Les douleurs du génocide de 1994 au Rwanda, ont resurgi ce mardi, avec l’exhumation des restes de nouveaux corps des victimes dans l’est du pays, sur les rives du lac Mugesera.
Au total, ce sont 791 restes humains qui ont été sortis de terre par Ibuka, une fédération d’associations de victimes, après des recherches lancées depuis janvier. Ce charnier avait été découvert par un enfant, alors qu’il gardait des chèvres sur les rives du lac. Il avait repéré notamment des os et des crânes, selon Jean-Pierre Musafiri, président d’Ibuka dans le district de Ngoma.
«Nous avons intensifié les recherches à partir du 26 août et avons récupéré par la suite, au moins 547 restes de victimes du génocide. Les recherches quotidiennes se poursuivront jusqu’à ce que toute la zone soit ratissée», a-t-il expliqué.
Le génocide rwandais a fait environ un million de morts, majoritairement des Tutsis. Plusieurs de ces victimes sont inhumées au mémorial du génocide à Kigali et à Nyamata, où l’histoire de ce massacre est racontée au travers d’ossements, clichés et autres objets appartement aux victimes, dont les corps et les restes y sont exposés.
Pour Ibuka, récupérer les restes de victimes du génocide de 1994, représente un grand soulagement pour les survivants, en particulier ceux qui ne savaient pas où se trouvaient leurs proches ou qui n’avaient pas pu offrir aux victimes une sépulture décente.