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KIGALI, 8 juin, Reuter - Les commandants des forces rebelles et
gouvernementales rwandaises ont entamé mercredi à Kigali une troisième
session de négociations sur un cessez-le-feu tandis que leurs hommes se
battaient dans la capitale.
Le commandant de la Mission des Nations au Rwanda (Minuar), le général
canadien Roméo Dallaire, préside les pourparlers entre le colonel Frank
Mugambage du Front patriotique du Rwanda (FPR) et le général de l'armée
gouvernementale, Marcel Gatsinki.
Dallaire tente depuis la semaine dernière d'obtenir une trêve afin de
permettre l'acheminement de l'aide humanitaire internationale aux
millions de Rwandais victimes de la guerre civile qui a éclaté début
avril.
Selon les estimations, 500.000 personnes sont mortes dans les massacres
qui ont suivi l'assassinat du président Juvenal Habyarimana le 6 avril.
Peu après, le FPR a lancé une offensive contre les forces
gouvernementales depuis le Nord et semble aujourd'hui être en meilleure
position que ses adversaires autour et au sud de Kigali.
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Le FPR recrute au Burundi
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Un porte-parole militaire de l'Onu a indiqué que les combats s'étaient
concentrés dans la nuit de mardi à mercredi dans le faubourg de
Nyamirambo, au sud de Kigali, où le FPR s'est emparé mardi du Centre
culturel islamique.
Il a ajouté que l'armée et les miliciens hutus avaient tenté sans
succès de déloger les rebelles de ce centre.
Dans plusieurs autres quartiers de la ville divisée, les belligérants
ont échangé des tirs d'artillerie, de mitrailleuses et d'armes légéres.
Le porte-parole a également signalé des contre-offensives
gouvernementales près de Gitarama, à 40 km au sud-ouest de Kigali, et
près de Shryrungi, à 28 km au nord-ouest. Mais elles ont été repoussés
avec des pertes, a-t-il ajouté.
Les forces du FPR sont toujours à trois à km de Gitarama et menacent de
prendre la ville d'où a fui le gouvernement provisoire.
Quatre balles ont touché mardi le QG de la Minuar dans l'Est de Kigali,
tenu par le FPR, sans faire de victime.
Au Burundi, des membres d'organisations humanitaires qui s'occupent des
centaines de milliers de réfugiés rwandais, pour la plupart membres de
la tribu minoritaire tutsie, ont déclaré que le FPR recrutait parmi eux
des centaines de combattants
Selon des diplomates, le FPR recrute aussi parmi les Tutsis du Burundi.
/RS
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