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Vingt-cinq ans après le génocide des Tutsi, les défenseurs de François Mitterrand au sein du Parti socialiste continuent de justifier le rôle de l’Élysée à l’époque. Quitte à provoquer des frictions au sein du parti...
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Les mitterrandistes ne décolèrent pas. Début juillet, dans un communiqué de l’Institut François Mitterrand, qu’il préside, Hubert Védrine appelait à protester contre les propos de Raphaël Glucksmann sur le rôle jouée par la France au Rwanda un quart de siècle plus tôt.
Dans une interview au Monde, publiée en janvier, la tête de liste PS/PP aux élections européennes avait en effet déclaré que « François Mitterrand a porté de la manière la plus radicale et la plus abjecte la politique de la France au Rwanda ». En marge d’un meeting à Toulouse, le 6 avril, Raphaël Glucksmann serait même allé plus loin, accusant l’ancien président socialiste de « complicité de génocide » – des propos qu’il a depuis contestés.
Ces déclarations ont suscité une levée de bouclier chez 23 anciens ministres de François Mitterrand. Le 9 mai, ces derniers ont adressé une lettre ouverte au premier secrétaire du PS, Olivier Faure, pour lui demander de convaincre « Raphaël Glucksmann de retirer ses insultes et accusations infondées envers François Mitterrand ». Dans son bureau personnel, dans le sud de Paris, où une photo le montre aux côté de l’ancien chef de l’État, le député Paul Quilès, ancien ministre de la Défense de François Mitterrand et signataire de la lettre, indique à JA déplorer ces propos : « Je trouve absurde que Glucksmann nie l’histoire du PS. Il peut être contre François Mitterrand, mais