Fiche du document numéro 23868

Num
23868
Date
Jeudi Mars 2019
Amj
Taille
18715
Titre
Charles Habonimana : Moi, le dernier Tutsi [Présentation de l'ouvrage]
Sous titre
« Il a suffi d’un mot pour que je devienne une proie, un enfant qu’il faut tuer. »
Type
Page web
Langue
FR
Citation
Il a vu ce que des yeux ne devraient jamais voir. L’extermination des siens.
Son père et son oncle, assassinés devant lui. Sa mère, ses frères, ses sœurs, jetés vivants dans des fosses pleines d’excréments pour y mourir comme des bêtes. Ses grands-mères, ses tantes, abandonnées sans vie au hasard des fossés.

Il n’a que douze ans, mais il a vu ce que des yeux ne devraient jamais voir.
Charles Habonimana est un survivant. En avril 1994, lorsque son pays, le Rwanda, bascule dans l’horreur et la folie criminelle, il est condamné. Comme tous les autres Tutsi de Mayunzwe, son village. Comme tous les autres Tutsi du pays.

Ses bourreaux vont en décider autrement et faire de lui le symbole du génocide en marche. Il sera « le dernier Tutsi », celui que l’on tuera lorsque tous les autres, ceux du village, auront été éliminés. Placé sous ce terrible statut de mort en sursis, il voit tomber les siens, les uns après les autres. Hommes, femmes, enfants, vieillards. Peu importe.

Son témoignage revient sur ce qui fut l’une des plus terribles tragédies du siècle passé, en l’inscrivant dans l’Histoire des génocides du XXème siècle. Il se veut aussi un chant d’espérance pour l’avenir de son pays.


Charles Habonimana est né au Rwanda en 1982. Lui et sa sœur aînée sont les seuls survivants de leur famille, massacrée lors du génocide perpétré contre les Tutsi.

Militant des droits de l’homme, Charles Habonimana a dirigé le Groupe des Anciens Etudiants Rescapés du Génocide (GAERG) au Rwanda de 2012 à 2016. Il a participé à de nombreuses conférences internationales sur la prévention du génocide, la réconciliation et la justice.

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