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TUNIS, 14 juin, Reuter - A l'occasion du sommet de l'Organisation de
l'unité africaine (OUA), les dirigeants africains ont engagé mardi un
débat sur les moyens de mettre fin à la guerre civile au Rwanda et en
Angola .
Au début de la deuxième journée de ce sommet, les présidents des Etats
voisins du Rwanda - Zaïre, Ouganda, Burundi et Tanzanie - ont eu
pendant deux heures des entretiens privés auxquel a pris par le
vice-président kenyan. Ils devaient se rencontrer de nouveau dans
l'après-midi pour se mettre d'accord sur une résolution appelant à un
cessez-le-feu.
Mais les divergences sont grandes entre ces chefs d'Etat directement
concernés par la guerre civile au Rwanda.
Le président zaïrois est considéré comme un fervent défenseur du
gouvernement à majorité hutue, tandis que l'Ouganda est ouvertement
accusé de soutenir les rebelles du Front patriotique du Rwanda (FPR),
dominés par les Tutsis.
Toutes ces discussions sont une perte de temps. Il doit simplement y
avoir un vainqueur sur le terrain. Ce sera un soulagement pour tout le
monde
, résume cyniquement un délégué ouest-africain.
Le président par intérim du Rwanda, Théodore Sinndikubwako, a lancé un
appel au FPR, présent à Tunis en tant qu'observateur, à un dialogue
direct avec le gouvernement.
Mais le texte du discours qu'il devait prononcer était beaucoup moins
amène.
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Accord Nigeria-Cameroun
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Accusant l'Ouganda de desseins hégémoniques
sur le Rwanda il a traité
les combattants du FPR de hordes
voulant maintenir leur politique
d'extermination aveugle des populations d'ethnie hutue.
Lundi, le président du Ghana, Jerry Rawlings, avait dénoncé
l'indifférence occidentale vis-à-vis de l'Afrique et montré la France
du doigt.
De trop nombreux pays africains sont traités par leurs anciens maîtres
coloniaux comme des concubines
, avait-il accusé.
Nelson Mandela, dont la présence a attiré de nombreux délégués, a
rencontré séparément mardi matin le président angolais Eduardo dos
Santos et son homologue zaïrois Mobutu Sese Seko qui agit comme
médiateur avec les rebelles de l'Unita.
Nous avons discuté du problème angolais (...) la réunion a été très
positive
, a déclaré le chef d'Etat sud-africain à l'issue d'entretiens
avec le président Mobutu.
Malgré quelques progrès aux pourparlers de paix qui se déroulent en
Zambie, la guerre civile en Angola se poursuit.
Mais ce sommet a toutefois permis une réconciliation.
Pour la première fois depuis l'éclatement en février dernier d'un
conflit frontalier entre le Nigéria et le Cameroun, les président de
ces deux pays se sont rencontrés et sont convenus de résoudre
pacifiquement leur différend. /AP
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