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Les onze membres de l'organisation humanitaire française Première
Urgence, détenus depuis trois semaines par les Serbes en Bosnie, sont
« en bonne santé, mais amaigris du fait de leur nourriture exécrable
», ont annoncé, hier, les parents de Patricia Ettouati. Un médecin a
pu vérifier que les détenus n'avaient pas subi de brutalités. Un «
comité de soutien des onze otages de Première Urgence en Bosnie » a
été constitué à Evreux par la soeur jumelle de Patricia Ettouati,
Corinne, et une pétition diffusée par les familles a déjà recueilli
4.000 signatures. Les Serbes ont annoncé qu'ils jugeraient le 8 mai
trois des membres de Première Urgence pour trafic d'armes au profit
des Musulmans. Ils risquent jusqu'à vingt ans de prison ou la peine de
mort. De leur côté, les responsables de l'association, comme les
autorités françaises, estiment que la découverte télévisée d'armes
dans une caisse du convoi constitue un « montage ». Ils exigent la
libération inconditionnelle des détenus.
