Ils espéraient notre protection immédiate
Je rends compte à (Jacques) Rosier(ndlr : son supérieur)
de ce qu'on a vu (...) Je lui demande l'autorisation d'y retourner le lendemain matin avec un effectif supérieur (...) Il me répond non, a-t-il affirmé, dans une audition de 2013, selon une source proche de l'enquête.
Nous avons rencontré une centaine de Tutsi... Ils seraient 2000 cachés dans les bois... Ils sont dans un état de dénuement nutritionnel, sanitaire et médical extrême... Ils espéraient notre protection immédiate.
J'étais sous pression
pas le souvenir de ce compte rendu. Mais les juges lui ont montré une vidéo du 28 juin. Un de ses sous-officiers lui fait état de blessés découverts
'hier dans le patelin', dont certains avaient la chair qui pendait.
Je vois que je ne percute pas car vraisemblablement je ne comprends pas ce qu'il me raconte (...) il faut savoir que j'étais sous pression, tente de se défendre le militaire.
C'est vrai qu'en revoyant aujourd'hui cette scène, il me paraît incroyable de ne pas avoir réagi à l'information donnée, ajoute-t-il.
de nombreux documents de la procéduremontrent que
la hiérarchie militaire avait connaissance, dès le 27 juin 1994, des massacres
et qu'aucune mesure n'a été prise pour intervenir et y mettre un terme. Elles demandent donc des mises en examen pour complicité de génocide de Jacques Rosier et d'un autre officier, alors présent dans le secteur.
fgtquery v.1.9, 9 février 2024