Citation
Les accords de Nselé signés du côté gouvemnemental par Casimir BIZIMUNGU, Ministre des Affaires Etrangères d'alors et le Major Paul KAGAME chef de l'Armée Patriotique Rwandaise, mentionnent notamment le départ des troupes étrangères. Sans les nommer, les français étaient clairement visés. Le FPR fut reconnu officiellement comme Rwandais et que les combats se déroulaient sur le sol Rwandais, une affaire strictement rwando-rwandaise. Nulle part, l'Uganda ne se trouvait impliqué. Rappelons que le médiateur n'était pas le premier venu: Le grand- frère Mobutu en chair et en os ! Date Historique: le 29 Mars 1991.
Mi-février 1993, RFI annonçait que les troupes françaises se battaient bel et bien au coté de l'armée gouvernementale. L'Elysée démentit immédiatement. D'aucuns s'étonnèrent de cet empressement. Les descendants des Gaulois fournirent force détails sur la main-mise dire de Kampala. Les fulgurantes avancées des hommes de Kagame furent aiibuées à la NRA. Au lieu de se disculper, on choisit de charger l'autre, Du reste, une réponse du berger à la bergère.… Quoi de nouveau ? Du déjà vu !
Début Mars 1993, François Mitterrand, déclarait son intention de porter le conflit devant le conseil dè sécurité, Ainsi l'ingérence Ougandaise serait publiquement établie. En réalité de quoi s'agit-il?
Le geste vers l'ONU n'est surtout pas l'émanation d'un élan spontané face au douloureux problème que nous vivons. Le numéro interprété par Marcel Debarge ne fut nullement convaincant. Mitterrand veut simplement se ménager une porte de sortie. Le cas rwandais constitue un vilain casse-tête chinois. Depuis trente mois, les français se sont embourbés politiquement et militairement. À Paris, la classe politique a commencé à exploiter les incohérences et autres déclarations cacophoniques à ce sujet. Echéances électorales obligent.….En outre, au sein même du parti socialiste, lundi 1 Mars une voix autorisée s'est interrogée quant à l'opportunité de renforcer le contingent lorsque les partisans du Président rwandais violent publiquement les droits de l'homme !
Avec des si on mettrait Paris en bouteilles. Miterrand a vérifié ce proverbe à ses dépens. La France et son protégé se sont lourdement trompés sur le pouvoir de frappe du FPR. La guérilla se déplace comme un poisson dans l'eau. Paris comme Kigali préférent reconnaître leur échec en impliquant sciemment Museveni et son armée. Les français devraient donc s'en aller sans états d'âme et surtout sans arrière-pensées. La guerre étant strictement rwando-rwandaise, notre pays connaîtra une paix durable lorsqu'il sera débarrassé de toute ingérence étrangère. A toutes fins utiles, les gros bras et autres rambos occidentaux ne devraient pas perdre de vue cet adage; entre l'arbre et l'écorce, il ne faut pas mettre le doigt.