, chargée de mission de l’AFD pour le Rwanda. Au total, 60 millions d’euros vont être débloqués pour appuyer le nouveau plan santé rwandais ».
Selon la dirigeante française, « jusqu’en 2023, l’AFD et le Trésor français continueront à soutenir les nombreux secteurs identifiés : l’énergie, la santé, la jeunesse, la francophonie, l’eau, les transports, les services financiers, la production laitière, ainsi que la technologie et l’innovation, domaines où nous sommes très attendus par le gouvernement ».