Résumé
In his May 25 press conference, the United Nations Secretary General declared that what is happening in Rwanda "is genocide" and found the attitude of the international community scandalous. On the same day, the first vice-president of the RPF once again expressed his suspicions against France.
Citation
« Reconnaissons que [le Rwanda] est un échec, non seulement pour l’ONU, mais aussi pour l’ensemble de la communauté internationale », a déclaré Boutros Boutros-Ghali, secrétaire général des Nations unies, mercredi 25 mai, au cours d’une conférence de presse à New-York.
« Nous sommes tous responsables de cet échec, a-t-il ajouté, non seulement les grandes puissances, mais aussi les pays africains, les organisations non gouvernementales, toute la communauté internationale. C’est un génocide. » « J’ai supplié les pays d’envoyer des troupes, j’avoue en toute humilité que j’ai échoué ; c’est un scandale », a affirmé M. Boutros-Ghali, en précisant que seules trois « offres fermes » avaient été enregistrées, celles du Ghana, de l’Ethiopie et du Sénégal – le Nigéria et l’Italie « étudient sérieusement la question ». Au cours d’une conférence de presse au siège des Nations unies, mercredi, le premier vice-président du Front patriotique rwandais (FPR), Patrick Mazimhaka, a une nouvelle fois exprimé ses soupçons à l’égard de la France, et a souhaité avoir un droit de regard sur les armes françaises dont pourraient être équipés des « casques bleus » sénégalais. « Moins la France est impliquée dans le règlement de ce conflit, mieux c’est », a-t-il affirmé.
Iqbal Riza, membre du département des opérations de maintien de la paix de l’ONU, a rencontré le 25 mai, mercredi à Gitarama, à 40 kilomètres de Kigali, le gouvernement intérimaire mis en place après la mort, le 6 avril, du président Juvénal Habyarimana. Un obus est tombé mercredi matin sur un bâtiment du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), tuant deux employés locaux du CICR et en blessant grièvement cinq autres. (AFP.)
