Fiche du document numéro 24127

Num
24127
Date
Mercredi 21 février 1973
Amj
Auteur
Taille
418109
Titre
Collège Officiel de Kigali : lettre à Monsieur l'Ambassadeur S. Marcuard, Berne
Type
Lettre
Langue
FR
Citation
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-P. Gygax Hs ei du mp je 4 ag fus. LA.

-L. Saisseling +

e Monsieur l'Anbassadeur S. Marcuard
Délégué à la Coopération Technique
Eigerstr. 73

482 pos Berne







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Monsieur l'Ambassadeur, lus Een vem fopora M Fate
S AB En JMRe certes fe,

Vous êtes certainement déjà au courant des graves évé:
ents qui se sont produits au Collège Officiel de Kigali
à partir du 28 janvier 1973. Subissant les conséquences
d'une situation qui se dégrade au fil des jours, les pro-
fesseurs suisses estiment qu'il est néces: re de vous
faire part des quelques considérations suivantes, desti-
nées à mieux vous fai: x le contexte pénib.
lequel se situe désormais leur travail d'enseignant.







Rappelons brièvement les faits :

Le 28 janvier 1973 au soir, le Directeur du Collège Of-
ficiel est informé qu déclenchera
dens le nuit contre les élèves Tutsis inscrits au Collège.
La présence des policiers devant les dortoirs au moment
ttaque se déclenche ve contrarier les plens initiaux
instigateurs, qui ne vont cependant pas s'avouer vain-
pour autant. Modifient 1 ectique, ils se livrent
les jours suivents à des actes de violence sur la personne
de leurs camarades Tutsis, contraints peu à peu de quitter en débandade l'établissement dans lequel ils sont ju-
gés indésirables.



triels
lement, plusieurs tentatives de réintégration des élèvi
chassés sont effectuées. En vain. Les examens ne peuvent
pas avoir lieu.


Une enquête menée par le Ministère de l'Education dès
le 29 janvier aboutit à le découverte des meneurs. Ces
bénéficient d'une mesure de clémence, qui cons-
temps un dernier averti
d'autre part décidé par les autorités que
ves sont réintégrés dans l'établissement.
tion de ce dernier point s'est avérée impo:






Le 14 février, en dépit de l'ultime mise en garde mi-
nistérielle, deux élèves se livrent à des voies de

fait sur le personne d'un de leurs camarades qui avait
été sommé de produire sa carte d'identité pour prouver
son ethnie (cette pratique étant répandue depuis le
début des événements). Le Directeur, soutenu par la
grande majorité du corps enseignant, décide le lende-
main de renvoyer les deux élèves fautifs, ainsi que
celui qui passe pour être le principal orgenisateur du
mouvement. Cette mesure répressive provoqi révolte
des élèves contre la famille du Directeur et le corps
enseignant:

















- Pris dans le mêlée, MM. Merc
des cailloux (M. Peley est
au genou gauche).



x et Paley reçoivent
2 sérieusement blessé






- Les élèves entourent le m
pénètrent par effraction
férant des
échappent de juste:



son du Directeur, puis y
ux en pro
à et fents
illants en se réfugiant
ine et servent de ma-

visitent les 1
Te










+ et Schiltz arrivent à
nfuir en voiture sans être attrapés par les pour-
suivants.





- Les élèves protestent ensuite devant les maisons he.
bitées par M. et Mne Guth et M. Saisselin.



- L'arrivée de la police permet à tous les professeurs
et aumôniers de quitter la colline pour aller s'ins-
taller en ville.





Il n'est pas exagéré de dire que ce! ifestations au-
raient pu se terminer tragiquement. D'ailleurs, le calme
est loin d'être revenu sur la colline où les élèves li-
vrés à eux-mêmes font maintenant le loi


- dadis.ch/40329

- Des menace,
boys.



de mort nous sont encore rapportées par des

- Di



jardins ont été pillés.

- Le personnel Tutsi travaillant chez certains profes-
eeurs a été contraint par les élèves de quitter Le:
maisons dont il avait le garde, et même de quitter la
colline









- D'autres boys sont l'objet de pressions pour qu'ils
remettent les clefs des maisons aux élèvi





- L'accès de la colline est vivement décon!
n'est pas escorté par la polie:

illé si l'on





L'énumération de ces faits lamentables nous conduit à con-
clure que les conditions nécessaires pour dispenser un en-
seignement fructueux ne sont plus rempl Le climat de

confiance réciproque qui doit obligetoirement s'instaurer
entre professeurs et élèves semble être durablement dé ti
zioré. Après tant de menaces et de violence, il nous paraît
difficile d'entrevoir la poursuite d'un en nt vale-
ble dans une école où les élèves ont par ailleurs chassé

une cinquantaine de leurs cemarede













propos que ce mouvement de mise à l'écart
nt dans les établis

secteurs publie et
nt



Remarquons à c
des Tutsis s'est répandu non seul!
ents scolaires, mais encore dans le:
rivé (les ouvriers de Cospartisans ont été dernièri
enacés par des élèves du Collège).







Enfin, 41 convient de signaler que la nomination d'un nou
aa Directeur - M. J. Renzeho - sens que l'Eglise Presby-
Yérienne du Rwenda ait été consultée ni même informée en=
Kéaîne une violation de le convention passée entre ladite
Eglise et le Gouvernement Rwandais. 11 nous paraît done
que le statut du corps enseignent suisse devra être réexa
miné à la lumière de ces nouvelles donné













Dans l'espoir de recevoir bientôt de vos nouvelles, nous
vous prions de croire, Monsieur l'Anbassadeur, à l'expres-
sion de notre haute considération.

(ER:

Copies pour informetion : .
Département Missionnaire Mure
ur de Suisse à Neirobi

Chargé d'Affaires à Kigeli Rss
4e

ReTre:

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