Citation
Paul Barril
Mais où était l'ex-supergendarme de l'Elysée contraint à la démission
après le scandale des écoutes téléphoniques, sous Mitterrand, le jour
de l'attentat qui a coûté la vie au président Habyarimana ? Dans la
région, reconnaît-il dans ses mémoires. Plus précisément, on ne sait
pas. Il aurait dû être au côté de la victime, puisqu'il était chargé de
sa protection. Etrangement, le juge Jean-Louis Bruguière ne lui a
jamais posé la question. Plus tard, l'ex-gendarme a menti en prétendant
avoir découvert la boîte noire de l'appareil.
6 avril 1994 L'avion du président Habyarimana est abattu à proximité de
Kigali. Les extrémistes du Hutu Power, et leurs adversaires du Front
patriotique rwandais (FPR), mené par Paul Kagame, sont soupçonnés.
Avril-juillet 1994 Le génocide, qui fera 800 000 morts, est perpétré
par des extrémistes hutus (majoritaires à 85 %) contre des Tutsis et
des opposants hutus. Planifiés depuis plus d'un an par le régime et
menés par les milices « interahamwe », les massacres ont commencé après
que l'avion du président hutu rwandais Habyarimana a été abattu. La
force de l'ONU n'ayant ni les moyens ni le mandat d'intervenir, le
génocide se poursuit pendant une centaine de jours.
22 juin 1994 Lancement de l'opération française « Turquoise », qui vise à protéger les civils dans le sud-ouest du Rwanda et dans les camps de réfugiés au Zaïre. 1,7 million de Hutus avaient fui l'avancée du FPR, qui traquait tous ceux ayant participé au génocide.
4 juillet 1994 Victoire du FPR, qui s'empare de Kigali.