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Epave du Falcon 50 du président Habyarimana, abattu le 6 avril
 1994.Epave du Falcon 50 du président Habyarimana, abattu le 6 avril
 1994.© Gamma 
 Exclusif. Selon les informations de jeuneafrique.com, le juge
 antiterroriste français doit se rendre à Kigali en septembre. Objectif
 : mener une mission d'investigation sur les circonstances du crash de
 l'avion de l'ancien président Juvénal Habyarimana, qui avait marqué le
 début du génocide de 1994. 
 Un juge antiterroriste français enquêtera au Rwanda. Marc Trévidic a
 été autorisé par sa chancellerie à se rendre à Kigali en septembre
 prochain pour y mener une mission d'experts afin d'essayer de
 déterminer qui a abattu, le 6 avril 1994, l'avion de l'ancien
 président Juvénal Habyarimana. Un attentat qui avait marqué le début
 du génocide des Tutsis, et qui avait coûté la vie à Habyarimana ainsi
 qu'aux trois membres français de l'équipage, d'où la compétence de la
 justice française.
 
 
Procédure ultra-sensible
 Marc Trévidic devrait être accompagné des avocats de la partie
 civile. Il examine avec précision la solidité de la version officielle
 de l'attentat, dont la responsabilité est imputée aux extrémistes
 hutus par le Front patriotique rwandais (FPR) de Paul Kagamé, l'actuel
 président rwandais, qui avait mis un terme au génocide. On comprend
 que Trévidic aura vraisemblablement un accueil plutôt circonspect de
 la part autorités rwandaises, même si Kagamé avait affirmé, le 31 mai
 dernier dernier en marge du sommet de Nice, que le juge français «
 aura accès à ce qu'il veut voir au Rwanda ». C'est cette procédure
 judiciaire ultra-sensible qui avait provoqué la rupture des relations
 diplomatiques pendant trois ans entre Paris et Kigali, avant qu'ils ne
 renouent en décembre 2009. 
 Trévidic avait succédé en 2007 au juge Jean-Louis Bruguière, qui
 suivait la piste de la culpabilité de membres du FPR. Après avoir
 ordonné en avril dernier la nomination d'une commission de cinq
 experts en balistique, explosifs, aéronautique ou géométrie, il
 souhaite désormais mener une reconstitution du crash. Avec à la clé,
 peut-être, des indications précises sur la trajectoire de l'appareil,
 l'angle du tir, l'emplacement des auteurs de l'attentat et donc, au
 final, sur l'identité de ces derniers.