Traduction
Chapitre 6 Paix froide et diplomatie hésitante
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La coopération militaire française reçut bien une « odeur » particulière quand il sembla que le Rwanda t via une note verbale du 3 février 1992, donc par la voie officielle, la France communiqua que le Lt Colonel Chollet, chef de la copération militaire française prendrait aussi la fonction de conseiller auprès du Président Habyarimana.Il conseillerait le Président, Commandant en chef de l’armée rwandaise, sur l’organisation de l’armée, sur les instructions aux unités, leur entraînement et sur le déploiement des forces armées. En cette qualité, le conseiller pourrait se déplacer dans les différents secteurs opérationnels et garnisons, en collaborant étroitement avec les responsables locaux.
La note a atterri par un vent favorable sur le bureau de mon collaborateur Philippe Colyn. Elle causa un émoi à l’ambassade de France et au Quai d’Orsay, où ce fut nié (in alle toonaarden). Ce serait une demande et certainement pas une communication, à laquelle la France en outre n’aurait donné aucune suite favorable. Cependant, il ne peut être nié qu’avec le Lt Colonel Chollet, deux autres officiers du DAMI étaient détachés auprès de l’état major. La coopération militaire française (MAM) était composée d’une vingtaine d’officiers actifs auprès de la gendarmerie, la force aérienne, le bataillon para, et l’escadron de reconnaissance. Puis un régiment parachutiste du RPIMA exercait un effet dissuasif indirect. Cette compagnie dénommée Compagnie Noroit était basée à Kigali depuis octobre 1990 pour protéger les civils français. Dans le nord du pays, il y avait depuis l’attaque du FPR sur Ruhengeri, un groupe d’une trentaine d’officiers du Dami caserné sous la direction du Lt colonel Chollet. Enfin, aurait été ajouté à la garde présidentielle un détachement du GIGN dont le nombre et la mission n’était pas connu de façon précise.
Chapitre Livre de Johan Swinnen « Mijn Verhaal »(semaine du 6-13 avril)
6 avril :
8 h 45 : Mgr Bertello sonne à Swinnen : l’avion a été abattu.
Le chef de Cabinet Enoch Ruhigra avait reçu plutôt de Dar es Salam la mission de préparer un communiqué dans lequel était annoncée la ferme intention de mettre en place les institutions de transition pour la fin de la semaine. Habyarimana voulait tout faire et n’hésiterait pas pour ajouter de l’eau dans son vin.
7 avril :
Ci et là garde présidentielle avaient installé des barrages routiers dans les environs immédiat de l’aéroport (routine ou pas ? se demanda-t-il ?)
Un Belge de Butare lui téléphona pour dire que quelques français avaient lancé la rumeur que les Belges avaient abattu l’avion.
A 7 heures (matin soir ? Le 7 avril ?) : tir d’artillerie lourde.
L’armée rwandaise refusa à la Minuar l’accès à la place de l’ontheil (l’avion ?) (signalé par Dallaire, Booh Booh, confirmé par Twagiramungu)
Dans son rapport de la situation, il relata les moments effrayants de 2 compatriotes qui à Kanombe attendait l’arrivée un avion militaire belge qui a détourné son trajet parce qu’il avait vu l’avion présidentiel se crasher.
Il se pose la question si des forces négatives n’auraient pas abbattu l’avion d’Habyarimana parce que celui-ci qui aurait fait de nouvelles concessions au FPR à Dar Es Salam.
Quelques familles s’étaient réfugiées à la résidence de l’ambassadeur (la femme de Gatabazi et ses enfants, Enoch Ruhigira).
Jeudi après-midi, le bataillon FPR du CND sortit pour donner réplique à la GP.
9 avril : il reçoit des messages comme quoi le FPR a lancé une offensive depuis l’Ouganda.
Il n'y avait qu'un seul ambassadeur qui circulait librement dans Kigali, et qui était mon collègue français, Jean-Michel Marlaud.
Parce que pendant ce temps des personnalités ont été rassemblées à l'ambassade de France et des plans y ont été forgés, plans qui ont lourdement hypothéqué le cours des événements.
Mais les décisions politiques prises à l'ambassade de France par une grande partie des MNRDD-, CDR et autres partisans du Hutu-Power ont exposé ce pays à une très dangereuse aventure.
Bien sûr, je n'affirme pas que la mise en œuvre du génocide s'est décidée dans les murs de l'ambassade de France. Mais je reste convaincu que la France et le Hutu Power ont joué ici un jeu très dangereux.
Sans vouloir une image idéale de l'art diplomatique...
J’ose émettre l’hypothese que des entretiens multilatéraux auraient pu avoir de effets positifs.
………..
Nous n’avons reçu aucune réponse à notre demande de nous mettre ensemble.
Le vendredi soir, Marlaud m'a téléphoné au sujet de la composition du gouvernement intérimaire qui allait prêter serment auprès du président entretemps désigné (TH Sindibubwabo). Ensemble, nous avons parcouru la liste des ministres. Marlaud trouvait que la composition et que le programme du gouvernement cadrait dans une logique vendable. Je n’étais pas convaincu mais plutôt sceptique.
Citation
Er was maar één ambassadeur die ongehinderd in Kigali circuleerde, en dat was mijn Franse collega, Jean-Michel Marlaud.
Want ondertussen werden op de Franse ambassade prominenten verzameld en plannen gesmeed die het verdere verloop zwaar zouden hypothekeren.
Maar de politieke beslissingen die tussen een groot deel van MNRDD-, CDR-en andere Power-aanhangers op de Franse ambassade tot stand kwamen, stelden het land bloot aan een heel gevaarlijk avontuur. Natuurlijk heb ik daarmee niet beweerd dat de uitvoering van de genocide
binnen de Franse muren werd besproken. Maar ik zal blijven volhouden dat Frankrijk en Power hier een zeer gevaarlijk spel speelden.
Zonder een ideaalbeeld van de diplomatieke kunst te willen
Vrijdagavond belde Jean-Michel Marlaud mij op over de samenstelling van de
interim-regering